RESUME : Yacine parle de son boulot puis propose à Nacéra une autre glace. Celle-ci refuse. Elle a peur de grossir et du cholestérol. Yacine lui demande son âge. -Pourquoi cette question ? Ah, laisse-moi deviner. Entre gens civilisés on décline son âge. Yacine éclate de rire. - Tu te payes encore ma tête, Nacéra. Pourquoi te sens-tu obligée de me cacher ton âge ? - Et toi, pourquoi te sens-tu obligé de me le demander ? - Comme ça, pour te connaître mieux. - Pourquoi veux-tu me connaître mieux ? - Arrête de poser autant de questions. Je me sens ridicule de répondre comme cela à un interrogatoire qui n'a pas de sens. - Si, il a un sens, puisque tu veux tout savoir sur moi… - Je connais déjà un bout. Voyons, tu t'appelles Nacéra, tu es chargée de la communication dans l'entreprise M., tu es belle et sympa… - Hum, tu es trop galant, Yacine. - Non, ce n'est ni de la galanterie ni de la flatterie, je dis ce que je pense, c'est tout. - Merci, mais moi, je ne connais pas grand-chose de toi, à part peut-être le prénom et la fonction et… un peu le physique… - Comment tu me trouves ? Sans hésitation, la jeune femme répond : - Charmant… - Merci. Toutes les filles me disent ça. - Tu es imbu donc de ta personne à ce point pour démontrer que tu as du succès ? - Non, mais non, je trouve plutôt que tu as dis quelque chose que tu penses réellement. - Mais je ne connais pas non plus ton âge ni ta situation familiale… - Eh bien, j'ai 38 ans…. - Quelques années de plus que moi… - Combien ? - Je te le dirais après. - Je vois.. Tu veux encore me faire languir. - Non, mais, continue donc. Quelle est ta situation de famille ? Yacine semble hésiter mais, il se reprend vite. - Célibataire, bien sûr, que vas-tu croire ? - Oh mais rien, je voulais juste me rassurer. Je n'aime pas tous ces hommes mariés qui se permettent des escapades, alors que leurs femmes sont enfermées à la maison. Yacine se racle la gorge avant de répondre. - Oui, je comprends, mais certaines femmes mariées se permettent aussi des escapades avec des jeunes hommes de l'âge de leurs enfants. - Celles-là ne sont pas de mon bord. Je n'ai pas du tout à les juger. - Tu juges les hommes pourtant. Mais non, je ne les juge pas. Dis plutôt que je ne voulais pas me retrouver dans une situation délicate. Je n'aimerais être ni à la place des femmes croqueuses d'hommes ni avec un homme coureur de jupons. Y. H. (À suivre)