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“La classe politique ne représente plus une opposition”
Front des forces socialistes
Publié dans Liberté le 05 - 02 - 2007

“Par devoir de redonner aux mots leurs sens, je vous dirais : opposition par rapport à quoi ? Il y a beaucoup de personnes, de parties et de partis qui s'approprient cette qualité avec abus”, déclare d'emblée Karim Tabou, secrétaire national chargé de la communication au niveau du Front des forces socialistes. Usant d'un ton offensif, empreint d'une grande virulence, coutumier aux dirigeants du Front dès qu'il s'agit d'évoquer le régime, notre interlocuteur affirme que “le pouvoir applique une politique d'incorporation en son sein, par un phénomène de fabrication d'une opposition factice, de partis politiques qui servent de façade démocratique, d'autres qui ont juste un rôle décoratif”.
Ce qui a réduit, à son avis, le jeu politique à “une alternance illusoire”. Ironique, Karim Tabou souligne que “la seule alternance consiste à remplacer dans les prisons les islamistes par des cadres et des syndicalistes”. Développant une vision très pessimiste de la gestion des affaires du pays, telle qu'elle est menée actuellement, et de l'effacement de la classe politique, vouée pourtant – dans l'absolu — à se constituer contre-pouvoir, à assumer pleinement sa mission, le secrétaire national du FFS s'est dit malheureux de constater que “l'écart ne cesse de s'élargir entre la population et les institutions censées la représenter. Il est triste de dire que ces institutions sont devenues justes des organisations de masse”.
D'un autre côté, il estime que les partis politiques se laissent manipuler comme de “vulgaires” jouets de l'histoire. La conclusion du FFS est sans appel. Les partis politiques, dans leur majorité, ont failli à leur devoir envers la société civile. Cette dernière a donc appris à prendre en main sa destinée. “La véritable opposition est pratiquée par les syndicats, qui ont pu arracher leur agrément grâce à leur capacité de mobilisation ; par les associations des disparus et des victimes du terrorisme qui continuent à réclamer la vérité sur ce qui s'est passé dans le pays…” À partir de là, le plus vieux parti de l'opposition s'est fixé pour objectif de rechercher toutes les possibilités qui permettent de faire rencontrer entre eux les acteurs de la société civile.
En clair, le FFS souhaite réaliser “une plus grande ouverture vers des partenaires de la société civile. Ainsi, nous tentons d'étendre les espaces de démocratie, avec le peu de moyens dont nous disposons”. Le FFS semble ne point vouloir déroger à la règle, qu'il s'est imposée depuis sa création (effective mais non légale) en 1963 : se maintenir le plus loin possible des sphères de décision. Quant à sa position par rapport aux imminentes élections législatives, elle reste à être déterminée. “Je pense qu'au lieu de se borner à n'envisager la politique que dans un processus électoral, il faut promouvoir la vocation du parti à faire évoluer les piliers de la démocratie, incarnés par des forces de la société civile.” Mais au-delà de ce discours, la réelle envergure d'un parti politique se mesure, à chaque élection, par son pouvoir de fédérer les électeurs autour de son projet et par là même de ses candidats. “Nous n'appréhendons pas une élection par le nombre de sièges à gagner, mais par sa portée politique”, dit Karim Tabou. C'est ce qui explique, rappelle-t-il, la logique des boycotts alternés par des participations, prônée jusqu'alors par le parti présidée par Hocine Aït Ahmed. Le FFS a pris part aux élections locales et législatives de 1991 (processus interrompu à cause des dérapages du FIS dissous), mais a boycotté l'élection présidentielle de 1995, laquelle a consacré Liamine Zeroual chef de l'Etat. Il a participé aux législatives et aux locales de 1997 ainsi qu'à la présidentielle de 1999.
Depuis, il a refusé de cautionner tous les scrutins qui ont suivi, à savoir les législatives et les locales de 2002 et la présidentielle de 2004. Avec une légère incartade à cette règle par la participation aux élections partielles de novembre 2005, qui ont concerné les communes et les deux wilayas, Béjaïa et Tizi Ouzou, où le scrutin du 10 octobre 2002 a été invalidé. Aucune décision n'est toutefois prise pour les votes programmés durant l'année en cours (législatives, locales et probablement référendum sur la révision constitutionnelle). “Cette question sera débattue par les instances du parti. Elle fera aussi l'objet de consultations avec des personnalités de la société civile”, indique notre hôte au siège national du Front.
A priori, la tendance sera plutôt à la participation. Sans aucun doute, le FFS, qui a un ancrage certain en Kabylie et dans la capitale, ne ratera pas une seconde fois la chance de siéger à l'Assemblée nationale, pour s'en servir, comme ce fut le cas lors de la première législature pluraliste (1997-2002), de tribune pour exprimer ses idées et défendre ses options politiques.
S. H.


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