La révision des statuts particuliers des enseignants chercheurs et des chercheurs permanents a fait hier l'objet d'un séminaire régional organisé à l'Ecole normale supérieure (ENS) Messaoud-Zeghar d'El-Eulma sise à 27 km à l'est du chef-lieu de la wilaya de Sétif. Dans son allocution d'ouverture, le Pr Messaoud Amarna, secrétaire général de la Fédération nationale de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, n'a pas mâché ses mots pour dire que "les textes fondamentaux actuels ne peuvent contenir les nouvelles visions et les rôles de l'établissement public du secteur de l'enseignement supérieur au point que les textes de loi qui le régissent sont devenus obsolètes et ne peuvent répondre à la demande et aux revendications dues à la baisse du pouvoir d'achat et qui nécessitent de garantir un salaire avec un seuil minimum qui garantira la dignité du chercheur et la stabilité de cette catégorie d'universitaires". "Cette rencontre vient couronner un long parcours de la fédération qui s'est penchée sur plusieurs dossiers qui intéressent les chercheurs, dont l'actualisation du cadre légal, tout en œuvrant à prendre en charge les revendications socioprofessionnelles, afin de garantir une meilleure prestation, la qualité attendue et un meilleur rendement de cette frange de la société qui est considérée comme élite", dira, d'emblée, le secrétaire général de la fédération. Et de renchérir : "La satisfaction de cette revendication permettra sans nul doute de booster le rendement de l'université et des laboratoires de recherche comme moteur de développement du pays à l'ère de la technologie et de l'économie du savoir." Selon l'hôte de Sétif, ce qui découlera de cette rencontre nationale, à laquelle ont pris part des chercheurs des universités des quatre coins du pays, sera le fondement d'une vision qui s'inscrira dans le projet de l'université de demain. Le directeur de l'ENS d'El-Eulma, le Pr Ali Boukaroura, a également assisté à cette rencontre, a-t-on constaté.