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Le prix de la réconciliation
Publié dans Liberté le 17 - 07 - 2007

Il y a deux institutions qui se sont intéressées au sort de Abassi Madani ces dernières années : la Commission nationale consultative pour la promotion des droits de l'Homme (CNCPPDH) de Farouk Ksentini et le Comité des droits de l'Homme de l'ONU. Le premier avait intercédé auprès de la présidence de la République pour lui obtenir un passeport qui lui permette d'aller se soigner à l'étranger ; le second veut faire pression sur l'Etat algérien pour qu'il indemnise l'ancien prisonnier.
Un confrère a commenté, dans sa livraison d'hier, la riposte de maître Ksentini à l'injonction du comité. L'avocat dénonçait, dans un forum, cette tentative d'ingérence dans les affaires de la justice nationale souveraine. Malgré l'empressement partagé autour de la personne de l'ancien chef du FIS, maître Ksentini n'a pas pu souffrir l'acte de pression sur l'Etat algérien, fut-il émis par une instance onusienne.
On ne peut pourtant pas soupçonner le président du CNCPPDH d'être défavorable à une conduite condescendante à l'égard de ceux qui sont à l'origine de l'embrasement sanglant du pays. La commission, censée promouvoir les droits de l'Homme en Algérie, est, depuis l'avènement de la réconciliation nationale, entièrement dédiée à cela : s'assurer que les “repentis” sont effectivement pris en charge en application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, en matière d'impunité et d'indemnités. Justement, s'agissant de dédommagements, nous n'en serons pas à une “réparation” près avec une éventuelle bourse au profit de Abassi Madani. Lui-même ne doit pas être à cela près.
C'est pour cela qu'il y a quelque chose d'insolite à voir maître Ksentini s'élever contre une motion machinale d'une instance de simple principe qui se prononce pour une “réparation”. Une “réparation” de plus.
Quand on érige la réhabilitation et la compensation financière comme stratégie politique nationale, il ne faut pas s'étonner que la démarche ait des effets pédagogiques. Et que le fils de Abassi, par exemple, y trouve une opportunité d'affaire, tout en continuant à profiter de la sécurité de cadre de vie allemand, pendant que son père profite des soins orientaux. Comme leurs parents à l'époque de l'obscurantisme triomphant, les deux fils semblent s'être partagé les rôles : le grenouillage tous azimuts pour l'un et le jusqu'au-boutisme guerrier pour l'autre. Il ne serait pas étonnant que dans les temps à venir, le terrorisme invente ses “faux moudjahidine” et que des imposteurs viennent revendiquer un passé criminel qu'ils n'ont pas eu.
Toute politique, quand elle n'est pas basée sur des principes clairement formulés, a ses effets pervers. Il y a eu le temps de l'industrie littéraire du “qui tue qui ?” parce que le pouvoir d'alors n'assumait pas sa guerre et se laissait harceler par les “réconciliateurs” et les partisans du compromis historique. Mais là, c'était les pays d'accueil qui payaient. Il est probable qu'il y aurait les défenseurs des oubliés de la réconciliation lucrative. Et qu'ils recourent à l'efficacité de la pression médiatique et politique externe.
Il serait alors malaisé de s'opposer aux contrecoups d'une démarche quand on a mis tant de verve à la louer.
M. H.
[email protected]


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