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El-Tarf face aux défis stratégiques majeurs
Importants projets lancés à travers la wilaya
Publié dans Liberté le 28 - 02 - 2006

Lors de la visite du président de la République en 2003, une enveloppe de plus de 600 milliards de dinars avait été allouée à cette wilaya.
C'est dire l'importance accordée au développement d'une wilaya relativement petite (2 873,6 km2) avec une population estimée à 400 000 habitants dans 24 communes éparpillées entre deux zones nettement différenciées : la zone des plaines qui s'étend sur 43% du territoire caractérisée par des marécages et la zone de montagne s'étalant sur 57% du territoire caractérisée par un relief accidenté. Juste après son érection au rang de wilaya, El-Tarf a hérité d'un retard socioéconomique important, résultat de la combinaison de plusieurs facteurs, à savoir : sa marginalisation durant la période coloniale, l'insuffisance des programmes d'équipement, la spécificité de son environnement sensible qui constitue, à la fois, un atout et une contrainte naturelle, l'absence d'une stratégie d'aménagement et de développement cohérente en harmonie avec sa structure et ses potentialités. Le passage en revue des indicateurs cibles des niveaux atteints pour la satisfaction des besoins primordiaux de la population renseigne sur l'état de faiblesse générale et le sous-équipement de la wilaya.
Une situation qui a obligé, depuis 2001, les responsables locaux à exploiter les meilleures voies de mise à niveau en prenant appui sur les différents programmes de l'Etat pour la valorisation des potentialités locales. C'est dans ce cadre justement que plusieurs programmes touchant tous les secteurs ont été lancés et, notamment, le programme de soutien à la relance économique (Psre).
Bien que la wilaya recèle d'autres potentialités économiques (pêche, tourisme), l'agriculture, qui occupe plus du tiers de la population active, constitue pour la wilaya le principal secteur économique créateur d'emplois (1 633 en 2005) et générateur de richesses. Sur une superficie agricole totale de 250 342 ha, la surface agricole utile occupe 74 173 ha, dont 11 000 irrigués.
La wilaya n'étant pas à vocation céréalière, d'autres options ont été choisies, à savoir l'intensification (agrumiculture, arboriculture, viticulture et cultures industrielles et maraîchères) ainsi que l'amélioration de l'élevage et la protection du patrimoine génétique. En matière de valorisation des productions agricoles, il existe un programme de développement des capacités de stockage, de conditionnement, de transformation et de traitement des produits agricoles ou para-agricoles (olive, lait, bois et liège, miel et dérivés). Pour ce qui est de l'extension de la surface agricole, Laïd Aouadi, directeur des services agricoles (DAS), fait savoir que 31 projets ont été programmés touchant 708 concessionnaires pour une superficie globale de près de 6 000 ha.
Pour l'année en cours, une dizaine de projets sont prévus dans ce sens pour un montant de 6,5 milliards de centimes. La wilaya d'El Tarf dispose également d'un potentiel important de bovins et d'ovins estimé, respectivement, à 86 000 et 172 000 têtes.
Il est à remarquer que la race locale des vaches ressemble curieusement à la race de la péninsule indienne, pratiquement squelettique. “Ici, il n'y a pas d'éleveurs à proprement parler. Les gens sont plutôt des propriétaires qui ne se donnent aucune peine pour leur bétail. Les bêtes sont livrées à elles-mêmes durant toute la journée où elles paissent dans les endroits humides. En période de sécheresse, lorsque l'herbe vient à manquer, elles ne trouvent plus rien à manger. Le résultat de cette situation est facile à deviner. On ne peut en tirer ni viande ni lait. En plus, elles deviennent vulnérables à la moindre maladie. D'ailleurs, la mortalité bovine et même ovine est assez élevée dans la région”, confie le DAS. Malgré les améliorations introduites par le biais des croisements, la production laitière n'a pas connu l'essor attendu. Il y a lieu de signaler que ce secteur demeure confronté à un certain nombre de contraintes qui influent négativement sur les niveaux de production, comme l'inondabilité fréquente des terres situées en basses plaines entraînant leur mobilisation pendant plusieurs mois, la vétusté du réseau d'irrigation du périmètre de Bounamoussa et le morcellement des terres agricoles empêchant l'apport d'investissements conséquents sur les grandes exploitations. Le programme Pnda a nécessité en 2005 près de 14 milliards de centimes en créant quelque 6 353 emplois, dont 1 784 permanents. Les préoccupations de ce secteur restent avant tout la préservation des ressources naturelles : protection des bassins versants des deux barrages existants par la correction des ravins et la plantation dans les zones dégradées, le renforcement et la relance de plantation fourragère et fruitière, initiation de petits projets à l'échelle locale pour la protection de la zone dunaire, augmentation de la surface agricole utile et la protection des terres contre l'érosion par leur mise en culture.
L'or rouge : une revalorisation est attendue
Dans le cadre du plan de relance du secteur de la pêche et de l'aquaculture dans la wilaya d'El-Tarf, 31 décisions d'octroi de subventions sur le Fonds national de développement de la pêche et de l'aquaculture (Fndpa) ont été délivrées au profit de la wilaya. Elles concernent essentiellement des projets d'acquisition de chalutiers et de sardiniers ainsi que des projets de soutien à la production (caisses en plastique, conserverie, chambre froide, transport frigorifique). Le montant total des actions et opérations est de 133 milliards de centimes, dont 44 milliards sous forme de subventions. 92 dossiers transmis à la commission nationale sont en attente alors que 51 autres sont au niveau de la commission locale. Il s'agit de dossiers pour l'acquisition de chalutiers, sardiniers, thoniers et petits métiers. “En attendant la concrétisation de 50 projets en cours de réalisation, on prépare une alternance, à savoir la salaison de l'anchois et la pêche aux poulpes qui sont des activités artisanales”, nous apprend M. Abbad, directeur de la pêche, qui aborde également la question de la pêche au corail, suspendue depuis 2001 en raison de l'anarchie qu'elle a connue en matière de réglementation. “Pour ce qui est du braconnage, il faut redoubler de surveillance. Il y a des Tunisiens qui entrent souvent. Pourquoi pas un poste PAF au niveau du port ?” suggère-t-il. Parlant de la production halieutique, il fera savoir que cette dernière demeure insuffisante face à l'importance de la biomasse pêchable. Ceci est dû principalement à l'existence d'un ancien port de pêche, mal abrité (digue de protection endommagée), l'insuffisance et la vétusté de la flottille (105 embarcations) et l'absence d'une cale sèche pour la réparation et l'entretien naval. “Dans le cadre de la relance du Psre, nous aurons la part du lion pour la pêche halieutique”, tient-il à rassurer. L'on apprend que le nouveau port abrite 147 unités entre chalutiers, sardiniers et thoniers. S'agissant de la pêche au thon, le directeur de la pêche dira qu'en 2007, la wilaya disposera de sa propre flottille pour remplacer les Japonais, les Coréens et les Français. En perspective, El-Tarf aura également un port régional au niveau de Chatt. Comme autre créneau porteur, M. Abbad parlera de la valorisation des barrages pour créer la pêche continentale en citant comme exemple le mulet, un poisson très demandé par les Tunisiens. Cependant, notre interlocuteur soulève quelques contraintes dans l'exportation de certaines variétés de poissons comme l'anguille, déclarée à bas prix au niveau de la douane (1 à 4 euros/kg). La wilaya en produit 40 tonnes par an. Le directeur de la pêche fait savoir que l'exploitation de l'or rouge (corail), suspendue également pour une raison biologique (reconstitution), reprendra en 2007. “On prépare une main-d'œuvre qualifiée”, affirme-t-il. Pour rappel, le gramme de corail coûte entre 1 000 et 5 000 DA, selon la qualité.
4 200 milliards pour l'assainissement de la plaine
“Le wali en a fait, en 2003, son cheval de bataille”, nous a confié M. Bekhouche, directeur de l'hydraulique, à propos de l'assainissement de la plaine d'El-Tarf.
Des inondations et stagnations d'eau sur une superficie de 20 000 ha causant des dégâts sur les cultures en place et une diminution du taux d'occupation du sol (terres en jachère). Ce problème, dira notre interlocuteur, a été posé au président de la République lors de sa visite en 2003. “Terminez votre étude et on en reparlera”, avait-il répondu. La problématique posée au ministre des ressources en eau, Abdelmalek Sellal, une première tranche de 500 milliards a été débloquée à ce projet qui nécessite une enveloppe de 4 200 milliards de centimes. L'appel d'offres lancé par l'Onid a permis de retenir deux entreprises Hydro-Aménagement et Cosider qui lanceront les travaux début avril de l'année en cours. L'impact du projet consiste à éradiquer les inondations de la plaine et les localités qui se trouvent sur la plaine, utiliser les 20 000 ha inondés 12 mois/12 (cultures diversifiées), création de 20 000 emplois dont 3 000 permanents et l'irrigation de 12 000 ha sur les 20 000. Les délais de réalisation sont de 6 ans. L'opération consiste dans sa première phase à canaliser vers l'oued El Kebir en lui donnant un plus grand sectionnement. Parmi les plus grands projets hydrauliques de la wilaya en cours de réalisation, le barrage de Bougous qui va renforcer avec sa capacité de 66 millions de m3 l'AEP du couloir El Kala-El Tarf-Annaba, alimenté pour le moment à partir du barrage de Meksa, et alimentant également Aïn Assel et Zitouna. En matière de stations de traitement, la wilaya d'El-Tarf est l'une des plus privilégiées sur le territoire national en disposant de quatre stations d'épuration et d'alimentation en eau potable situées à Meksa, El Gantra, Asfour et enfin celle alimentant la bande frontalière. D'un coût de réalisation de 67 milliards, cette dernière alimentera 20 000 habitants des petites localités à partir de juillet prochain. La station a été réalisée dans le cadre de la visite du président de la république. Un autre projet consiste à renforcer la zone de Zitouna en eau potable pour un coût de 33 milliards de centimes. Il y a lieu de savoir que lesdites stations que nous avons visitées lors de la sortie sur le terrain du wali d'El-Tarf sont équipées conformément aux normes internationales. La ville d'El-Kala va bénéficier à partir de 2007 de la rénovation du réseau AEP datant de l'époque coloniale. Le coût de l'opération est de 40 milliards de centimes. La même opération touchera les communes d'El-chatt et Sidi Embarek (cw109) pour un montant de 10 milliards. En 2005, le montant des réalisations hydrauliques s'est élevé à 1 100 milliards de centimes.
Le grand chantier
El-Tarf dispose d'un réseau routier assez satisfaisant. C'est tant mieux, pourrait-on dire pour une wilaya qui reçoit en été deux à trois fois le nombre de sa population même si l'infrastructure touristique est faiblement représentée. Le CW109 qui traverse la région des lacs et des marais est un plaisir pour les automobilistes. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le ministre des travaux publics a décidé d'ériger ce chemin de wilaya en route nationale. Il faut dire que ce secteur a bénéficié dans le cadre du programme d'équipement 2005 (tranche complémentaire) de 11 opérations touchant le renforcement, le dédoublement, le confortement et l'élargissement d'un certain nombre de routes. Actuellement, la wilaya est un chantier géant. Des installations sportives à l'image du stade omnisports des sept Dormants, doté d'un terrain en gazon artificiel (4e génération) que pas même la capitale ne possède, aux aménagements des Cfpa (Besbes-Echatt) en passant par la réalisation d'une résidence universitaire de 500 lits ou encore les centres de culture et de santé. Et ce n'est pas l'imagination qui manque aux concepteurs des ouvrages qui feraient pâlir les plus belles infrastructures des grandes villes du pays. Le nouveau siège de la wilaya est un joyau architectural. Il était temps pour cette institution logée depuis sa création dans un CEM. Perfectionniste jusqu'au bout des ongles, le wali a toujours privilégié la beauté de l'ouvrage en apportant sa touche finale. On l'a vu faire des remarques aux responsables d'une station d'épuration. “Le travail doit être bien fait. Les négligences aussi minimes soient-elles ne sont pas pardonnées”, disait-il. La même observation, tel un leitmotiv est répétée lors de sa visite d'inspection des différentes réalisations à travers la wilaya. Lors de la première session de l'APW (exercice 2006) à laquelle nous avons assisté, le wali fait savoir que l'enveloppe des crédits de paiement (500 milliards de centimes) dépasse les actions inscrites. Pour le secteur de l'agriculture, plus de 50 milliards sont débloqués pour différents projets (acquisition de vaches laitières, subventions aux agriculteurs sous forme d'équipements, 70 projets Ansej, plantation d'arbres fruitiers, etc.).
le secteur des forêts sera quant à lui renforcé par l'exploitation du liège alors que celui de l'hydraulique verra la réalisation de 18 forages. Le secteur de la pêche recevra une enveloppe de 6,3 milliards de centimes pour l'acquisition de sardiniers et chalutiers dans le cadre du plan quinquennal. Plusieurs communes vont bénéficier du gaz naturel (El-Tarf, Echatt, Chihani, El-Kala, Lac des oiseaux, Aïn Assel). Cet élément essentiel qui était indisponible dans la wilaya avant 2001 couvre, depuis le 31/12/2005, 7% de la population. “Un taux qui aurait pu doubler si les citoyens avaient contribué pour payer les compteurs”, devait faire remarquer le wali. Ce dernier a déclaré qu'à partir d'avril de l'année en cours, 30% des foyers bénéficieront du gaz. Ce projet confié à Kanaghaz a reçu une enveloppe de 300 milliards de centimes. En matière d'énergie électrique, il fait savoir qu'El-Tarf est électrifié à 97%.
Les lacs sous haute surveillance
“Pour le moment RAS”, confie notre accompagnateur à la question de savoir si aucun cas de grippe aviaire n'a été enregistré dans la région. Un spécialiste qui maîtrise bien son sujet. Il a été mis à notre disposition par le conservateur des forêts pour visiter le lac Tonga, le deuxième plus important sur le plan de la superficie (2 200 ha) après Oubeira (2 400 ha) mais c'est le plus riche en matière de diversités cynégétiques. Des oiseaux migrateurs mais aussi des espèces sédentaires. Notre guide explique que conformément aux instructions de la tutelle et suite à la dernière réunion qui s'est tenue avec le wali, toutes les dispositions ont été prises pour lutter contre le virus H5N1.
la vigilance n'est jamais de trop en cette période où le retour des oiseaux migrateurs vers l'Europe en passant par notre pays est prévu dès le mois d'avril. De tous les autres lacs (lac des oiseaux, Mellah et Oubeira), le lac Tonga est incontestablement le plus beau. C'est aussi le plus visité par les chercheurs, d'abord pour le nombre important d'espèces qui y vivent, mais également pour sa configuration et le relief accidenté qui l'entoure. Le guide nous fait savoir que, curieusement, cette année le nombre d'oiseaux migrateurs a nettement baissé. “On ne sait si c'est la maladie qui les a décimés ou plutôt la volonté de Dieu qui nous a épargnés du fléau”, ironise-t-il. Pour la population, la grippe aviaire est loin de constituer une préoccupation. Le prix du poulet est certainement le plus élevé qu'ailleurs (170 DA/kg), plus particulièrement durant la période estivale, où les prix flambent. Ils passent du simple au double et parfois plus. Il est vrai que la région recèle un potentiel touristique riche et diversifié qui lui confère une place de choix dans le domaine du tourisme national, voire même international.
Ce potentiel est constitué de cinq zones d'expansion touristiques, 13 plages situées tout au long de la corniche formée d'une succession de falaises, 6 stations thermales dont l'eau est propice pour la thérapie des maladies respiratoires, vasculaires et rhumatismales. Malheureusement, l'infrastructure hôtelière est en deçà des attentes. 14 hôtels non classés et dont la majorité est située à El-Kala et 8 camps de toile d'une capacité de près de 2 000 estivants. El Mordjane, l'hôtel mascotte de la wilaya domine la ville d'El-Kala.
Son état est déplorable. Appartenant toujours à l'EGT/Est, il est géré par un ancien du secteur qui est intéressé par son achat. “J'ai offert 23 milliards pour son acquisition mais on juge que c'est insuffisant. Pour le réhabiliter, il faudrait peut-être autant d'argent”, dit-il. En attendant une éventuelle décision, M. Zaidi Baghdadi, va réceptionner son nouvel hôtel à quelques encablures d'El Mordjane. Cet établissement ne vit que grâce aux dîners dansants qu'il organise tous les jeudis.
A. F.


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