La paisible localité de Aïn Soltane, sise à 5 km à l'est de Khemis Miliana, a été secouée par un acte criminel barbare perpétré par un jeune âgé de 26 ans lundi, vers 21h, dans un moment de colère à l'encontre d'autres personnes qui s'adonnaient comme lui à des jeux de hasard, entre autres la loterie dans un tripot clandestin attenant à un domicile situé au centre-ville d'Aïn Soltan. Econduit suite à des pertes au jeu, ce dernier s'en est allé apporter une jerricane qu'il avait remplie d'essence. Il s'est engouffré dans le tripot en aspergeant tous les présents d'essence et en y mettant le feu à l'aide d'un briquet. Il est ressorti en fermant la porte derrière lui alors que la salle s'est embrasée. 17 personnes ont été brûlées, des témoins nous ont raconté que des victimes, devenues des torches vivantes, avaient pu sortir du local. Les habitants et les riverains ont accouru en tentant de secourir les brûlés qui emplissaient la nuit de leurs cris. Les premières victimes ont été évacués vers l'hôpital de Khemis Miliana dans des véhicules personnels. À l'hôpital, les médecins et des agents paramédicaux ont porté assistance aux victimes. Cinq d'entre eux avaient des brûlures au 3e degré, huit autres au 2e degré. Les urgences étaient assiégées par les proches des victimes venus d'Aïn Soltan s'enquérir de leur état, des curieux aussi qui gênaient les secouristes. Il a fallu recourir aux services d'ordre. Les brûlés les plus gravement atteints ont été rapidement couverts de bande de gaze. Onze ambulances ont été requises pour évacuer les brûlés vers l'hôpital spécialisé de Douira à partir de 23h15. L'auteur de cet acte ignoble a été appréhendé ce mardi matin, vers 4h30 dans un oued, alors qu'il était en fuite, suite à une grande opération de recherche déclenchée par la Gendarmerie nationale. Actuellement, il demeure en garde à vue dans les locaux de la brigade de gendarmerie d'Aïn Sultan. Selon des sources proches des victimes, l'auteur aurait agi sous l'influence de la perte au jeu. Cet acte a jeté l'émoi dans toute la région et il est fort probable, selon un médecin, qu'au moins deux blessés, puissent y laisser la vie. MOHA B.
