L'Algérie condamne l'agression israélienne flagrante contre la République islamique d'Iran    Hadj 2025/1446 : Retour du premier groupe de pèlerins à Oran    Baccalauréat 2025 : plan spécial pour la sécurisation de l'examen    Le président de la République accorde un intérêt particulier aux radios locales et à leur développement    Plus d'un demi-million de cartes "Chifa" actualisées au niveau des officines conventionnées avec les organismes de sécurité sociale    Secousse tellurique de 3,3 degrés dans la wilaya de Sétif    Lancement lundi prochain de projets de recherche algériens retenus dans le cadre de l'initiative des alliances arabes pour la recherche scientifique et l'innovation    Soirée artistique à Alger en hommage à l'artiste martyr Ali Maachi    Iran: au moins 50 personnes blessées dans l'attaque sioniste    L'entité sioniste lance une attaque préventive contre l'Iran, une forte explosion entendue à Téhéran    Début de la campagne moisson-battage dans les wilayas du nord, indicateurs annonciateurs d'une récolte abondante    Ligue 1 Mobilis (28e journée): les résultats complets et classement    Mouvement partiel dans le corps des directeurs de la Protection civile    Les performances de la troupe "Arokass" de Djanet, parmi les principales attractions de l'Exposition universelle d'Osaka    Pétrole et gaz : rebond des prix, portés par des facteurs géopolitiques, économiques et climatiques    Fédération algérienne des sports aquatiques : ouverture des candidatures pour les postes techniques    Mme Hamlaoui reçoit le DG de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie    Nâama: inhumation du Moudjahid Daifallah Mohamed    Voile/Equipe nationale (Laser) : huit athlètes en stage de préparation à Alger Plage    La victoire était à la portée des Fennecs !    Cherki entre dans une nouvelle dimension à Manchester City    Comment la diplomatie peut-elle être une solution à l'immigration clandestine ?    La Protection civile lance un appel urgent à la vigilance    «Ce que nous voyons à Ghaza est tellement douloureux, ça me fait mal dans tout le corps»    Les dockers du port de Marseille refusent de les embarquer !    L'AFC veut investir en Algérie    Mascara rend un hommage vibrant au martyr Ali Maâchi    Une nouvelle ère de rigueur pour l'investissement    L'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel met en garde    Les conséquences pour le monde    29 millions de personnes vivent l'instabilité    L'Algérie est en mesure de relever toute sorte de défis !    Témoin des atrocités coloniales dans les zones rurales    Unité des rangs et actions héroïques ancrées dans la mémoire nationale    La baguette normale devient un luxe    Une série d'accords signés entre l'Algérie et le Rwanda    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Projection de "Leur Algérie" de Lina Soualem
CINEMATHÈQUE DE Béjaïa
Publié dans Liberté le 15 - 12 - 2021

Le film documentaire de Lina Soualem Leur Algérie, projeté dimanche soir à la cinémathèque de Béjaïa, a remué plus d'un. Et l'on ne sort pas indemne du visionnage de ce film, intimiste et très émouvant. Le public cinéphile béjaoui a été littéralement bouleversé. Il s'est reconnu dans la vie de ce couple d'Algériens, très touchant et qui a vécu la douleur de l'exil durant des décennies. Le travail a commencé en 2017, raconte Lina Soualem à son auditoire, qu'elle retrouve après plusieurs années. Elle a eu à filmer trois longues années, poursuit-elle, toute seule, le couple : sa grand-mère, une éternelle optimiste en dépit des épreuves vécues et des vicissitudes de la vie, et son grand-père, un taiseux invétéré, Algérien typique des années 1950.
L'élément déclencheur : le divorce de ce couple, ses grands-parents, après 62 ans de vie commune. À partir de cette séparation, qui n'en est pas une, la grand-mère ayant continué à s'occuper de son mari – "décédé avant la sortie du film", regrette Lina Soualem –, elle dit : "Je ne comprenais pas pourquoi ils se séparaient, je ne savais pas ce qu'il y avait entre eux et du coup c'était vraiment le moment décisif pour moi : la séparation a été un peu un électrochoc qui m'a fait aller vers eux. J'avais besoin de comprendre leur histoire, d'où ils viennent, quel est leur lien à l'Algérie, leur lien à la France aussi." La diplômée en master en relations internationales à la Sorbonne a beaucoup travaillé sur "l'histoire des sociétés arabes contemporaines".
Elle décide alors d'aller à la quête de son histoire, celle de ses grands-parents, de son père, Azedine. "Mon père, comédien, qui se réfugie dans des rôles, a fini par s'impliquer" dans son projet. Mais confesse que "tout s'est fait dans la douceur". Quand elle a entrepris ce travail, Lina Soualem ne connaissait même pas le nom du village de ses grands-parents, Laaouamer, dans la commune d'Amoucha à Sétif. "Leur silence m'est revenu dans la figure." Sa problématique : "Comment ce couple a vécu dans la grande histoire ?" Aussi, quand ils se sont séparés, elle les a filmés car il était important pour elle de "visualiser leur mémoire". C'est la première fois qu'elle prend une caméra entre les mains.
Et plus est, au quotidien, ce n'était pas évident non plus. Avec le grand-père qui se complaît dans son silence. "Je sais qu'il y a cet humour de ma grand-mère. Mais je sais intimement que leur silence est la traduction de leur souffrance." Forcément, elle avait mis du temps à questionner ce grand-père. Plus encore, expliquera Lina, "on n'a jamais parlé de cette période". Sa grand-mère a dit avoir laissé tout derrière elle. Et dit qu'elle a effacé tout de sa mémoire et avoir vécu des débuts difficiles et une fin tout aussi difficile. Elle fait allusion à sa séparation avec son ancien compagnon.
Heureusement qu'entre les deux périodes "j'ai eu des enfants, des petits-enfants et des arrière-petits-enfants". Quant au grand-père, il n'a commencé à s'y intéresser qu'après le voyage entrepris en Algérie à Laaouamer (Amoucha) par sa petite-fille. Lina a réussi à le reconnecter, par l'esprit, à cette terre qu'il a dû laisser depuis des décennies.

M. OUYOUGOUTE


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.