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Grand rush vers les plages de Béjaïa
EN dépit de la cherté des locations et de la médiocrité des prestations
Publié dans Liberté le 28 - 08 - 2007

Les prix très élevés des locations dans les hôtels et chez les privés n'ont pas dissuadé des milliers d'estivants attirés par les sables dorés et les eaux couleur émeraude de Tichy, Aokas, Boulimat, les Aiguades...
Il n'est pas toujours nécessaire de partir très loin pour faire un beau voyage. Notre pays regorge de sites magiques.
À l'instar de la côte ouest de Béjaïa, celle de l'est draine, en ce mois d'août, des millions d'estivants venus des quatre coins du pays, et c'est carrément le grand rush actuellement vers ce littoral. Exceptionnellement, la saison estivale de cette année, qui a connu des pics de chaleur, a vu les tarifs des locations grimper à une vitesse vertigineuse dépassant largement ceux pratiqués par certaines agences de voyages pour des déplacements à l'étranger, à l'exemple des séjours en Turquie ou en Tunisie. Il y a, certes, le cadre et la proximité, mais à eux seuls, ils ne justifient pas cette flambée. Les agences immobilières expliquent ce phénomène par le choix imposé par les propriétaires qui, en fait, plafonnent les prix sous prétexte qu'ils ne louent que durant les trois mois de la saison estivale.
Malgré cela, ils trouvent preneur. La station balnéaire de Tichy a pris des couleurs et s'est mise au rythme incessant des va-et-vient d'une communauté hétéroclite, multilingue où la couleur et l'odeur de l'argent dominent cette atmosphère feinte pleine de rires. Tout le monde semble trouver son compte, et l'été vaut le sacrifice d'un détour, ruineux parfois. Les prix des produits de consommation ont également pris de l'altitude, légèrement supérieure à la normale déjà élevée du marché.
Les hôtels où les soirées sont animées par des chanteurs, amateurs, disc-jockey, affichent complet, les estivants se relayant, qui après une semaine, qui après une quinzaine. Les plus chanceux (?) sont ceux qui travaillent dans des institutions, entreprises disposant de camps dans la région. Ils sont surtout établis sur la côte est, allant de Tichy jusqu'à Melbou, à la limite de la wilaya de Jijel. Tout au long de la route, ces camps sont signalés par des banderoles selon l'entreprise ou l'association qui s'y installe. Les privés également ont leur part à travers des camps qu'ils gèrent directement ou louent pour les familles et les associations.
Les caisses de retraite de la Sonatrach ou de l'éducation, les scouts… envahissent presque en même temps la région tels des essaims d'abeilles, entourés de rires, de musique à plein régime, de rixes, de danses et, bien entendu, l'inévitable baignade avec son lot de noyés. Jusque-là, on n'a enregistré que des personnes sauvées in extremis parfois, par les pompiers et les maîtres nageurs. Malgré une certaine séparation entre les sexes et parfois entre les régions, l'on trouve moyen de nouer le contact par des échanges et surtout de participer et d'assister aux activités des uns et des autres. Là, on apprend la vie en communauté, le partage, mais aussi le poids des clivages. Le festival des jet-skis frappe par leur arrogance et rappelle à tout le monde sa condition, surtout sa “classe” .
À chacun ses vacances, les vacances qu'il peut s'offrir. Cependant, l'ambiance finit par effacer les idées noires de la malédiction, de sa situation sociale, la fatigue, les mois de travail sous ou mal payés. L'espace de quelques jours, à moindre frais, sous une tente, on recrée le monde pour oublier ou fuir les péripéties de la vie quotidienne. En effet, dans les camps pour 20 000 DA tous frais compris, on peut passer deux semaines agréables. Pour les plus nantis, ce sont les loyers à 60 000 DA sans compter les sorties et les frais de cuisine.
Des locations à coup de millions à 16 km de Béjaïa sur la splendide côte est, de magnifiques réalisations architecturales et de précieux mélanges d'ornements mauresques et d'infrastructures touristiques modernes, s'est bâti un village touristique baptisé Capritour. Logé au pied des montagnes de la Kabylie, bordant la mer Méditerranée, ce village allie le charme du parc verdoyant à l'air marin et aux plages de sable d'or.
Un havre de paix pour le voyageur
Epousant parfaitement la nature, Capritour offre à tout voyageur un havre de paix par son tissu d'habitations homogènes, implanté dans un parc richement boisé et fleuri où les constructions pavillonnaires sont séparées par des allées piétonnes. Propriété privée d'une surface de 12 hectares, de forme rectangulaire longeant la plage, ce temple du spectacle accueille chaque soir jusqu'à 1 500 personnes. Sa scène va vibrer aux rythmes musicaux des plus grands artistes du pays, De Aït Menguellet en passant par, Abdelmadjid Meskoud, Raïna Raï, Massa Bouchafa, Chaba Zahouania, Houari Dauphin et bien d'autres artistes. Ce théâtre présente chaque saison son catalogue de stars de la chanson, nationale et internationale. Dans ce village touristique devenu un lieu populaire ces dernières années, la majorité des clients sont des résidents, qui ont pu acquérir des appartements au prix fort.
Un été ruineux
En effet, un logement F2, par exemple, est cédé à une somme allant de 300 à 350 millions de centimes. Par ailleurs, un appartement de type F3 pourrait atteindre jusqu'à 450 millions de centimes et il n'est pas aussi facile de louer un appartement dans ce village. Pour passer une ou deux semaines de vacances à Capritour dans la wilaya de Béjaïa, l'intéressé devrait au moins débourser une somme allant de 30 à 50 000 DA.
Un client que nous avons croisé sur les lieux a d'ailleurs tenu à nous faire cette remarque : “Je crois que cette année diffère des précédentes en matière d'affluence des estivants. Il y a peu de touristes qui se sont rendus dans la wilaya de Béjaïa et ce, contrairement à la saison estivale précédente. Personnellement, j'ai l'habitude de passer mes vacances dans ce complexe touristique de Capritour qui répond aux normes, mais j'ai remarqué que certains amis à moi avaient préféré aller ailleurs que de venir ici à Béjaïa, à cause de la cherté et surtout du mauvais accueil réservé aux touristes au niveau des infrastructures censées être un exemple pour drainer la clientèle. Franchement, bien que je sois là cette année, mais je ne suis pas sûr que je vais revenir la saison prochaine, car, à mon avis, je préfère aller en Tunisie pour une meilleure prise en charge et moins de frais.” Un couple d'émigrés que nous avons rencontré à Béjaïa-ville se plaint beaucoup de l'absence d'organisation au niveau des infrastructures touristiques. “Ecoutez, passer des vacances en Algérie et dans notre pays c'est bien, mais quand on regarde ce qui se passe dans les infrastructures hôtelières qui se trouvent au niveau de la wilaya de BéjaIa, on a le sentiment que les touristes sont indésirables ici”, assène-t-il.
Et d'ajouter : “Il y a absence de culture touristique vu le manque d'infrastructures d'accueil. Les appartements sont également convoités et loués même à Béjaïa-ville, mais ce tourisme palliatif coûte les yeux de la tête, notamment pour les enfants du peuple. À titre d'exemple, pour un mois, un logement de type F2 a été cédé 7 millions, une somme qui nous renseigne énormément sur le manque d'infrastructures d'accueil pour les millions d'estivants béjaouis.”
À souligner que la wilaya de Béjaïa comptait durant l'année 2006, 17 hôtels d'une capacité de 1 579 lits et 52 campings qui ont accueilli 38 084 clients et 8 890 autres dans d'autres structures.
Ceci dit avec l'accalmie sur le front sécuritaire, la région de Béjaïa et ce, malgré les prix affichés et jugés exorbitants, la région a connu cet été un rush particulier avec des émigrés, des familles de la région, mais aussi celles des villes limitrophes et de l'intérieur du pays.
A. H.


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