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"Ce qui s'est passé à Bordj Badji Mokhtar n'est pas un cas isolé"
Boualem Amoura, SG du SATEF à Liberté
Publié dans Liberté le 19 - 05 - 2021

Dans cet entretien, Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation professionnelle (SATEF), s'exprime sur les conditions " d'insécurité " dans lesquelles vivaient les enseignantes victimes du viol collectif perpétré dans la nuit de lundi à mardi, dans un logement de fonction, à Bordj Badji Mokhtar, à l'extrême sud du pays. Il évoque également la réaction " tardive " de la tutelle et le risque de voir le même drame se produire dans d'autres régions du pays.
Des femmes enseignantes se retrouvent seules à Bordj Badji Mokhtar dans l'insécurité totale. Comment expliquer cette situation ?
Oui, c'est pourtant vrai. Des femmes se retrouvent malheureusement seules à Bordj Badji Mokhtar, dans un no man's land, livrées à elles-mêmes sans aucune sécurité. C'est une zone dangereuse et les autorités locales sont d'ailleurs au courant de la situation. Aucune disposition n'a, cependant, été prise pour assurer leur sécurité. C'est vous dire que le problème ne date pas d'aujourd'hui.
C'est à dire ?
L'école où résidaient les victimes est située dans une zone isolée. Les représentants du SATEF dans la région étaient en négociation avec les autorités locales pour les ramener au chef lieu de wilaya, là où il y a un semblant de sécurité. Maintenant que le pire s'est produit, les écoles dépendant de cette région vont fermer et les élèves seront renvoyés chez eux. Les enseignantes refuseront dorénavant d'aller enseigner là-bas.
Il est reproché également aux autorités en général et au ministère de l'éducation nationale en particulier d'avoir peu communiqué sinon avoir tardivement réagi face à ce drame. Qu'elle est le sentiment de votre syndicat ?
Il faut d'abord préciser que même en temps normal la tutelle ne communique pas . Dans ce cas, elle a mis beaucoup de temps pour réagir, et quand elle l'a fait, c'était à travers un communiqué laconique et dans lequel elle souhaite prompt rétablissement pour des enseignantes... violées ! A notre connaissance, le ministère de l'éducation nationale, qui est sensé être le premier concerné par cette affaire, n'a envoyé aucune délégation pour s'enquérir de l'état de santé des enseignantes. C'est inacceptable !
Etes-vous au courant de mesures prises en faveur des victimes ?
Il y a eu d'abord leur évacuation à l'hôpital de Bordj Badji Mokhtar, le soir du drame. Deux d'entre elles y sont toujours. Les sept autres victimes ont été rapatriées chez elle à Adrar, la nuit dernière, par avion spécial. Des psychologues ont été dépêchés chez elles, pour les soutenir moralement comme elles ont subi un choc terrible. Un viol collectif, vous imaginez ! Une enseignante parmi les victimes préparait son mariage pour cet été. Pour elle, rien ne sera comme avant.
Des témoignages d'enseignantes et d'enseignants faisant état de situations d'insécurité similaires dans d'autres région du pays ont vite circulé sur les réseaux sociaux, aussitôt après cet horrible incident...
Effectivement, ce qui s'est passé à Bordj Badji Mokhtar n'est pas un cas isolé. Il existe des cas cas similaires dans d'autres wilayas où les enseignantes souffrent en silence et subissent des harcèlements quotidiens.
A Bir El Djir, dans la wilaya d'Oran, une enseignante a été obligée de démissionner en 2017. Elle se faisait agressée quotidiennement sans que personne ne leva le petit doigt. 50 enseignantes vivent toujours dans des conditions lamentables et dégueulasses dans un dortoir à Djelfa, avec un seul sanitaire et le chef de l'établissement leur coupe l'eau le week-end. C'est le cas aussi à Laghouat où des enseignantes vivent dans un semblant de logement, insalubre et non sécurisé (des photos ont été remises à l'actuel ministre). Les enseignantes et les enseignants qui travaillent hors chef-lieu de wilaya vivent dans des conditions extrêmement difficiles.
Entretien réalisé par Mohamed Iouanoughen


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