La RN40 reliant M'sila à Batna et RN4, route d'Oran, ont été le théâtre de mouvement de protestation, mercredi soir dernier, par les habitants de la région qui ont voulu, à travers cette action, dénoncer le terrorisme de route. Selon les protestataires, il ne se passe pas un jour sans que la route enregistre d'accidents mortels. Ainsi, le village de Halalat, relevant de la commune de Barhoum, à 50 km du chef- lieu de la wilaya de M'sila a connu un mouvement de protestation ponctué par le blocage de la RN40, reliant M'sila à Batna, fréquentée par des milliers de véhicules/jour. Les usagers de cette route ont été bloqués plus de deux heures. Des barricades et des pneus brûlés ont été dressés rendant la circulation quasi impossible. Les protestataires justifient leur action par “le terrorisme routier qui est désormais quotidien et sème toujours la mort”. Les accidents de la route n'en finissent pas de faire des victimes sur ce tronçon. Un nouveau drame, survenu mercredi dernier, a fait un mort. L'accident s'est produit lorsqu'un une voiture de marque Golf immatriculée à Sétif a heurté de plein fouet un piéton âgé de 68 ans. “L'accident a eu lieu à la suite d'un excès de vitesse par le conducteur du véhicule léger au niveau du village de Halalat, un point noir de la circulation sur la route nationale 40 dans cette wilaya”, selon les services compétents. Par ailleurs, suite à un accident de la circulation qui a fait deux blessés, après la prière d'El-Asr, les habitants de la ville de Hoceinia relevant de la commune de Boumedfaâ ont procédé à la fermeture de la circulation mercredi dernier vers 17h sur la RN4, route d'Oran, par où transitent plus de 40 000 véhicules/jour. Ce mouvement de protestation est intervenu pour interpeller les autorités sur l'augmentation des accidents sur ce tronçon qui a vu des citoyens fauchés par des automobilistes. La principale raison des accidents reste liée au non-respect de la limitation de vitesse. Les habitants de Hoceinia, jeunes, vieillards, et enfants, ont été bloqués pendant plus de 5 heures. Des milliers d'automobilistes ont été contraints de rester jusqu'à 21h30. Certains ont dû emprunter par des pistes, par Boumedfaâ, Aïn Eddem et Djendel, d'autres par moussa-Brahim, Aïn Benian, Aïn Torki et Miliana. Deux ambulances ont mis plus de 2 heures pour passer. Une famille nous a dit avoir démarré d'Alger à 15h et être arrivée à Khemis Miliana à 23h20, soit 9 heures pour 120 km. Après de longues tractations menées par le chef de daïra et le P/APC et des promesses de poser des ralentisseurs près du CEM, de la mosquée et au centre du village, les habitants ont accepté de lever les obstacles et de rétablir enfin la circulation. Chabane BOUARISSA/ Moha B.