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“Cevital n'a pas de difficultés financières”
Issad Rebrab au forum El Moudjahid
Publié dans Liberté le 10 - 03 - 2003

Le chiffre d'affaires du groupe ne cesse de croître atteignant en 2002 plus de 16 milliards de dinars. Actuellement, 160 millions de dollars ont déjà été investis dont 75% en fonds propres.
“Nous n'avons aucune dette fiscale. Nous n'avons fait aucune demande d'effacement de dette”, a répondu, hier, Issad Rebrab, invité au Forum d'El Moudjahid, à la question des journalistes au sujet d'une lettre qu'il aurait envoyée au président de la République lui demandant d'effacer les dettes du groupe Cevital. Même les pertes de change de Métal Sider, une des entreprises du groupe, ont été prises en charge par Cevital, soutient Rebrab. Ce dernier affirme que son groupe, non seulement se porte bien, mais aussi continue son développement autour de son pôle agroalimentaire. Le chiffre d'affaires ne cesse de croître atteignant en 2002 plus de 16 milliards de dinars. Actuellement, 160 millions de dollars ont déjà été investis et 75% en fonds propres. En 2002, Cevital a payé 4 milliards de dinars d'impôts. Au-delà des chiffres, incontestablement, dans certains produits, comme l'huile et bientôt le sucre blanc, Cevital a totalement satisfait la demande nationale et a surtout permis au pays “de faire des économies en devises”. En effet, notamment dans les huiles alimentaires, l'Algérie est passée du stade d'importation à celui d'exportation. A en croire Rebrab, le secteur privé continue encore de faire l'objet “d'un certain ostracisme”. Le patron de Cevital affirme qu'il a fait intrusion dans le monde des affaires au début des années 1970 “par accident”, avec un petit cabinet d'expertise comptable, pour devenir aujourd'hui l'un des plus importants industriels algériens. L'épisode Bélaïd Abdesselam en 1993 lui est resté au travers de la gorge comme un exemple de la diabolisation du secteur privé. Retraçant son parcours, Rebrab soutient que l'ancien Chef de gouvernement avait “bloqué” Métal Sider dans l'importation des pièces détachées. Il décide alors d'exporter ses produits pour générer de la devise à même de lui permettre l'achat “de pièces détachées”. Bélaïd Abdesselam revient à la charge et lui interdit d'exporter. Entre-temps, le patron de Métal Sider a déjà réalisé trois opérations d'exportation et généré suffisamment de devises pour le besoin du groupe. En 1995, ses principales entreprises font l'objet d'actes de sabotage. Il se tourne alors vers l'importation, à la faveur de l'ouverture du commerce extérieur. D'abord, le sucre en 1997, puis l'aliment du bétail. “D'autres opérateurs importaient les mêmes produits et les revendaient à perte. Devant cette concurrence déloyale, nous avons alors décidé de retourner à l'industrie”, dira M. Rebrab. C'est ainsi que le projet Cevital est né. Il voulait le faire en partenariat avec l'ENCG. Il a même rencontré le président-directeur général de l'époque. Ne voyant rien venir, il décide de se lancer seul dans cette aventure. Le projet a été lancé en mai 98. Dotée d'une technologie de dernière génération, la raffinerie d'huile est entrée en production. Elle est parmi les plus modernes au monde. Grâce à cette importante infrastructure, l'Algérie est passée du stade d'importation à celui d'exportation des huiles alimentaires. Le Groupe a encore dans son portefeuille une quinzaine de projets d'investissement que Issad Rebrab espère réaliser en cinq années dans l'agroalimentaire et la chimie. Il est actuellement sur un projet pour la fabrication “du verre float” très demandé en Europe. “70% de la production sera destinée à l'exportation”, souligne Issad Rebrab. Cevital envisage aussi de reprendre la production du rond à béton. Il compte, par ailleurs, porter sa production de sucre à 40 millions de tonnes par an et celle des huiles alimentaires à 1,2 million de tonnes par an. Le patron de Cevital affirme ne pas avoir bénéficié d'une ligne de crédits de 200 millions de dollars. La seule ligne de crédits dont il a bénéficié, en 1993, est celle du gouvernement italien, estimée à 100 millions de dollars, pour l'importation du rond à béton. Concernant sa demande de rachat, pour un montant de 1,9 milliard de dinars avec la reprise des effectifs, de l'ex-complexe EME (menuiserie) de Sidi Moussa, une entreprise qui a été dissoute, Rebrab affirme n'avoir pas eu de réponse officielle. Pourtant le ministre de la Participation de l'époque Boukrouh ainsi que le CPE avaient donné leur accord. Aux dernières nouvelles, l'entreprise aurait vendu le terrain à une promotion immobilière. Pour Rebrab, ce n'est pas Sidi Saïd qui bloque les privatisations. C'est que, pour lui, dans les faits, les textes de loi appliqués aujourd'hui sont des textes d'une économie dirigée et qui ne peuvent pas s'appliquer à une économie de marché. En évoquant justement le problème des privatisations, le patron de Cevital affirme ne pas comprendre la politique suivie actuellement. “Il n'y a pas d'objectifs clairs. On ne sait pas où veut-on aller”, regrette l'orateur. Issad Rebrab dit avoir décidé de surseoir à l'idée d'introduire Cevital en Bourse d'Alger.
C'est que, selon lui, la valeur boursière des entreprises actuellement cotées en Bourse est inférieure à leur valeur nominative. Ce qui est paradoxal, “un phénomène qui n'existe pas de par le monde”, estime-t-il. De toutes les manières, précise-t-il, Cevital se développe sur ses fonds propres. Rebrab affirme aussi qu'il a demandé l'autorisation de mettre en place des comptoirs à l'étranger pour vendre ses produits au Conseil de la monnaie et du crédit. Rebrab affirme n'avoir pas de problèmes de pertes de change. Tout en soulignant la stabilité du dinar, le patron de Cevital regrette que les opérateurs ne puissent pas acheter des devises à terme pour, dit-il, se prémunir justement de ce type de risque.
M. R.


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