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"C'est extrêmement difficile de faire des films d'auteur en Algérie"
Le réalisateur Islem Guerroui se distingue dans le genre horreur psychologique
Publié dans Liberté le 25 - 01 - 2022

Les films d'horreur ou thrillers psychologiques sont quasi absents du cinéma DZ, mais un réalisateur du nom d'Islem Guerroui s'attelle à apporter du changement, en optant pour ce genre assez demandé par le public féru de suspense et de jump scare.
Islem Guerroui, ce jeune cinéaste, a grandi dans une famille cinéphile ; un papa amateur du cinéma western et trappeur. "Avec mes frères et sœurs, nous étions plus portés sur un autre genre, à savoir le thriller, l'horreur psychologique et la science-fiction. Je pense que c'est cela qui m'a poussé à faire du cinéma", nous confie-t-il. Déterminé, Islem s'est fixé pour objectif de vivre sa passion malgré les contraintes financières : "J'ai réalisé mes films avec un budget très réduit, qui m'a permis de payer la restauration et le transport." Une situation qui ne l'a nullement découragé, grâce à une équipe de tournage, entre comédiens et techniciens, ayant accepté de "travailler gratuitement avec moi, et ce, avec leurs propres moyens".
Islem Guerroui a à son actif trois films : Iqra (thriller psychologique, 5 mn, 2014) et Little Family (horreur psychologique, 8'20, 2019), qui raconte l'histoire de Samia, veuve depuis plusieurs années, qui "un jour retrouve sur son bureau une lettre de son mari disparu qui lui demande de jouer à un jeu dans l'espoir de le revoir lui et leur fille de 6 ans, Sarah". Suite à ces courts métrages, il revient avec Phobies, sorti fin 2021 (avant-première en décembre à l'IFA). Synopsis : Feriel est une jeune fille de 18 ans atteinte de problèmes psychologiques et plus précisément de phobies, celles du sang et des serpents. Un nuit, elle se réveille après avoir entendu un bruit bizarre et à partir de là, elle va vivre ses pires cauchemars ; elle essayera par la suite de surmonter ses peurs.
Filmé dans une ambiance plutôt sombre, nous découvrons une nouvelle facette de l'acteur Nacereddine Djoudi, qui campe le rôle d'un scénariste et père de cette gamine qui se "noie" entre le réel et l'imaginaire. Si le réalisateur use des traditionnelles recettes du film d'épouvante, à savoir le gore et le jump scare (il arrive à nous faire sursauter de notre siège), ce court-métrage raconte une autre phobie, plus réelle et angoissante pour beaucoup d'artistes... mais il faut regarder le film pour la connaître ! À ce sujet, il indique que Phobies est comme "une thérapie. C'est un vécu ! Durant l'écriture je me suis basé sur la citation de Tim Burton qui dit qu'"un film est une psychothérapie très chère que les studios ne comprennent pas toujours"". Un pari réussi pour ce jeune réalisateur, qui est arrivé, en dix minutes, à nous plonger dans l'obscurité, l'imaginaire et le réel de notre société.
Interrogé sur l'absence de ce style dans le cinéma algérien, Islem Guerroui nous a tout bonnement expliqué que "le psychologique et l'horreur sont presque inexistants, car les producteurs appréhendent le fait que le public ne soit pas réceptif à ce genre de films ou séries". Une idée reçue plutôt farfelue, si l'on devait citer des films cultes du genre Amityville, Shining ou encore Freddy, les griffes de la nuit et Ça. Sur l'idée de passer du court au long-métrage, Islem Guerroui indique avoir écrit plusieurs scénarii qu'il aimerait proposer en long et en séries, mais il regrette que "le jeune réalisateur algérien souffre énormément et son sacrifice est à saluer, car c'est extrêmement difficile de faire des films d'auteur en Algérie, surtout quand nous ne sommes pas connus et ne connaissons pas de producteurs dans le domaine". Comme nous l'avons déjà souligné à maintes reprises dans nos colonnes, cette nouvelle génération de scénaristes peut apporter tant de choses et même aider à la relance du 7e art, si les moyens et l'encadrement étaient mis à leur disposition par les institutions concernées, qui, pour rappel, ne cessent de clamer vouloir créer une industrie cinématographique en Algérie !

Hana M.


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