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Hommage à M'hamed Issiakhem
Musée national des beaux-arts
Publié dans Liberté le 20 - 12 - 2005

C'est en hommage à ce grand peintre, à l'occasion de la commémoration du vingtième anniversaire de son décès survenu le 1er décembre 1984, qu'une exposition a été organisée, depuis dimanche, au Musée national des beaux-arts.
Dans un témoignage de Kateb Yacine, qui était ami de M'hamed Issiakhem, il disait : “Je l'ai vu, plus d'une fois, finir une toile en quelques heures, pour la détruire tout à coup, et la refaire encore, comme si son œuvre aussi était une grenade qui n'a jamais fini d'exploser dans ses mains.” C'est de cette obsession que vient justement le perfectionnement artistique de M'hamed Issiakhem qui reste l'un des plus prestigieux artistes de l'Algérie contemporaine, et il a exercé notamment une influence majeure sur la peinture moderne, la marquant tout autant que Baya et Mohamed Khadda. Mohamed, dit M'hamed Issiakhem, est né à Aït Djenad en Kabylie, en 1928.
Il passe son enfance à Relizane. C'est là qu'en 1943, il manipule une grenade ramassée dans un camp militaire américain, dont l'explosion provoque la mort de deux de ses sœurs et d'un neveu. Après deux années d'hospitalisation et plusieurs opérations chirurgicales, il se voit, quant à lui, amputer de l'avant-bras gauche.
À la fin des années 1940, M'Hamed Issiakhem s'inscrit à la Société des beaux-arts d'Alger. Jusqu'en 1951, l'élève du miniaturiste Omar Racim suit les cours de l'Ecole des beaux-arts d'Alger avant de faire la rencontre de Kateb Yacine. À Paris, où il retrouve l'auteur de Nedjma, M'Hamed Issiakhem expose à la galerie André Maurice et entre à l'Ecole supérieure des beaux-arts de Paris. Boursier de la Casa Velasquez à Madrid, en 1962, il préfère retourner en Algérie, indépendante depuis juillet de la même année. À nouveau en compagnie de Kateb Yacine, il rejoint le quotidien Alger Républicain, où il passera deux années en tant que dessinateur.
Plus tard professeur aux beaux-arts d'Alger et d'Oran, l'artiste a réalisé de nombreuses expositions en Algérie et à l'étranger avant de se voir décerner le premier Simba d'Or de la peinture, une distinction de l'Unesco pour l'Afrique, remise à Rome en 1980.
C'est en hommage à ce grand peintre, à l'occasion de la commémoration du vingtième anniversaire de son décès survenu le 1er décembre 1984, qu'une exposition a été organisée à partir de ce dimanche, au Musée national des beaux-arts.
Cette exposition, à laquelle ont assisté Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, ainsi que les proches du défunt artiste, regroupe trente et une œuvres faisant partie de la collection publique, dont vingt-six appartiennent au Musée national des beaux-arts d'Alger, trois au Musée Ahmed-Zabana d'Oran et deux au Musée Cirta de Constantine.
Parmi ses œuvres, il est à citer “Les aveugles”, “Contre le mur”, “Femme au couffin”, “Attente”, “Oblique”, “Maternité 1” et “Maternité 2”, des huiles sur toiles d'une grande force expressive.
Ont également été exposés, à cette occasion, les diplômes de l'artiste ainsi qu'une médaille et une photographie de famille. Par ailleurs, aux côtés de dix peintres professionnels, dont Moussa Bourdine, Rachid Djemaï, Zohra Sellal, Noureddine Chegrane, Lazhar Hakkar et Abdelwahab Mokrani, les élèves de l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger ont participé à cet hommage avec des peintures et dessins, ainsi qu'une fresque sur toile.
“Issiakhem était un visionnaire et très moderne dans son expression : il suffit, en effet, de masquer le visage et l'accoutrement de la femme pour découvrir aussitôt une peinture abstraite”, a indiqué Chegrane à propos d'Issiakhem, rappelant que la femme est omniprésente dans son œuvre. Le peintre, après son accident, “a été marqué par l'attitude de sa mère qui va désormais symboliser la femme, à travers la souffrance et le courage”.
De son côté, Hakkar, après avoir souligné les qualités humaines d'Issiakhem, notamment sa générosité, sa gentillesse et sa grande sensibilité, a confié “en tant que peintre, il ne cherchait ni à plaire ni à ménager qui que ce soit. Il voulait plutôt transmettre son propre message, jamais dépouillé, sans précaution aucune”.
R. C.


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