Enfin, le procès du drame des 9 enfants mal circoncis, reporté à deux reprises, connaîtra son épilogue le 28 novembre prochain, date du verdict du tribunal d'El Khroub. Après une audience qui a duré plus de quatre heures, mercredi dernier, en présence des parents des 9 enfants victimes et des 4 accusés, à savoir 2 chirurgiens et 2 paramédicaux, le juge a mis l'affaire en délibéré. Ainsi, le verdict, tant attendu, sera rendu public dans douze jours. Dans sa plaidoirie, la défense de l'hôpital d'El Khroub a plaidé non coupable se basant sur les faits qui se sont déroulés hors infrastructures hospitalières. “La circoncision collective, organisée par l'APC, a été effectuée au niveau d'une école”, n'ont cessé de répéter les avocats. Une APC dont les représentants étaient absents à l'audience. Les avocats des victimes, quant à eux, ont exigé un dédommagement de 2,5 milliards de centimes. Pour sa part, le procureur de la République a requis une peine d'une année de prison ferme contre les 4 accusés assortie d'une amende de 20 000 DA. Pour rappel, les 4 accusés dans cette épineuse affaire —malheur, dont la source reste l'instrumentalisation de la fête religieuse du 27e jour du Ramadhan — sont poursuivi pour négligence et faute professionnelle suite à une opération de circoncisions collectives au profit de dizaines d'enfants. Une opération organisée par l'APC de Khroub avec le concours du secteur sanitaire. Il a fallu le drame de Khroub pour que la pratique de la circoncision collective, déjà inhumaine dans sa conception sous forme de kermesse du village, soit réglementée. Akila Benabdesselam
