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Le marché du mouton à la merci des maquignons
Malgré une offre qui dépasse la demande
Publié dans Liberté le 24 - 12 - 2006

Le marché est livré à une désorganisation qui profite surtout à ces innombrables parasites qui gravitent autour des activités professionnelles, guettant la moindre occasion pour nourrir la spéculation et tirer des dividendes, au grand dam des véritables professionnels.
Si durant les années passées, le prix du mouton destiné à l'abattage à l'occasion de la célébration de l'Aïd El-Adha a toujours culminé à des niveaux qui sont loin de la portée des bourses moyennes, cette année, et selon les spécialistes, toutes les conditions étaient réunies pour que le marché soit plus accessible aux ménages. Et cela, à commencer par les effectifs du cheptel ovin qui ont atteint des niveaux très appréciables, grâce à la conjonction d'un certain nombre de facteurs. Cependant, un autre élément, exogène celui-là, est venu gâcher quelque peu la joie de ceux qui voulaient s'acquitter de ce rituel. Il s'agit, en effet, de l'influence des vendeurs intermédiaires dont l'intervention est notamment ressentie dans les grandes villes du pays. L'action des revendeurs nourrit la spéculation et contribue à la hausse des prix. Ceci dit, le prix du produit demeure plus ou moins stable puisqu'un mouton sur pied, de poids moyen, est cédé globalement entre 18 000 et 25 000 DA. L'agneau est écoulé à des niveaux de prix beaucoup plus intéressant. Toutefois, dans les zones de production de la steppe et des Hauts-Plateaux, les prix sont encore plus bas. Le patrimoine national ovin est estimé actuellement à quelque 22 millions de têtes, alors que l'année dernière il était autour de 19 millions contre 17 millions pour l'année d'avant, c'est-à-dire 2004. La reproduction du cheptel a donc été ces dernières années telle, qu'elle n'a pas manqué d'influer sur le prix des viandes rouges sur le marché national, puisque le gros des disponibilités est d'origine ovine. Cette influence a surtout été ressentie lors du mois de Ramadhan passé, où les prix de la viande, notamment ovine, ont connu des baisses sensibles. La hausse importante de l'offre a naturellement tiré les prix vers le bas et le phénomène continue d'ailleurs jusqu'à présent, alimenté aussi par le manque de pluviosité jusqu'à début décembre. Le resserrement du dispositif de contrôle aux frontières terrestres a, d'après des éleveurs, pour sa part contribué à maintenir les effectifs du cheptel ovin qui étaient, il y a quelques années, victimes d'un trafic intense aux frontières. Ainsi, les éleveurs se sont retrouvés avec entre les mains une abondance des disponibilités. Le faible niveau des précipitations et l'insuffisance et la cherté de l'aliment de bétail sur le marché national aidant, les éleveurs sont par conséquent contraints de “dégraisser” leur cheptel, car, économiquement, il n'est pas rentable de maintenir leur bétail sous perfusion. La hausse des prix de l'aliment du bétail sur les cours internationaux n'est d'ailleurs pas pour rassurer les éleveurs. Evénement révélateur de cette évolution en la matière, le prix de l'orge a dépassé celui du blé tendre sur le marché international. Cette situation est alimentée par la nouvelle tendance des pays industrialisés à utiliser les céréales de manière générale (maïs, blé, orge…) pour la fabrication de biocarburant. Ce facteur a sensiblement influé sur l'offre de ces produits sur le marché, d'où cette logique de hausse des prix. Certes, le retour de la pluie, ces dernières semaines, est en mesure de rassurer la communauté des éleveurs, mais pas au point d'influer véritablement sur le marché. Ce dernier semble avoir atteint un tel niveau de stabilité qu'il est normalement à l'abri des fluctuations qui peuvent survenir. Certains éleveurs pensent d'ailleurs qu'il est temps d'envisager l'exportation du mouton “made in Algérie” puisqu'il y a la quantité et la qualité, pour peu que la profession soit organisée et les circuits de distribution et de commercialisation soient débroussaillés et structurés. Ce qui est, malgré tout, loin d'être le cas actuellement, puisque le marché est livré à une désorganisation qui profite surtout à ces innombrables parasites qui gravitent autour des activités professionnelles guettant la moindre occasion pour nourrir la spéculation et tirer des dividendes au grand dam des véritables professionnels. C'est d'ailleurs ce qui se passe avec l'arrivée de l'Aïd. Cette fête religieuse est pourtant une occasion propice pour rééquilibrer le marché de l'ovin en sacrifiant le surplus de production. Mais, les revendeurs intermédiaires n'attendent qu'une telle opportunité pour s'engouffrer. Les prix pratiqués dans les grandes villes donnent un aperçu de cette tentative de mainmise sur le marché des ovins. Et tout compte fait, c'est le citoyen qui subit les conséquences néfastes de cette pratique.
Hamid SaIdani


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