Il s'agit, selon le Premier ministre, de la loi organique relative à l'information et des lois sur l'audiovisuel, la publicité et le sondage d'opinion. Le Premier ministre, Aymen Benabderrahmane, a annoncé, hier à Alger, la révision d'au moins quatre lois régissant le secteur de l'information. S'exprimant à l'occasion de la célébration du 60e anniversaire de la création de l'agence Algérie presse service (APS), le Premier ministre a indiqué que le gouvernement s'attelle à préparer une série de lois concernant le secteur de l'information "en vue de consacrer une presse professionnelle et responsable". Il s'agit de la loi organique relative à l'information et des lois sur l'audiovisuel, la publicité et le sondage d'opinion, précise-t-il, ajoutant que le gouvernement s'emploie, en outre, au parachèvement de l'élaboration du décret exécutif relatif à l'organisation de l'activité des agences de communication. "Le gouvernement s'attelle à la révision de tous les textes juridiques en vue de consacrer une presse professionnelle et responsable, respectueuse des règles de déontologie et d'éthique, dans le cadre de l'adaptation des textes aux dispositions de la Constitution de 2020 de manière à répondre aux aspirations du citoyen et à lui garantir le droit d'accès à une information fiable et un service public de communication efficient", a affirmé M. Benabderrahmane qui a, en outre, insisté sur "l'impérative réorganisation du secteur pour être au diapason des développements sociaux et de la dynamique politique que connaît le pays". Le Premier ministre a rappelé, à cette occasion, que le chef de l'Etat a instruit de consacrer "un pan important au développement de l'information, en général, et à l'information publique, en particulier, en vue de la hisser à un niveau lui permettant d'être un véritable acteur dans le processus d'édification et de développement de la société". Ce n'est pas la première fois qu'un responsable de l'Exécutif évoque une révision des lois régissant le secteur de l'information, mais sans que sur le terrain les actes suivent le discours. L'ancien ministre de la Communication Ammar Belhimer, limogé le mois dernier, avait plusieurs fois présenté les projets de lois en Conseil des ministres, mais il a toujours été recalé. Le chef de l'Etat avait, à chaque fois, demandé à revoir les copies du ministre lequel, au demeurant, n'a jamais fait l'unanimité parmi les professionnels des médias. Sur un autre plan, le Premier ministre a mis en garde contre les nouveaux moyens de communication et la propagande qui constituent "des dangers" pour la sécurité des nations. Les médias sont devenus "des armes" de nouvelle génération qui "sont utilisées pour détruire des pays", a-t-il encore indiqué. Il a, en outre, incité l'agence officielle à s'adapter aux exigences des médias modernes et à "défendre l'image du pays" et l'Etat entend donner les moyens nécessaires pour "faire face à la concurrence au niveau régional et défendre l'image et les acquis de l'Algérie réalisés dans tous les domaines".