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Les marchés de permis d'émission doivent prendre de l'ampleur
Conséquences du réchauffement planétaire sur l'Afrique
Publié dans Liberté le 18 - 08 - 2007

Il existe seulement deux traités internationaux qui régissent le climat. Il s'agit de la CCNUCC, convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, et de son traité fils, le protocole de Kyoto. Un grand nombre de pays, y compris l'Algérie, ont ratifié ces deux traités, à l'exception notable des Etats-Unis et de l'Australie.
L'objectif de la CCNUCC est de pousser les pays signataires à stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Et ce, pour ne pas dépasser un certain niveau qui provoquerait des perturbations dangereuses du système climatique. La convention prévoit également l'obligation, pour les pays qui l'ont ratifiée, de publier des inventaires de leurs émissions de gaz à effet de serre.
Ces pays sont, de plus, tenus de mettre en œuvre des politiques nationales prévoyant des mesures qui viseraient à atténuer les changements climatiques.
Quant au protocole de Kyoto, il va plus loin en dressant, aux pays les plus pollueurs, des calendriers de réduction des émissions des six gaz à effet de serre, considérés comme étant la principale cause du réchauffement climatique de ces cinquante dernières années. Ces gaz sont répertoriés comme suit : le dioxyde de carbone CO2, le méthane CH4, l'oxyde nitreux N2O,les oxydes d'azote NOx, les composés organiques volatils non méthaniques COVNM et le monoxyde de carbone CO.
Le problème qui se pose est relatif au fait que chaque pays émet différemment selon les énergies et les procédés industriels qu'il favorise, l'agriculture, la déforestation et le traitement des déchets. Les Etats membres, pour se donner les moyens de respecter leurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre comme le leur impose le protocole de Kyoto, ont donc mis en place un système d'échange de quotas de ces émissions. Une sorte de marché boursier sur lequel s'achètent et se vendent des permis d'émissions de gaz à effet de serre, mais à qui profite ce business et dans quelle mesure ceci réglerait le problème du réchauffement planétaire ?Pour remplir ses obligations au titre du protocole de Kyoto, l'Algérie s'est dotée, au cours de l'année dernière, de deux entités. Il s'agit en premier lieu de l'Autorité nationale désignée (AND), chargée du Mécanisme de développement propre (MDP) et installée sous la double tutelle des ministères des Affaires étrangères et de l'Environnement. Ainsi, l'Algérie dispose également de l'Agence nationale des changements climatiques (ANCC) qui est, quant à elle, placée sous la tutelle du ministère de l'Environnement uniquement.
L'ANCC, conformément au décret exécutif n° 05-375 du 26 septembre 2005, a pour objet principal de promouvoir l'intégration de la problématique des changements climatiques dans tous les plans de développement et de contribuer à la protection de l'environnement.
De plus, l'agence est chargée de mener des actions d'information, de sensibilisation, d'étude et de synthèse dans les domaines ayant trait aux émissions de gaz à effet de serre, à l'adaptation aux changements climatiques, à l'atténuation de leurs effets et aux différents impacts socioéconomiques. M. Kara, directeur général de l'ANCC, rencontré au ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, nous donnera plus d'explications quant aux missions de cette agence. M. Kara expliquera tout d'abord que “les émissions de gaz à effet de serre sont soit d'origine naturelle, soit le fruit de l'activité humaine, et que c'est ce processus naturel d'émissions de gaz à effet de serre qui procure à la planète Terre une température viable”. Néanmoins, il précisera que “si l'on observe l'évolution de la température durant ce millénaire, il est possible de noter que les fluctuations naturelles des températures passées n'ont jamais dépassé le demi-degré, mais il est également possible de remarquer que durant ces cinquante dernières années, cette hausse de la température a atteint un niveau record estimé à 1,8°C, ce qui revient à dire que l'influence humaine est, sans équivoque, à l'origine du changement du système climatique et que par son ampleur et sa durée, ce réchauffement climatique est sans précédant depuis plus de 1000 ans”. Le directeur général de l'ANCC, pour appuyer ses dires, nous présentera quelques chiffres relatifs aux émissions de gaz à effet de serre et ce, au niveau mondial. Les principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre, sachant que les émissions sont estimées en millions de tonnes de CO2 sont les Etats-Unis avec 6 227 unités, la Chine avec 3 072 unités, le Japon avec 1 330 unités, la Russie avec 1 590 unités, l'Allemagne avec 1 020 unités, l'Inde avec 1 044 unités, le Royaume-Uni avec 680 unités, la France avec 559 unités et enfin l'Afrique avec 800 unités. M. Kara en déduira donc que “l'Afrique est à un rapport de 1/20 avec les pays développés, c'est donc le continent le moins pollueur mais c'est aussi celui qui souffre le plus des conséquences des changements climatiques”. Ces conséquences pour l'Afrique et le Moyen-Orient, le directeur général de l'ANCC nous les citera une à une : “Désertification, inondation du delta du Nil, famine, manque d'eau, agriculture menacée, recrudescence du malaria, de la fièvre jaune…” Il ajoutera qu'à “l'horizon 2025, nous verrons une augmentation de température de +1°C sur les Hauts-Plateaux algériens, ce qui entraînera une forte évaporation et une fragilisation des sols, un déplacement agroclimatique de 100 km au nord, ainsi que le déplacement de l'ensemble des isohyètes vers le nord, impliquant une baisse de 15% des précipitations, ce qui correspond à 2 milliards de m3 d'eau”.
Pour le continent africain, il est donc clair que l'enjeu est de taille. Participer aux échanges mondiaux des permis d'émission de CO2 pourrait réduire cette inégalité. À ce sujet, le directeur général de l'ANCC déclarera que “ces marchés de permis d'émission sont susceptibles de prendre de l'ampleur, mais ils doivent, au départ, être bien conçus afin de garantir la rareté des droits à polluer, d'être crédibles pour les agents économiques, d'instituer des marchés ouverts et fluides où interviennent de nombreuses transactions et, enfin, d'être mis en place selon des méthodes d'allocation efficaces”.
M. Kara en profitera pour souligner l'importance et le degré de responsabilité du Nepad dans l'accomplissement de cette tâche incontournable. Pour conclure, M. Kara insistera sur l'urgence d'agir, “sans diminution des émissions de gaz à effet de serre, le changement climatique se révélera lourd de conséquences sur le développement humain, les économies et l'environnement”, a-t-il déclaré.
Amina Hadjiat


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