L'ex-président de la JS Kabylie Cherif Mellal reste convaincu qu'il reprendra un jour la gestion du club kabyle. "L'affaire est toujours en justice et jusqu'à présent la gestion de cette nouvelle équipe dirigeante est temporaire", a-t-il martelé dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux. Et d'ajouter : "Il y a beaucoup de mensonges autour de la JSK aujourd'hui. Il faut mettre les points sur les i et dire toute la vérité autour du club. Tout ce qui se dit à propos de la passation de consignes est faux. Personnellement, j'ai envoyé un secrétaire qui a fait la démarche nécessaire et fourni tous les documents essentiels pour cette opération. Le comptable de la JSK est en place ; ils peuvent le consulter à tout moment. Rien n'empêche cette nouvelle équipe d'assumer ses responsabilités et d'exercer le plus normalement du monde. Toutefois, je ne dévoilerai pas tout, car l'affaire de la gestion du club est toujours en justice. Mais nous allons tout dévoiler au moment opportun. Nous avons tous les bilans, toute la traçabilité de l'argent que nous avons dépensé. Que l'opinion publique sache que nous n'avons pas abandonné la JSK. Contrairement à notre arrivée où les comptes du club étaient au négatif, nous avons cédé les comptes avec de l'argent, et si ces derniers sont bloqués, c'est pour d'autres raisons." À ce propos justement, Mellal dira que "c'est normal que les comptes soient bloqués. le dernier bilan datant de 2017 avait comme montant crédité 7 milliards et 600 millions de centimes, avant qu'il passe à 10 milliards. C'est normal en revanche qu'on vous bloque les comptes si vous ne payez pas les impôts. Pis encore, vous n'aurez pas le droit d'ouvrir un nouveau compte. Sans oublier qu'il y a deux registres du commerce en circulation. C'est une fuite en avant de la part de cette nouvelle direction. Ces dirigeants ne savent pas comment gérer une SSPA". Pour faire face à la crise que vit la JSK en ce moment, le président actuel, Yazid Iarichène, compte faire appel à un audit pour voir clair. Une initiative qui ne déplaît pas à son adversaire Cherif Mellal ; au contraire, ce dernier salue bien cette initiative et encourage Iarichène à exécuter son idée. "Je suis pour cette idée de l'audit, je les encourage à le faire. Cette démarche va tout dévoiler. Cela va mettre en évidence toute la traçabilité de l'argent que nous avons dépensé. Le transfert d'Atal (indemnités de formation), de Boukhenchouche ou encore celui de Chetti. Il y aura tout. Moi, j'irai plus loin. J'espère que cet audit touchera les années précédentes pour voir encore plus clair", défie Mellal ses adversaires, avant d'ajouter : "Les dirigeants en place n'ont pas d'argent et ne peuvent pas injecter de l'argent ; il faut dire les choses telles qu'elles sont. Si Iarichène dit qu'il dépense de son propre argent pour gérer le club, est-ce qu'il ne va pas le comptabiliser demain pour en faire une dette supplémentaire pour le club ?" À propos des salaires des joueurs et de la masse salariale avant et après son départ, Mellal révèle : "Nous avons beaucoup travaillé sur la baisse de la masse salariale pour permettre au club de survivre. Avec moi, le plus gros salaire à la JSK était de 100 millions de centimes. Nous avons plafonné les salaires en fonction de nos capacités financières. La masse salariale était à 1,95 milliard de centimes par mois, aujourd'hui, avec les nouveaux joueurs qu'ils ont recrutés, elle dépasse les trois milliards par mois. L'entraîneur partant (ndrl, Henri Stambouli) a été payé en espèce."
