RESUME : Yacine et Nacéra entament un sujet sur les hommes et les femmes. Nacéra lui dévoile qu'elle n'aime ni les croqueuses d'hommes ni les coureurs de jupons. Yacine sourit : Quel sujet de conversation on s'est déniché… aller, dis-moi donc ton âge et arrête tes badineries… - J'ai 34 ans. Je suis déjà une vieille fille, tu vois… Yacine fait mine de se fâcher. Alors que vais-je dire moi qui en ai quatre de plus ? Tu me vois donc déjà vieux garçon ? - Non, ce n'est pas pareil. Ce sont les femmes qu'on voit vieilles plus tôt que les hommes qui ont l'avantage de pouvoir procréer jusqu'à un âge avancé. Par contre, nous les femmes, les années sont très courtes et très comptées. - Raison de plus pour penser à se caser rapidement et à avoir des enfants. Nacéra jette un coup d'œil à sa montre. - Il se fait tard, Yacine, ce n'est pas ta compagnie qui me déplaît, mais je dois rentrer. - Bien. Allons-y, je te dépose chez toi. Nacéra est déposée chez elle en une demi-heure. - Pourrait-on se revoir ? lui demande Yacine, alors que la jeune femme s'apprêtait à descendre du véhicule. - Si tu veux. - Et toi, tu le veux pas ? - Si, mais… - Mais, quoi ? - Parfois, mon travail me retient très tard. - Cela ne fait rien puisque je t'appellerais juste avant de passer. D'accord ? - D'accord, Yacine. A bientôt ! Elle lui fait un clin d'œil avant d'ajouter malicieusement : Entre gens civilisés… Yacine sourit et l'embrasse sur les deux joues avant de lui souhaiter une bonne nuit. La jeune femme se sentait heureuse et légère comme elle ne l'avait jamais été. Elle passe son temps à rêvasser, si bien qu'elle faillit à maintes reprise provoquer des catastrophes ménagères. Elle laissera d'ailleurs brûler le dîner et ensuite, oubliera de fermer le robinet de la baignoire, avant de laisser le fer à repasser encore branché à plat sur la table de repassage, si bien qu'une belle fumée noire s'en échappa. Le lendemain, c'est en chantant qu'elle se rend à son boulot. Tout est liquidé en un laps de temps très court. Le moral au beau fixe, Nacéra fredonnait des extraits de chansons en travaillant sur son micro… Si je pouvais être tous les jours comme cela, se dit-elle. Son vœu a peine prononcé va être exaucé. Quelques minutes plus tard, son portable se met à sonner. Elle reconnut de suite le numéro de Yacine qui s'affichait sur le cadran. - Bonjour, ma mignonne. Comment ça va ? - Je ne m'attendais pas du tout à ton coup de fil… - C'est que j'adore les surprises et attends-toi à en recevoir tous les jours, désormais. Nacéra sourit et se dit qu'enfin la vie s'occupait d'elle. Sa solitude ne lui pèsera plus autant qu'avant. Y. H. (À suivre)