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Bientôt des guichets spécialisés au sein des banques publiques M. Lucio Guerrato, ambassadeur de l'Union européenne à Alger, à propos de l'efficacité dans l'alloc
Liberté : Comment appréhendez-vous la relation entre la banque et l'entreprise ? M. Lucio Guerrato : Les deux parties doivent accorder leur violon pour s'entendre d'une façon à ce que le système fonctionne. Le bon fonctionnement des banques est indispensable. C'est une condition nécessaire, mais pas suffisante parce qu'il faut que les entreprises agissent sur le marché d'une façon correcte et transparente, c'est-à dire qu'elles doivent disposer d'une comptabilité saine et d'un système de gestion des comptes performant. La difficulté de ce système est liée au fait qu'il vit dans un cercle vicieux. Les banques ont tout à fait le droit de prendre leurs précautions en demandant des garanties réelles. Prenant acte de ce fonctionnement des banques, les entreprises présentent des dossiers qui ne sont pas bien étoffés du point de vue investissement industriel. Vous avez lancé un programme d'appui à la modernisation du système financier et bancaire. Quel bilan dressez-vous de l'application de ce plan ? Ce programme entame sa quatrième année, et il concerne plusieurs secteurs. Le montant de ce projet s'élève à 26 millions d'euros. L'équipe en charge de ce dossier a organisé 11 000 journées d'étude et d'expertise. Il y a eu, également, 16 000 journées de travail, organisées avec des experts internationaux, au profit du personnel des banques publiques. Nous avons effectué un bon travail dans le domaine de la comptabilité des banques, mais il reste encore un chemin à parcourir dans le domaine de la gestion des crédits bancaires. D'ailleurs, nous avons un projet en cours d'élaboration, en partenariat avec le ministère des Finances, pour la création de guichets spécialisés à l'intérieur, dans les banques publiques. Etant donné que la réforme bancaire est très difficile, nous essayons de créer des points d'excellence à l'intérieur des banques en matière de gestion des crédits. Le montant de ce projet est évalué à 6 millions d'euros. Actuellement, nous sommes en train de préparer les documents techniques pour le lancement des appels d'offres. Les équipes techniques, chargées de la gestion de ce projet, seront installées avant fin 2006. Ce projet démarrera au cours de l'année 2007. Entretien réalisé par Faïçal Medjahed
