Le mildiou est un champignon qui touche la pomme de terre sous forme de mycélium et détruit les éléments de photosynthèse en un laps de temps. Une équipe de spécialistes a été dépêchée d'Alger pour examiner la situation et tenter de freiner la propagation de la maladie. L'épisode de la hausse du prix et parfois même de la pénurie de la pomme de terre sur les marchés du pays est, selon toute vraisemblance, sur le point de se reproduire. En effet, les plantations de pomme de terre sont envahies par le mildiou, une maladie qui vient à bout de cette culture et qui menace désormais toute la récolte. Des dizaines de champs, soit plus de 1 000 hectares, sont touchés par le mildiou au niveau de la wilaya d'Aïn Defla, y compris 200 hectares de semences de pomme de terre et 900 hectares réservés pour la consommation. Les dégâts sont importants au niveau des plaines de Rounia, d'El Abadia, des Attaf, d'Amra, d'Arib et enfin d'Aïn Sultan. Ces dommages, causés vraisemblablement par des conditions météorologiques défavorables, ont acculé les producteurs à procéder à des récoltes précoces afin de sauver ce qui pourrait être sauvé puisque le mildiou est un champignon qui se conserve dans le sol et dans les tubercules infectés sous forme de mycélium détruisent les éléments de photosynthèse en un laps de temps. Résultat : des champs infectés et des récoltes perdues. Cette situation va influer, une fois de plus, sur le prix de la pomme de terre et de sa disponibilité. Selon les agriculteurs, la fameuse pomme de terre pourrait dépasser les 80 DA le kilo d'ici le début de l'été. Selon les spécialistes, une succession de périodes humides et assez chaudes, à caractère orageux, favorise le développement et la propagation de la maladie. Les pluies, une humidité relative supérieure à 90% et des températures comprises entre 10 et 25oC favorisent l'évolution de la maladie. Le champignon est détruit par une sécheresse persistante et des températures avoisinant les 30oC. Des agriculteurs, très inquiets du devenir de leur production, se sont rapprochés de la direction de l'agriculture de cette wilaya afin de demander de l'aide. Au niveau de la DAS, c'est l'alerte, des spécialistes ayant été dépêchés d'Alger pour tenter d'endiguer cette maladie avant qu'il ne soit trop tard. Sinon, les ménages devront se préparer à la disparition de la fameuse pomme de terre des marchés et à l'augmentation de son prix, si par miracle elle est disponible. Moha b.
