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Entre l'arnaque et la politique de l'autruche
Transport de voyageurs à Annaba
Publié dans Liberté le 20 - 10 - 2005

La gare routière de Sidi Brahim à Annaba est l'un des lieux les plus fréquentés, tant elle représente un pôle essentiel en relation directe avec l'activité inhérente à la capitale de l'acier.
Force est de relever que cette importante structure, par laquelle transitent plusieurs milliers de personnes, ne répond plus aux normes de réception des voyageurs. La gare routière SNTV, comme appelée communément, ressemble à une annexe du dépotoir de la cité de Sidi Salem. On ne peut parler de salubrité ni de conditions acceptables d'accueil des usagers.
La station n'est rien moins qu'un cloaque où s'entremêlent les détritus de tout genre, agrémentés de tessons de bouteille d'alcool, qui témoignent des “soirées de beuverie”, dans cet endroit transformée en repaire de “prédateurs” qui, durant la journée, rodent dans les parages et prennent possession des lieux dès l'installation des ténèbres.
Chaque pilier de cette masse de béton dégage une odeur nauséabonde, car on a tout le loisir de se soulager librement dans cet espace pollué par le gaz des bus, qui n'ont pas tous un moteur robuste. Les saletés se sont transformées en d'épaisses couches stratifiées. C'est un lieu sordide et sinistre à la fois.
L'on ne peut s'attarder en cet endroit, tant il inspire la crainte par son atmosphère louche.
Les guichets, ou se qu'il en reste, complètement éventrés, ne sont plus que des urinoirs dégageant une émanation pestilentielle.
Pour embarquer à destination de la capitale, il faut s'attendre à réaliser un véritable parcours du combattant, tant il est difficile de se procurer un billet en toute simplicité.
En effet, un certain nombre de personnes ne manquent pas de se plaindre pour avoir versé la somme de 800 DA, voire 900, pour obtenir un billet sur le trajet Annaba/Alger, qui est officiellement de 700 DA.
La station de Sidi Brahim doit faire l'objet d'une restauration, d'un ravalement et d'un rafraîchissement, car elle se trouve dans un état de décrépitude très avancé. C'est à la wilaya de Annaba en premier lieu de prendre la décision qui s'impose et de désigner la partie qui sera chargée d'assurer les travaux de rénovation. Surtout que la situation urge et n'admet aucune tergiversation.
Le diktat des billettistes
Les billettistes, ayant pignon sur rue à la gare de Sidi Brahim, ne sont pas exclusivement au service de l'entreprise employeur. Il arrive qu'un employé de la société des bus Mercedes verts vient suppléer une “doublure” relevant des Hyundai bleus ou des tortillards pour vous délivrer un billet à destination d'Alger, qui ne relève pas de l'entreprise mère.
Le système fonctionne de la même manière que le procédé du vase communiquant. Parfois, un “sous-traitant” vient proposer ses “services” en octroyant une prime de 50 DA.
Cette stratégie de la tension, savamment entretenue par les “billettistes” dépend de plusieurs considérations, à savoir que certaines personnes, envisageant d'emprunter le bus assurant le trajet sur Alger de nuit, ne résident pas à Annaba ville, mais viennent de localités assez éloignées, ou d'autres wilayas comme El-tarf, Guelma, Souk-Ahras et Skikda à quelque 30 et 40 kilomètres de Annaba.
Pour la plupart de ces voyageurs, le seul choix consiste à graisser la patte en ajoutant ce “surplus” au lieu de rentrer bredouille ou accuser, pour certains, un retard d'une ou de deux journées pour rejoindre son lieu de travail à Alger. Les larrons s'adonnent à ce trafic à ciel ouvert. Une pratique pourtant répréhensible, mais largement favorisée par la passivité des employeurs. Ces derniers encouragent par leur comportement, inspiré de l'autruche, cette forme d'arnaque. Les services de sécurité, pourtant présents sur les lieux, laissent faire tant qu'aucune plainte ne leur est parvenue.
Quant à la direction des transports de la wilaya, elle semble se soucier comme d'une guigne des citoyens, potentiels voyageurs.
Pourtant, parmi les voyageurs, on compte un nombre appréciable d'éléments relevant des différents corps de sécurité. Les billettistes ne manqueront pas de vous tenir en haleine durant une ou deux heures, histoire de vous “mariner” ou de vous “rouler dans la farine” afin de vous “céder” un billet au prix fort, vue que les réservations affichent complet.
Pour sa part, le rail ne joue pas pleinement sa mission de service public. Il s'avère, aujourd'hui, plus que nécessaire de voir la SNTF créer un équilibre essentiel à l'harmonisation de l'activité socio-économique du pays. Le transport terrestre des voyageurs sur la ligne Annaba/Alger a atteint son seuil de saturation. Le chemin de fer continue d'assurer un service dont les normes ne répondent plus aux exigences de l'heure.
Les horaires sont les mêmes qu'il y a quatre décennies. Le train de nuit, Annaba-Alger, Alger-Annaba, couvre les 600 kilomètres séparant ces deux villes cosmopolites en 12, voire 13 et 14 heures.
Chose que l'on ne peut imaginer sous d'autres cieux où le transport représente “l'oxygène” de toute l'activité économique. Beaucoup de personnes opteraient pour le train à la condition que les responsables de la SNTF veillent à réduire les retards inadmissibles de plusieurs heures.
Enfin, à la station de taxis interurbains de Sidi Brahim, il n'est pas aisé de se déplacer au milieu d'une foule bigarrée en instance de départ vers un grand nombre de villes. Elle fourmille, elle grouille de monde, mais elle est loin de faire face à sa mission. Telle est la situation qui prévaut au niveau du secteur des transports de voyageurs, à la gare routière centrale, au bâtiment tout délabré et aux pratiques relevant d'une mentalité éculée, mais tenace, car entretenue par une logique stérile qui ne peut générer qu'une régression.
B. BADIS


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