Les citoyens du boulevard de l'Indépendance de la ville de Boumerdès montent au créneau pour dénoncer la dégradation du cadre de vie de leur quartier réputé naguère pour sa tranquillité et son calme. Réunis avant-hier en assemblée générale au siège de l'APC, les habitants du Boulevard ont tenu à exprimer leur courroux face à la décadence de leur cité transformée, hélas, en un bar en plein air et en lieu de rendez-vous. “Le Boulevard est devenu un lieu de rencontre à des dépravés qui viennent de jour comme de nuit s'installer devant nos domiciles”, clame un citoyen dont la femme a été agressée la semaine dernière par un jeune couple juste au seuil de sa porte. Le geste a exacerbé davantage la colère des habitants qui se sont regroupés autour de leur association de quartier pour dénoncer une situation devenue insupportable. “Nos enfants et nos femmes ne peuvent plus sortir de peur de tomber sur ces gens”, affirme un citoyen dont la porte d'entrée de sa maison a été transformée en une poubelle de canettes de bière. Un autre habitant cite l'exemple de sa fille qui a été malmenée par un groupe de jeunes étrangers à la localité alors qu'elle se trouvait à quelques mètres seulement de son domicile situé devant la placette dite “la Piscine”. “Nous sommes agressés quotidiennement près de nos maisons et nos réclamations faites aux autorités sont restées sans réponses”, affirme un autre citoyen précise que la placette dite “la piscine” continue toujours à recevoir de nuit comme de jour son lot de couples au mœurs légères et ses délinquants qui parfois viennent d'autres wilayas. Les membres de l'association et à leur tête M. Moussa veulent épuiser toutes les démarches avec les autorités pour mettre fin à cette dérive. Mais les habitants ne cachent pas leur intention d'entreprendre d'autres initiatives au cas où la situation demeure inchangée, ajoute un intervenant. Les habitants du boulevard ont également débattu d'autres problèmes comme celui de l'hygiène, l'éclairage public, le débordement des eaux usées au niveau de certaines villas, l'absence de signalisation et de ralentisseurs, et la violation du code de la route par certains automobilistes. M. T.