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LA BOURGEOISE
91e partie
Publié dans Liberté le 30 - 03 - 2022

Résumé : Le vieux Ameur comprend que sa petite-fille souffre dans son âme. Il a même surpris des bribes de conversation entre elle et Mimouna. Il se promet d'en discuter avec cette dernière. Mordjana lui avoue qu'elle est heureuse dans son couple. Mais elle a honte du comportement de sa mère lors de son dernier passage chez ses parents. Mimouna se réveille et les rejoint.
La vieille femme secoue la tête.
- Ces derniers temps je n'arrive pas à trouver le sommeil. Parfois cela dure des semaines. Je dors juste une demi-heure ou une heure tout au plus.
- Ces insomnies n'augurent rien de bon, grand-mère, tu devrais voir un médecin.
Elle hausse les épaules.
- À mon âge, il n'y a rien à faire. Je tente d'occuper mes journées et de me fatiguer afin de dormir au moins la moitié de la nuit. Parfois cela marche, mais d'autres fois je dois me contenter de quelques "miettes" de sommeil.
Ameur s'interpose :
- Elle est comme ça depuis des années. Elle est habituée à cette situation. Seulement, il faut le souligner, ta grand-mère va au lit au moment où les poules rentrent dans leur poulailler. Elle dort en début de nuit et se réveille au milieu pour gâcher mon sommeil.
- Arrête de dire des bêtises, Ameur, lance Mimouna, l'air courroucé. Je ne te dérange jamais. Toi, tu dors comme un loir. Par contre, pour moi, ce n'est pas le cas. Au petit matin, lorsque je commence à apprécier ma couche, tu te lèves pour aller à la mosquée et tu interromps mon repos.
Le vieil homme allait riposter, mais Mordjana lève une main et sourit.
- Vous êtes en train de vous comporter tous les deux comme des adolescents. Arrêtez donc vos sarcasmes.
- Lorsque nous étions adolescents, nous n'avions pas ces problèmes de vieillesse, n'est-ce pas Mimouna ?
- Oui. Nous avions quinze et dix-sept ans lorsque nous nous sommes mariés. Tu te rends compte, Mordjana, que nous sommes ensemble depuis plus de soixante années ?
- Cela fait beaucoup, il est vrai, mais je vous trouve adorables tous les deux. Vous êtes un bel exemple pour la nouvelle génération. Les couples d'aujourd'hui ne connaissent pas cette harmonie conjugale que avez le privilège de vivre. Le modernisme et le matérialisme ont détruit les sentiments. Le temps passe à une vitesse vertigineuse, et d'aucuns tentent de se frayer un passage vers ce bonheur qu'ils imaginent et qui les fuit. Par contre, pour vous, c'est tout autre. Votre époque était empreinte de sagesse, de volonté et de bien-être. Vous avez su affronter les tempêtes sans faire trop de dégâts.
- La vie ne fait pas de cadeaux, ma fille. Il faut savoir s'adapter à son temps.
Ameur se lève.
- Je vais me rendre au marché. Mordjana, veux-tu quelque chose ?
- J'aimerais goûter aux fruits de la saison.
- Justement, j'avais l'intention d'en acheter. Je vais voir ce que je pourrais trouver. Et toi, Mimouna, que veux-tu que je ramène ?
- Tout ce qui te paraîtra nécessaire pour préparer des plats traditionnels. Je veux gâter ma petite-fille.
Le vieil homme s'empare d'un couffin et prend sa canne avant de quitter les lieux.
Mordjana débarrasse la table et s'apprêtait à faire la vaisselle, lorsqu'on entend quelqu'un frapper à la porte d'entrée. Mordjana va ouvrir pour se retrouver nez à nez avec sa mère.
Elle a l'air plus calme et le sourire qu'elle affichait n'est pas pour déplaire.
- Alors, lance-t-elle gaiement, déjà debout ?
- Oui. Depuis un bon moment déjà.
Elle suit sa fille dans la cuisine et lui tend un petit panier.
- C'est pour toi.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Jette donc un coup d'œil.
La jeune femme soulève la serviette qui couvre le panier et constate que sa mère lui a préparé des crêpes.
- Oh ! Des crêpes !
- Comme tu les aimes. Je les ai enrobées de miel et saupoudrées de cacahuètes.
Mordjana comprend que sa mère veut s'excuser à sa manière. Elle dépose le panier sur le potager de la cuisine et s'approche d'elle.
- Merci maman. Je suis vraiment émue.
- Allons donc, je ne te connaissais pas aussi émotive. La ville t'a vraiment métamorphosée.
- Non. Je... je sais que tu veux passer l'éponge sur la scène d'hier. Je ne t'en veux pas, maman, crois-moi. Tu n'as pas eu la vie facile, toi non plus.
Sa mère soupire.
- Tu peux le dire. J'ai épousé un ivrogne et raté ma vie.
- Ahmed n'était pas un ivrogne lorsqu'il t'a épousée.
Mimouna s'est levée et adressée à Saliha d'une voix autoritaire.
- Non, poursuit-elle en secouant la tête. Non, il n'était pas comme ça, mon fils. Te rappelles-tu un peu ?

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