À peine 13% de la population cible ont été vaccinés, selon les chiffres recueillis auprès de sources médicales, actant les difficultés d'une opération qui n'a pas atteint son objectif. Le déclin, si ce n'est la fin de la vague du variant Delta du coronavirus ayant atteint son apogée aux mois de juillet et août derniers, a poussé à l'abandon des plus simples mesures de prévention et des gestes barrières. En dépit des chiffres officiels donnant à Jijel 13 cas de Covid-19, recensés du 16 au 17 octorbre, faisant de Jijel la wilaya qui a enregistré le plus de cas avec Oran, le relâchement est constaté dans le comportement des citoyens et leurs rapports avec une situation épidémique qui reste au centre des appréhensions. Pour le commun des gens, "il n'y a plus de risque à craindre, le virus a disparu". Or ce n'est pas le cas, si l'on tient compte des avertissements de la communauté médicale, qui appréhende une nouvelle flambée de cette pandémie dans notre pays, qui n'exclut sûrement pas Jijel. "Il y a quelques malades, cinq ou sept qui sont hospitalisés, le service de réanimation est vide et la situation est revenue à la normale", lance ce médecin réanimateur à l'EPH Bachir-Mentouri d'El-Milia. Sauf que notre interlocuteur avertit sur le risque d'apparition d'une nouvelle vague. "On n'en est pas encore là, mais le risque plane toujours, la pandémie n'a pas disparu", enchaîne-t-il. Si le retour à une situation normale est acté dans cet hôpital qui a fait face, à l'instar des autres établissements hospitaliers de la wilaya de Jijel et du pays, à un épisode difficile l'été dernier, la crainte d'un retour à la case départ est évoquée avec insistance. Non vaccinés dans leur majorité et négligents à l'égard des mesures de projection à adopter, les citoyens risquent de payer cher ces comportements nonchalants. L'avertissement est on ne peut plus clair, d'autant que le nombre de personnes ayant reçu une première dose de vaccin a à peine dépassé les 40 000, selon le dernier décompte de la DSP, établi il y a un mois. À peine 13% de la population cible ont été vaccinés, selon ce même décompte, actant les difficultés d'une opération qui n'a pas atteint son objectif. Les réticences à l'égard de l'opération vaccinale se poursuivent encore et n'attirent que quelques citoyens, qui daignent prendre leurs doses. Dans les centres de vaccination, c'est quasiment vide. On ne s'y bouscule pas. C'est ce que confirment les échos recueillis auprès de sources impliquées dans cette opération, qui font part des mêmes réticences avec l'absence de tout engouement pour prendre des doses d'AstraZeneca ou de Sinopharm, disponibles dans les centres de vaccination. Pendant ce temps, c'est le retour à une vie normale qui est constaté avec ce relâchement dans le respect des mesures barrières et de prévention contre un virus qui risque encore de faire parler de lui. Surtout que l'objectif d'immuniser la population à Jijel est encore loin d'être acquis face à un tel refus de se faire vacciner.