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Algérie-France : les retrouvailles reportées
La loi du 23 février et le traité d'amitié
Publié dans Liberté le 31 - 12 - 2005

Artisan des retrouvailles avec Paris, le président Bouteflika s'est offusqué de cette “cécité politique qui confine au négationnisme et au révisionnisme”. La polémique ne cessera pas d'enfler. À Alger, le Parlement condamne la loi et en France, les députés de gauche commencent à réaliser leur erreur.
L'année 2005 devait être celle des retrouvailles définitives entre l'Algérie et la France. Elle a été finalement celle d'une nouvelle brouille. Au lieu du traité d'amitié attendu pour enterrer les crises cycliques, c'est une polémique vive qui s'est fait jour alors. On ne l'attendait point à ce moment-là marqué par la position de la France à Alger sur la répression du 8 Mai 1945.
En cause, une loi votée le 23 février et dont une de ses dispositions demande l'enseignement du “rôle positif” de la colonisation. Adopté au départ sans encombre au Parlement par les députés de toutes tendances, l'article n'a provoqué un tollé que deux mois plus tard après une pétition d'historiens et d'associations de défense des droits de l'Homme dénonçant une loi qui “impose une histoire officielle”. Avant de parvenir à sa version finale, la loi a connu un long cheminement depuis 2003 à l'initiative d'un député du sud de la France où le lobby des rapatriés, pieds-noirs et harkis, est très influent. Artisan des retrouvailles avec Paris, le président Bouteflika s'est offusqué de cette “cécité politique qui confine au négationnisme et au révisionnisme”. La polémique ne cessera pas d'enfler. À Alger, le Parlement condamne la loi et en France, les députés de gauche commencent à réaliser leur erreur. Ils tentent de se racheter en proposant un texte d'abrogation de la loi rejeté le 29 novembre par un vote de l'ensemble des députés de la majorité.
Quelques jours plus tard, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a été contraint de renoncer à un déplacement dans les îles des Antilles françaises de Martinique et de Guadeloupe, où a été mis en place un comité pour l'abrogation de la “loi de la honte” comptant en son sein l'emblématique écrivain Aimé Césaire. C'est désormais l'embarras à Paris. Un ministre a appelé pour la première fois les députés du parti majoritaire UMP à abroger l'article de loi controversé. L'appel est venu du ministre du Tourisme, Léon Bertrand, élu de Guyane et seul membre du gouvernement issu de l'outremer. Sans aller aussi loin, le Premier ministre Dominique de Villepin a semblé se désolidariser des députés UMP qui ont voté le texte en février 2005. “Ce n'est pas aux politiques, ce n'est pas au Parlement d'écrire l'histoire ou de dire la mémoire (...) Il n'y a pas d'histoire officielle”, a assuré M. de Villepin. “Il nous faut maintenant rattraper cette connerie sans donner l'impression de déjuger nos troupes”, résume une source gouvernementale.
Finalement, Jacques Chirac a tenté le 8 décembre de calmer la polémique grandissante sur “le rôle positif” en annonçant la création d'une “mission pluraliste” qui devra faire rapidement des recommandations. Pendant que la mission confiée au président de l'Assemblée nationale poursuit son travail, la polémique se poursuit, notamment à coups de pétitions et de contre-pétitions. Elle touche les milieux de l'Education nationale et de la Recherche. Alger n'en démord pas. Belkhadem vient de rappeler qu'elle attend toujours la “repentance”.
Y. K.


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