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Perdue dans la forêt
Publié dans Liberté le 11 - 07 - 2006

RESUME : Aïssa profite du jour de marché pour informer qu'une fillette égarée est chez lui. Le berrah a beau crier, ceux qui viennent le demander sont des inconnus. Chaque semaine, il renouvelle l'appel mais aucune trace de sa famille. Il est triste pour Bakhta. Sa femme cache sa joie.
Taos se sent coupable d'éprouver de la joie chaque fois que son mari rentre. Son silence témoigne de la peine qu'il ressent pour Bakhta. Il n'a pas pu tenir sa promesse. Il ne lui a pas retrouvé ses parents.
- Sois le bienvenu, dit Taos. Que nous as-tu apporté ?
- Rien, répond-il en déposant le panier plein de légumes et de fruits au beau milieu de la pièce.
- Comment ça rien ?
- Je n'ai pas apporté l'essentiel, répond Aïssa en s'asseyant. Je n'ai pas de bonnes nouvelles. Personne ne connaît de famille qui aurait perdu un enfant. Cela va faire un mois qu'elle est ici.
- Oui. Depuis qu'elle est là…
Taos ne poursuit pas. Elle ne veut pas dévoiler le fond de sa pensée à son mari. Mais depuis que Bakhta est sous sa responsabilité, elle se sent mieux. Elle s'est beaucoup attachée à elle et elle ne peut plus imaginer la vie sans elle. Bakhta a mis de la joie de vivre dans la maisonnée d'habitude si silencieuse. Elle est si jeune qu'elle ne pense pas à demander après sa famille, après ses parents. Elle joue avec les filles de son âge et lorsqu'elle rentre, elle va spontanément se jeter dans les bras de Taos comme si elle était sa mère. Et elle, elle se comporte comme si elle était sa fille. Parfois, elle se surprend à souhaiter que personne ne puisse la lui enlever. Un souhait qui la culpabilise par la suite car elle sait que Bakhta a une famille à qui elle doit manquer et qui la cherche sûrement.
- Elle n'est pas tombée du ciel, dit Aïssa, semblant suivre le cours de ses pensées. Où peuvent être ses parents ?
- Et s'ils l'avaient abandonnée ? émet sa femme en s'asseyant près de lui. Et si tu l'as trouvée parce que Dieu veut qu'on ait un enfant ? Même si je ne lui ai pas donné la vie, je peux très bien être sa mère. Je te promets d'être une bonne mère pour elle.
- Je n'en doute pas une seule seconde, la rassure Aïssa. Plus le temps passe, plus tu rayonnes de bonheur. Je sais qu'elle en est la raison, mais imagine qu'un jour ils viennent alors qu'on se sera attachés à elle ! Quand j'y pense, lui confie-t-il, j'ai de la peine. Je ne peux pas imaginer la maison sans elle. J'éprouve les mêmes sentiments que toi. Je voudrais qu'elle retrouve sa famille et je fais tout, pour avoir la conscience tranquille. Comme ça, s'ils ne viennent pas, ce ne sera pas de notre faute. Elle restera avec nous. Elle sera… elle est la fille qu'on n'a pas eu.
Taos pleure de soulagement, heureuse qu'il soit de son côté. Il éprouve les mêmes sentiments qu'elle. C'est inespéré. Elle essuie ses larmes et se lève. Elle débarrasse le panier et Aïssa remarque sa déception.
- Pourquoi fais-tu la tête ? J'ai oublié quelque chose ?
- Je crois, répond-elle en se tournant. Je t'avais dit d'acheter du tissu pour confectionner des robes pour Bakhta et des chaussures.
- Figure-toi que je n'ai pas oublié. J'ai remis le tissu au couturier du village. Il doit être en train de travailler sur vos robes. Et j'ai acheté autre chose.
Quand il ouvre sa main, Taos s'approche pour voir et elle crie de surprise et de joie.
- Des boucles d'oreilles ! s'écrie-t-elle. Qu'elles sont belles ! Aïssa, en plus d'être un merveilleux mari, tu es un père génial !
Elle n'aurait pu le complimenter mieux. Rassurée par le fait qu'il veut tout comme elle pouvoir adopter Bakhta, il ne lui reste plus qu'à espérer que personne ne viendra jamais la chercher. C'est égoïste de sa part, elle le sait. Mais c'est plus fort qu'elle. Elle ne se sent pas capable de se séparer de Bakhta.
A. K.
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