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Remaniement et ministres en sursis
Rumeurs et agitation gagNent l'exécutif
Publié dans Liberté le 30 - 12 - 2007

Il ne faut pas perdre de vue qu'un remaniement ministériel ou un changement de gouvernement ne va pas obéir, selon toute vraisemblance, au seul impératif de relancer la machine mais au souci d'éloigner le spectre de l'explosion sociale en faisant sentir au citoyen qu'il y a réellement une prise en charge efficace des problèmes qui se posent.
Le regain de dynamisme des membres du gouvernement Belkhadem, ces dernières semaines, s'il semble s'inscrire tout naturellement dans le souci de certains ministres d'achever une année plutôt terne sur une note d'optimisme, ne reste pas moins lourd d'arrière-pensées qui donnent à l'occupation tous azimuts du terrain par l'Exécutif des allures d'agitation qui veut conjurer le mauvais sort. Le soupçon, en effet, est gros devant cette activité débordante de certains ministres qui multiplient les déclarations publiques, les sorties sur le terrain et surtout les bonnes intentions, paradoxalement à un l'heure des bilans. Un soupçon, faut-il convenir, qui est nourri par cette rumeur insistante qui donne le gouvernement Belkhadem sur le départ. Et ce n'est sûrement pas le Conseil des ministres, qui doit se tenir demain, qui va arranger les choses pour Maghlaoui, Ghoul, Temmar, Barkat… qui se souviennent que le pays s'est empêtré dans les problèmes et versent du coup dans une gesticulation qui ressemble plutôt à de la panique. Il paraît que ce Conseil des ministres sera l'occasion pour le président de la République Abdelaziz Bouteflika de procéder à des coupes sombres dans l'équipe de Belkhadem. Et tout porte à croire que les ministres sont au courant d'une telle décision sans pour autant savoir lesquels seront sacrifiés. Dans cette veine, convenons-en, la solidarité gouvernementale a été sérieusement malmenée à plusieurs reprises par des ministres qui n'ont d'ailleurs pas hésité à laver leur linge sale en public. C'est le cas, notamment de Djaâboub, ministre du Commerce, et Barkat, ministre de l'Agriculture. En d'autres circonstances, on n'aurait pas vu, par exemple, le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, faire porter le chapeau au ministre des Travaux publics, après le constat du lamentable échec du plan de circulation de la capitale. “Tant que ces rocades ne sont pas inaugurées, la circulation routière à Alger ne s'améliorera pas beaucoup”, lâchait le ministre des Transports mercredi dernier, reprochant ainsi une lenteur dans les chantiers lancés par le ministre des Travaux publics. Dans toute cette affaire, il y a peut-être lieu de relever le silence étrange que s'est imposé le Chef du gouvernement ces derniers temps après avoir occupé la scène de manière ostensible. Pourtant, il n'a été épargné ni par Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, qui ne manqua pas à l'occasion de déclarer que l'Algérie est en train de gâcher une belle occasion de sortir de la crise, encore moins par Aboudjerra Soltani, chef de file du MSP. Même l'UGTA s'est mise de la partie en mettant en cause des ministres FLN dans le retard que va accuser l'application des augmentations de salaires censée intervenir au mois de janvier prochain. Dans la foulée de la montée au créneau de Aboudjerra Soltani, mettant à mal le gouvernement Belkhadem, le vice-président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelmadjid Menasria, déclarait, mercredi dernier, que son parti souhaitait pour l'année prochaine un remaniement du gouvernement. Son argument : “La composante actuelle a vieilli et mal géré certains dossiers, notamment la récente hausse des prix des produits de première nécessité.” Il se trouve, malheureusement, que l'opinion de Abdelmadjid Menasria reste largement partagée et, au vu de la panne socioéconomique du pays, peut suggérer avec insistance l'impérieuse nécessité d'injecter du sang neuf dans l'Exécutif. Ce qui fait qu'on attribue volontiers au président de la République la détermination de débloquer d'une manière ou d'une autre la situation qui prévaut actuellement. Une de ces manières reste bien entendu de changer de titulaires à certains portefeuilles ministériels. Lesquels ? C'est le gros point d'interrogation qui fait courir aujourd'hui certains ministres dont le passif ouvre une candidature à la fin de mission. Il est vrai qu'on parle d'un lifting au sein de l'Exécutif à la faveur du Conseil des ministres que présidera Abdelaziz Bouteflika, mais pour autant on n'écarte pas l'éventualité du départ de Abdelaziz Belkhadem. Car il ne faut pas perdre de vue qu'un remaniement ministériel ou un changement de gouvernement ne va pas obéir, selon toute vraisemblance, au seul impératif de relancer la machine mais au souci d'éloigner le spectre de l'explosion sociale en faisant sentir au citoyen qu'il y a réellement une prise en charge efficace des problèmes qui se posent. Une nouvelle équipe gouvernementale aura ainsi pour mission de trouver les réponses appropriées aux urgences de l'heure, mais aussi de réunir les conditions d'achèvement avec le succès attendu des grands chantiers lancés par le président de la République dans les temps. C'est-à-dire à l'échéance 2009. Il ne faut pas enfin oublier que Abdelaziz Bouteflika a publiquement manifesté sa détermination à honorer ses engagements. Et manifestement, le rythme avec lequel l'actuelle équipe gouvernementale est en train de mener le programme présidentiel représente une sérieuse hypothèque que Bouteflika doit lever. Plus particulièrement si celui-ci a inscrit les prochaines présidentielles sur ses tablettes. Reste à savoir si les nouveaux ministres, au cas où le président décide un changement, réussiront en un peu plus d'une année là où leurs prédécesseurs ont pratiquement ramé pendant longtemps.
Zahir Benmostepha


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