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Mais tant que Musharraf a l'appui de l'armée et des Etats-Unis…
L'opposition demande son départ
Publié dans Liberté le 05 - 01 - 2008

La crise politique est loin de s'apaiser au Pakistan au lendemain du report, immédiatement accepté par l'opposition, des élections législatives au 18 février et de l'appel par Musharraf à l'aide de Scotland Yard dans l'enquête sur l'assassinat le 27 décembre de l'opposante Benazir Bhutto. Les partis d'opposition maintiennent leur pression sur le président pakistanais réclamant sa démission avant les élections et demandant que l'enquête soit confiée à l'ONU pour révéler la vérité sur l'assassinat de Mme Bhutto. Pour les partisans de cette dernière qui ont placé à leur tête son fils, le régime de Musharraf a perdu toute crédibilité : ni une enquête nationale ni une vague participation étrangère ne permettra d'apaiser les doutes et les suspicions persistants. Le tir de barrage contre Musharraf n'est pas isolé à l'opposition aussi bien démocratique qu'aux franges radicales et soft de l'islamisme. Le groupe de crise internationale, un institut de recherche non gouvernemental basé à Bruxelles, avance que si Musharraf ne se retire pas, les tensions vont s'aggraver et la communauté internationale pourrait être confrontée à un cauchemar d'une guerre civile dans un pays musulman doté de l'arme nucléaire. Mais Musharraf, bien qu'affaibli, continue de jouir des soutiens des Occidentaux, bien qu'ils avancent également que le prochain scrutin législatif est crucial pour l'unique puissance nucléaire du monde musulman, un pays peuplé de 160 millions d'habitants. Washington, Londres et, accessoirement, Paris, ont les yeux rivés sur le Pakistan avec inquiétude, de crainte qu'il sombre dans le chaos. Pour eux, Musharraf, un général arrivé au pouvoir par coup d'Etat en 1999, reste le meilleur rempart contre l'islamisme radical. Dans son discours à la nation, le Président, redevenu civil fin 2007 sous la pression de la rue, a lancé un nouvel appel à l'unité nationale pour combattre les extrémistes. En 2007, plus de 800 personnes ont été tuées au Pakistan dans des attentats commis par les islamistes proches d'Al-Qaïda, un record dans l'histoire du pays. Musharraf a également réitéré son engagement à tenir des élections honnêtes. Ses déclarations ont été saluées par les Etats-Unis, qui ont fait de lui depuis fin 2001 leur principal allié dans la région dans leur guerre contre le terrorisme international. Musharraf, réélu pour un second mandat le 6 octobre, mais au terme d'une élection controversée au suffrage indirect des assemblées nationales et provinciales sortantes, qui lui étaient acquises, risque si l'opposition remportait les législatives de voir son pouvoir inopérant. Mais la question reste l'attitude de l'armée dont Musharraf tient les rênes. Il faut savoir qu'elle reste l'épine dorsale dans le pays même si — et le développement de la situation dans le pays l'a révélé — les Pakistanais ont une prise de conscience politique qui n'existe nulle part ailleurs dans le monde musulman et que les partis de l'opposition ne sont ni des coquilles vides ne un faire-valoir pour le système politique. L'armée joue le rôle de dénominateur commun et de garant de la stabilité dans ce pays certes musulman mais très composite. Le brassage de ses ethnies est loin d'être commencé. Au Sud, les Baloutches de culture iranienne et des Sindis, à la frontière avec l'Inde les Cachemiris et au Nord et dans le Centre, les Penjabis et les Pathans proches des Pachtounes afghans. Sans compter les Indiens musulmans. Cette mosaïque n'est pas intégrée, loin s'en faut. L'armée, qui puise ses cadres chez les Penjabis et les Pathans, est arrivée jusqu'ici à préserver son unité grâce, entre autres, au conflit pakistano-indien. Mais elle aussi n'a pas échappé aux agitations des ethnies. D'ailleurs, ses redoutables services secrets (l'ISI), qui avaient contribué à la victoire des talibans contre les Russes en Afghanistan, sont encore accusés de manipuler l'islamisme radical. L'opposition réfute, par ailleurs, la thèse des autorités sur l'assassinat de Mme Bhutto, désignant plutôt le pouvoir de Musharraf. Pour compliquer les choses et, fait inhabituel, Al-Qaïda a immédiatement nié toute participation ! Avec Mme Bhutto, Washington avait espéré relifter l'armée pakistanaise en l'aidant dans un gouvernement d'union nationale comprenant également le parti islamiste modéré de Nawaz Sharif, un ex-Premier ministre chassé par le coup d'Etat de Musharraf, à y remettre de l'ordre en mettant en valeur ses tendances réformatrices. La réforme en douceur de l'armée via Mme Bhutto a été contrariée par son assassinat. Mais l'armée pakistanaise a prouvé par le passé qu'elle pouvait faire elle-même son propre ménage. En 1969, elle a limogé le maréchal Khan, en 1971 un autre Khan général et en 1988 le général Zia Ulhaaq, qui a introduit l'islamisme dans l'armée, mourrait dans un mystérieux accident d'avion.
D. Bouatta

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