À un mois du coup d'envoi de la Coupe d'Afrique des nations de football, prévue au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022, la polémique autour de la date et le lieu du déroulement du tournoi final refait surface. Des rapports d'experts laissent croire que le Cameroun, pays hôte de la compétition, n'est toujours pas encore prêt pour accueillir sur son sol l'une des plus prestigieuses des compétitions footballistiques du continent. Le Cameroun pourrait donc ne pas être prêt à temps et serait contraint de laisser la main. Abdel Moneim Hussein, ancien joueur et membre de la Confédération africaine de football, a révélé à la chaîne égyptienne Al-Hayat TV que "la délégation qui s'est rendue au Cameroun a constaté que le comité d'organisation camerounais manquait de temps pour être prêt le jour J". "La FIFA a même ouvert un bureau sur place pour tenter de résoudre les problèmes", a-t-il expliqué. Initialement prévue pour 2021, la CAN a été reportée à 2022 à cause de la pandémie de Covid-19. "Lorsque le Cameroun a obtenu l'organisation de la CAN pour 2021, le nombre de participants à la phase finale était de 16 et non de 24", souligne Abdel Moneim Hussein. Un surplus de travail que le pays hôte n'arriverait, pour l'instant, pas à gérer. À l'heure actuelle, le Stade Olympique censé accueillir l'ouverture de la compétition n'est toujours pas prêt, les travaux ayant pris du retard. Face à cette situation, la possibilité d'une annulation de la CAN-2022 grandit, mais le comité d'organisation et les autorités camerounaises rassurent que tout sera prêt le jour J et qu'il n'y a aucun souci pour que les délais soient respectés. La possibilité de délocaliser ou reporter la CAN à une date ultérieure n'est tout de même pas liée uniquement aux préparatifs du pays hôte, puisque l'apparition du nouveau variant de la Covid-19, Omicron, risque aussi de retarder ou d'annuler l'échéance. Cela amène aussi à croire à la possibilité de délocaliser la compétition vers un autre pays ou carrément changer de continent. Ce sera une première dans l'histoire de la Can, mais la possibilité reste très probable. "Tout est possible. La CAF est sous l'égide de la FIFA, et seule la FIFA peut approuver la délocalisation d'un tournoi en dehors de son continent", explique l'Egyptien (certains proposent le Qatar pour abriter le tournoi final de la CAN). Outre ces inconvénients qui risquent d'influer sur la date et le lieu de la CAN, les clubs européens qui risquent de perdre l'un de leurs éléments prestigieux qui vont rejoindre leurs sélections africaines tout au long de la CAN ne se gênent pas de faire le forcing pour retarder la compétition, c'est le cas du manager de Liverpool, Jürgen Klopp avec ses joueurs Mohamed Salah (Egypte) et Sadio Mané (Sénégal). L'autre risque, les dernières informations qui parlent d'un éventuel avancement de la date de la Coupe d'Afrique suite à un courrier de doléances du club égyptien Al Ahly, le représentant de l'Afrique dans la Coupe du monde des clubs qui va se dérouler du 3 au 12 février et qui chevauche avec la date du CAN du 9 janvier au 6 février. Sachant que 10 joueurs titulaires d'Al-Ahly sont avec l'équipe nationale. La solution la plus probable est d'avancer la CAN de 6 jours si bien-sûr le Cameroun est prêt. Une autre histoire à prendre en considération avant la décision finale.
