RESUME : Après une longue réunion de travail, Nacéra se rend dans un salon de thé. Elle rencontre Djamel T. ce dernier essaie de la courtiser. Elle est scandalisée. Cet homme est un coureur de jupons. Nacéra lui jette un regard furieux. - Apparemment, monsieur semble aller vite en besogne et il est trop sûr de lui. Ecoute-moi bien Djamel, je ne suis pas du tout ce que tu penses. Je ne suis ni Noria la standardiste, ni les autres. - Ah ! Tu es une sainte Nitouche… Pour toute réponse, Nacéra se lève, prend ses affaires et le plante là. Elle avait déjà compris la veille que cet homme n'était qu'un malade. Un psychopathe coureur de jupons. Elle se dirige vers la station de bus qui lui faisait face et se décide à rentrer chez elle. Un monde fou se bousculait et elle eut beaucoup de mal à se tenir debout dans le véhicule bondé. Avec un soupir de soulagement, elle s'aperçoit qu'elle était arrivée à destination. La semaine s'écoule lentement. Entre son travail et ses occupations, la jeune femme n'eut pas beaucoup de temps à se consacrer. Elle avait revu Djamel lors d'une séance de travail, mais ce dernier s'était comporté comme si de rien n'était. Elle décida donc de tirer un trait sur leur brève rencontre. Le mercredi soir, en mettant de l'ordre sur son bureau, elle tombe sur le numéro de fil de Yacine. Un moment d'hésitation vite réprimé et elle décide de l'appeler. La sonnerie retentit un bon moment, en vain. Elle refait encore une fois le numéro et cette fois c'est la voix d'une femme qui répond. Nacéra s'excuse et raccroche. S'était-elle trompé ou bien le numéro était faux ? Peu importe, se dit-elle, je le rappellerais plus tard. Elle descendit au rez-de- chaussée et rencontre Noria la standardiste en pleine conversation avec un homme. Un étranger à l'entreprise. Elle ébauche un sourire à l'encontre de Nacéra comme pour démontrer qu'elle ne chômait pas question d'homme, et que même si son aventure avec Djamel n'avait pas abouti, il y a toujours quelqu'un pour elle. Nacéra lui rend son sourire et hausse les épaules. En réalité, elle ne s'intéressait ni aux conquêtes de Noria ni aux autres filles, mais pensait souvent à elle-même. En réalité, sa solitude commençait à lui peser. Elle décide d'aller passer le week-end chez une tante qui habitait au bord de la mer. Une escapade de deux jours lui fera du bien, loin des bruits et de la pollution de la grande ville. Nacéra ne reprit le chemin du bureau que le samedi dans l'après-midi. Reposée et le moral au top, elle consentit à sortir de sa retraite pour reprendre sa routine quotidienne. En fin de journée, on vint lui annoncer qu'un monsieur la demandait. Qui est-ce ? La jeune secrétaire hausse les épaules. Une façon de dire qu'elle n'en savait rien et qu'elle n'en avait cure. Y. H. (À suivre)