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Jacques Chirac : “Il faut réécrire la loi du 23 février”
Suite à l'indignation qu'elle a provoquée
Publié dans Liberté le 05 - 01 - 2006

Le chef de l'Etat français a indiqué, hier, que le président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, chargé d'une mission sur cette question, présenterait une proposition de loi “qui rassemble et apaise les esprits”.
Verra-t-on, en matière de relations franco-algériennes, se réaliser en 2006 les espoirs déçus l'année dernière ? Les premiers signes le laissent penser. En tout cas, la tension née de la loi du 23 février sur “le rôle positif” de la colonisation est en voie de règlement. Ce qui n'est pas rien puisque qu'elle a engendré la tension qui a prévalu entre les deux pays durant une bonne partie de 2005.
Le président Jacques Chirac a annoncé que la loi controversée doit être réécrite. Le chef de l'Etat français a indiqué hier que le président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, chargé d'une mission sur cette question, présenterait une proposition de loi “qui rassemble et apaise les esprits”. Il a réitéré, lors d'une cérémonie de vœux à la presse, que “ce n'est pas à la loi d'écrire l'histoire”. Les parlementaires français ont voté la loi du 23 février 2005 dont l'article 4 mentionne le “rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord”.
Cet article a aussi provoqué un tollé à gauche et aux Antilles françaises. Introduit en catimini par un député de l'UMP (parti au pouvoir), l'article 4 de la loi était passé pratiquement inaperçu, avant de provoquer de nombreuses protestations.
La controverse a rebondi le 29 novembre quand les députés de l'UMP, alors soutenus par le gouvernement, ont refusé de modifier le texte comme le proposaient les socialistes.
Mais, c'est surtout auprès des Français d'outre-mer, descendants d'esclaves ou de colonisés, que cette loi a suscité le plus de critiques, au point de forcer le ministre de l'Intérieur et président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, à renoncer à un voyage aux Antilles, en décembre dernier.
M. Chirac a aussi déclaré hier que “la question de l'esclavage” était “une blessure pour un grand nombre de nos concitoyens, notamment outre-mer”, et a rappelé qu'il avait décidé d'instaurer en France “une journée de la mémoire”.
Lorsqu'il a été nommé fin décembre à la tête d'une mission pour apaiser la polémique, Jean-Louis Debré a indiqué qu'il “n'excluait rien, ni l'abrogation ni la réécriture” de l'article de loi sur “le rôle positif de la présence française outre-mer”. Il a ajouté vouloir “faire en sorte que la correction ne soit ni l'expression d'une repentance, ni l'expression d'un reniement, mais l'expression d'une bonne et juste conception de la loi”.
M. Debré a été chargé par Jacques Chirac d'une mission “pour évaluer l'action du Parlement dans les domaines de la mémoire et de l'histoire”. Il a alors exprimé sa “conviction” qu'il ne revient pas à la loi “d'écrire l'histoire”. “Ce n'est pas à nous, législateurs, de donner à des évènements historiques un sens”, a-t-il dit.
Il a précisé en avoir parlé “à plusieurs reprises” avec le président de la République. “Je ferai en sorte de lui proposer la meilleure solution pour l'histoire de la France, pour la liberté et le Parlement”, a-t-il dit, en souhaitant que ce soit “le plus vite possible”. M. Debré a ajouté qu'“après avoir réglé ce problème” de la loi du 23 février 2005, il avait “l'intention de réunir un certain nombre de parlementaires pour regarder” les autres lois, la loi Gayssot sur le racisme, la loi reconnaissant le génocide arménien, la loi Taubira sur l'esclavage.
Réchauffement
Du côté algérien, même si le FLN tient à obtenir la repentance de la France, le président Bouteflika, artisan du réchauffement algéro-français, est plus disposé à renouer les fils du contact.
Il a pourtant eu des mots très durs en qualifiant la loi de “cécité mentale qui confine au négationnisme et au révisionnisme”.
À son retour en Algérie après un séjour de 5 semaines à Paris pour cause de maladie, M. Bouteflika a remercié Chirac, après l'accueil “chaleureux et affectueux” qui lui a été réservé lors de son hospitalisation et de sa convalescence en France. “Je voudrais, au terme de mon séjour en France, vous dire, au nom du peuple algérien et en mon nom personnel, combien j'ai été sensible aux dispositions qui ont été prises dans des circonstances exceptionnelles et touché par l'accueil chaleureux et affectueux que j'ai reçu dans votre pays qui témoigne de la longue tradition d'hospitalité de la France et du peuple français”, écrit-il, dans un message au chef de l'Etat français.
M. Bouteflika a demandé à M. Chirac d'être son “interprète auprès du corps médical et de tous ceux qui, à un titre ou à un autre, ont avec compétence et dévouement tant contribué à la qualité hautement appréciée des soins” qui lui ont été prodigués pendant son séjour qui a duré trois semaines, suivies de deux semaines de convalescence. “Tous ces témoignages ainsi que l'entière disponibilité des autorités françaises constituent, en particulier dans de telles circonstances, autant de gestes symboliques forts, tant à mon égard qu'à l'endroit du peuple algérien qui ne manquera pas de les inscrire à l'actif de nos relations actuelles et futures, renforçant ainsi notre volonté commune d'approfondir davantage les liens d'amitié et de coopération qui unissent nos deux pays et nos deux peuples”, a-t-il ajouté.
Le chef de l'Etat algérien s'est dit convaincu que “la relation privilégiée” entre les deux pays “construite sur des bases nouvelles, plus que jamais fondées sur la confiance et le respect mutuels, trouvera sa pleine expression dans l'œuvre de refondation et de restructuration des relations algéro-françaises porteuses d'une vision affirmée de rapports nouveaux répondant pleinement à l'attente” des deux peuples.
En l'absence d'une brouille imprévisible, comme c'est souvent le cas dans les relations entre les deux pays, les conditions d'un nouveau départ sont contenues dans ce message.
Y. K.


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