Selon M. Bentabet, wali de Sidi Bel-Abbès, le bilan des inondations qui ont frappé la région du sud de la wilaya est de 7 morts et 3 blessés. C'est la commune de Moulay Slissen qui a payé le plus lourd tribut.Avec un débit de 850 m 3/s, ces inondations ont été les plus importantes pour la région de la Mekerra. En 1928, le débit avait atteint 530 m3/s, 450 m3 en 1947, 480 m3/ en 1966, 500 m3 en 1986, 130 m3 en 1991, 530 m3 en 1994, 403 m3 en 1997 et 650 m3 en 2000. Comme toutes les grandes inondations, le dernier déluge est dû à l'addition de plusieurs crues qui se sont produites en même temps, a expliqué le chef de l'exécutif, en précisant que c'est grâce aux canaux de dérivation que la ville de Sidi Bel-Abbès a pu éviter le pire. S'agissant de l'opération de secours et de sauvetage, le wali a noté que l'alerte a été donnée le même jour à 13h lorsque la Mekerra commençait à déborder à partir de Ras El Ma à une vitesse violente. Quant à l'intervention de la Protection civile, le conférencier a signalé que Moulay Slissen ne dispose pas d'unité de la Protection civile et il a fallu faire appel aux éléments de l'unité de Telagh. En plus de cela, il y a eu aussi le concours des éléments de l'ANP. Les dégâts matériels ont touché quatre secteurs : l'hydraulique (34 milliards de centimes), les travaux publics (92 milliards), soit 60 km linéaire, l'agriculture et l'habitat (5 milliards chacune). Les eaux ont inondé 900 maisons, 38 autres ont été endommagés et 17 se sont effondrées à Moulay Slissen, ainsi que deux salles de classe fissurées à Sidi Khaled. Concernant la solidarité envers les citoyens sinistrés, le wali a fait état de 53 tonnes de denrées alimentaires qui ont été réparties à travers l'ensemble des communes touchées. Les aides émanent du Croissant-Rouge de Tlemcen, d'Oran et d'Alger, de citoyens bienfaiteurs des wilayas de Saïda, Mostaganem et Tlemcen. Quant au mesures prises, le wali a annoncé que le ministère des Ressources en eaux vient de décider le lancement d'une étude sur l'oued d'Elgor pour protéger les zones à risques et situer les causes, l'interdiction des constructions sur les berges de l'oued, l'élargissement et le curage de la Mekerra et des canaux jusqu'à la commune de Sidi Brahim. Le ministère de l'Intérieur a aussi décidé d'installer une unité de la Protection civile à Moulay Slissen, la réouverture de l'aérodrome de Sidi Bel-Abbès, dont le dossier est en cours d'étude au niveau du ministère des Transports, et une meilleure maîtrise des inondations par la mise en œuvre de méthodes efficaces de traitements des sols, de conservation et de reboisement. A. B.
