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Syndicats : interdiction ou négation ?
Publié dans Liberté le 20 - 02 - 2006

Un débrayage largement suivi a paralysé les écoles, collèges et lycées du pays. Après avoir proclamé l'illégitimité de l'Intersyndicale des enseignants, le ministère avait recouru à la justice pour faire établir l'illégalité de l'appel à la grève.
L'attitude des autorités, habituées au confort d'un dialogue social organisé en partenariat avec les syndicats de leur choix, a débouché sur cette paradoxale situation : un mot d'ordre que les fonctionnaires de l'éducation ont massivement suivi est pourtant frappé d'illégalité.
Il y a quelque chose de gênant dans la démarche des pouvoirs publics. Le recours systématique à la justice pour mettre hors la loi la revendication sociale autonome a tout l'air d'un douteux subterfuge visant à appuyer une démarche politique. L'habillage judiciaire d'une répression politique n'est pas un procédé nouveau. D'autres acteurs de la vie publique l'ont éprouvé.
Son usage dans le domaine social pose la question du droit politique de représentation. Le contexte est marqué par une émulation organisationnelle dans le monde du travail, et le pouvoir ne semble pas disposé à permettre cette floraison syndicale.
Le système a réussi, par la répression et le clientélisme, à faire refluer le peu de libertés politiques acquises depuis Octobre 1988. Des partis, des associations et des journaux “maison” permettent, en effet, de présenter une vitrine de diversités dans un pays politiquement et médiatiquement normalisé. Le monde du travail, probablement du fait de la crise économique, a mis du retard à envisager une vie autonome. L'économie publique, en phase de démantèlement, n'était et n'est plus apte à prendre en charge des demandes sociales, et ses effectifs se sont progressivement réduits à leur plus simple expression. La Fonction publique est l'ultime lieu d'agrégation de catégories de personnels homogènes.
Dans cette conjoncture de crise et de transition vers rien, l'heure n'était pas à la revendication. L'emploi même constitue une fin improbable pour beaucoup d'Algériens, et surtout pour les plus jeunes d'entre eux. La précarité est un substitut à la répression ; elle assure l'ordre dans la sphère sociale. C'est peut-être pour cette raison que les autorités s'accommodent allègrement d'une situation où, d'après une récente enquête, la moitié seulement des travailleurs sont déclarés à la caisse d'assurance et au fisc !
À cela s'ajoute le confort de la représentation unique du monde du travail par l'UGTA. Ce despotisme syndical est chevillé au système par l'institution de la tripartite (employeurs multiples-syndicat unique) et la bipartite, pour les fonctionnaires (employeur unique- syndicat unique).
L'enjeu de ces grèves récurrentes et invariablement repoussées dans leur légitimité même dépasse le contenu revendicatif de chacune. On assiste aujourd'hui à un combat politique entre le versant social de l'ancien système et une revendication populaire de démocratie syndicale.
Le pouvoir d'agréer des syndicats est conçu comme un pouvoir d'avorter leur naissance. Leur inexistence administrative rend possible leur négation. Mais au vu de l'efficacité de ces organisations, on peut s'interroger sur la légalité de leur interdiction.
M. H.


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