En dépit de la baisse du nombre d'admis, les lauréats, quant à eux, sont plus nombreux. Les résultats du bac seront disponibles aujourd'hui sur le site internet de l'Office national des examens et des concours (Onec). Ils seront affichés dans les lycées le 6 juillet prochain. C'est en tout cas l'information donnée hier par le département de l'Education nationale qui, le lendemain, rendra public officiellement le taux de réussite au cours d'une conférence de presse qui sera tenue à son siège. Selon des sources concordantes, la moyenne de succès se situe autour de 40%. D'après Méziane Mériane, secrétaire général du Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), le taux serait de 39 à 40%. Cette tendance confirme le recul du nombre des bacheliers par rapport à la session de juin 2004. Sur l'ensemble des candidats, soit un peu plus de 570 000, moins de la moitié aura ainsi obtenu son visa d'entrée à l'université. L'année dernière, la proportion des reçus était de l'ordre de 42,5%. En dépit de la légère baisse enregistrée, les autorités de l'éducation ne sont pas très désappointées. Pour cause, une source ministérielle estime que le cru 2005 est de bonne qualité. Les lauréats étant plus nombreux. Quelles sont toutefois les raisons justifiant la baisse des résultats ? Le SG du Cnapest a son explication. Au cours de sa rencontre hier avec les journalistes, M. Méziane Mériane en a cité quatre, toutes liées au niveau des postulants. Ainsi, il déplore le fait que beaucoup de candidats ont accédé en classe de terminale sans faire valoir des aptitudes suffisantes. À ce propos, il révèle que la circulaire ministérielle fixant la moyenne de passage à 10/20 est rarement appliquée. Dans ce sillage, le syndicaliste dénonce la pratique du troc ou l'échange des recalés entre les établissements de l'enseignement secondaire. La délivrance abusive de dérogations permettant aux élèves ayant atteint la limite d'âge à redoubler le fait sortir de ses gonds. La manière avec laquelle sont confectionnés les sujets d'examens figure par ailleurs parmi les griefs de M. Mériane. Citant le questionnaire de philosophie concocté pour les candidats littéraires, il fera observer qu'il porte sur des cours du 3e trimestre que les élèves n'ont pas eu le temps d'assimiler. S. L.
