Le nombre de salles et espaces de lecture dans la wilaya de Médéa est jugé “insuffisant” tant par les responsables du secteur de la culture que par les utilisateurs. La ville de Médéa, qui a toujours constitué un centre de rayonnement culturel, ne dispose que de deux bibliothèques. L'une, implantée à la maison de la culture Hassan-El-Hassani, compte une capacité de 300 places et un fonds documentaire constitué de plus de 20 000 titres traitant de différents thèmes, dont 1 600 titres pour enfants. La seconde bibliothèque, aménagée depuis peu au sein de l'ancienne annexe de la mairie de Médéa, n'offre que 10 000 titres, en majorité d'anciens ouvrages datant, pour certains, de l'époque coloniale. Outre le manque de titres scientifiques, littéraires ou didactiques récents, cette structure est confrontée à un problème d'espace et d'encadrement à l'origine du faible taux de fréquentation enregistré depuis son ouverture en 2002. Le déficit est encore plus important dans les autres régions où seules deux communes, à savoir Aïn Boucif et Ksar El Boukhari, sont dotées de petites salles de lecture offrant à peine quelques milliers d'ouvrages scolaires et des livres de culture générale, très anciens, et qui ne sont fréquentées que durant les périodes d'examens scolaires.