«Jubilé» de l'ex-international de l'équipe du FLN Mahi Khennane «Je n'ai pas été contacté, ni avant, ni pendant, ni encore moins informé de ce pseudo jubilé...»    Jeux de la solidarité islamique 2025 Médaille de bronze pour Mehdi Bouloussa    Vers une résiliation à l'amiable du contrat de Leknaoui    Rétrospective sur la vie et la carrière d'Eddie Murphy    Plus de 60 œuvres de 31 pays présentes    Installation du nouveau directeur des impôts    Des colons continuent de clôturer des milliers de dunams de terre    6 000 amputations dans l'enclave    Sahara occidental : Le Président sahraoui participe aux célébrations du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Angola    Génocide à Ghaza : La France interdit à huit entreprises sionistes de participer à un salon sur la sécurité à Paris    Sûreté nationale Badaoui reçoit une délégation d'Interpol    « La République du Zimbabwe est un partenaire fiable pour l'Algérie »    Un cinquantenaire découvert pendu à Ouled Yaiche    Association El Amel des diabétiques de Relizane Prévenir le diabète mieux que le guérir    Arrestation d'un individu ayant diffusé une vidéo portant atteinte à l'image des services de sécurité    Les habitants d'Aït Bouzid, commune de Tala Hamza, sollicitent l'intervention du président de la République    Le ministre de l'Industrie inspecte la 2e ligne de production de la cimenterie de Timegtène    L'Algérie, partenaire clé dans les efforts internationaux de lutte    Programme TV du 4 novembre 2025 : Coupes et Championnats – Heures et chaînes    Programme TV du samedi 25 octobre 2025 : Ligue 1, Bundesliga, CAF et championnats étrangers – Heures et chaînes    Programme TV du 24 octobre 2025 : Ligue 2, Ligue 1, Serie A, Pro League – Heures et chaînes    Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Comment coproduire de la valeur ?
2e SYMPOSIUM INTERNATIONAL D'EL-OUED : ETAT-ENTREPRISES
Publié dans Liberté le 05 - 05 - 2003

Les participants au “Davos algérien” pensent qu'il est temps que la relation Etat-opérateur économique devienne “vertueuse”. La confiance doit être au centre de cette relation.
Tout comme les stratégies d'entreprises, les politiques gouvernementales de développement devront-elles intégrer les nouvelles données du contexte de mondialisation ? En mettant en œuvre de nouvelles règles de gouvernance du territoire, les Etats peuvent devenir des vecteurs essentiels de co-production de valeur avec les entreprises. Le 2e symposium d'El-Oued, organisé par l'Institut supérieur de gestion et qui a vu la participation des experts de la Banque mondiale, d'économistes de très haut niveau, de chefs d'entreprise, d'anciens ministres, et enfin l'actuel ministre du Commerce, M. Boukrouh, s'est attaché précisément à cerner les contours de ce codéveloppement qui vise la création de la valeur dans le cadre de la libéralisation des marchés. La question est d'autant plus importante que l'Algérie, qui a déjà signé l'accord d'association avec l'Union européenne, s'apprête à adhérer à l'OMC. Du coup, l'inquiétude des chefs d'entreprise est légitime. Ils ont tenu à l'exprimer, tout en rappelant qu'ils n'étaient pas contre le principe d'ouverture de notre économie. C'est que sur le terrain, les pouvoirs publics sont confinés dans un attentisme qui, à court terme, risque d'être fatal aux entreprises algériennes. Absence de stratégie de développement, absence de politique vigoureuse de mise à niveau, difficultés d'accès aux crédits, le foncier industriel, autant de contraintes qui, aujourd'hui, fragilisent l'entreprise algérienne au lieu de la renforcer, face à la concurrence étrangère. Le poids de l'Etat reste encore prépondérant dans l'économie. Les entreprises cherchent les voies de leur restructuration pour s'affranchir des pesanteurs administratives. Les pouvoirs publics, qui comprennent le caractère inéluctable des transformations, peinent à trouver les voies les plus efficaces pour conduire les changements indispensables. “C'est là l'évidence des ingrédients qui incitent à se questionner sur les possibilités d'établir des relations vertueuses à mettre en place entre l'Etat et les entreprises”, estime Brahim Ben Abdeslem, directeur général de l'ISG. Le rapport n'est pas simple. Il est même, de par sa nature, conflictuel, et en Algérie un peu plus. Francis Ghilès a parlé du jacobinisme “très fort” de l'Etat algérien. “On se méfie de l'entreprise, de celui qui gagne de l'argent”, soutient-il. A ce titre, pour Djillali Mehri :“Il faut que les investisseurs et les promoteurs d'un côté, et l'Etat de l'autre, cessent de pratiquer la réticence, voire l'hostilité”.
“Il est préférable que l'on mette fin à une attitude de défiance réciproque et d'imaginer ensemble, dans une ambiance de compréhension, de nouvelles formes de coopération et de codéveloppement”. La question est d'autant plus urgente que Gilles Garcia de la Banque mondiale a dressé un tableau sombre du climat d'investissement en Algérie. Elle est classée au 111e rang par la Cnuced en matière d'attractivité des IDE. Entre 1999 et 2001, l'Algérie n'a reçu que 700 millions de dollars d'investissements directs étrangers. Selon une enquête sur le secteur privé, qui rentre dans le cadre d'une étude beaucoup plus globale relative au climat d'investissement, élaborée en prévision de la mise en œuvre du CAS, 40% des entreprises sont à la recherche de terrains. Plus de 50% de terrains viabilisés sont inoccupés. La plupart des entreprises financent leur investissement sur fonds propres. Le délai moyen pour obtenir une ligne électrique est de 133 jours. Il est de 216 jours pour une ligne téléphonique ; pour obtenir un registre du commerce, il faut 121 jours. 14 à 18 documents sont demandés. En Tunisie, cette opération ne dure qu'une demi-journée. Ce constat, M. Medelci, ancien ministre des Finances, ne le partage pas, à juste titre, en ce qui concerne les IDE. Il rappellera que la vente de licence GSM a rapporté à l'Etat plus de 350 millions de dollars. Durant 10 ans, en raison du risque pays, l'Algérie a perdu (payement des risques d'assurance) plus de 10 milliards de dollars. En tout état de cause, M. Garcia estime que l'Etat se doit de réduire son intervention dans le domaine de la production des biens et services. Il préconise la nécessité de mettre en place les institutions du marché. Il annonce, par ailleurs, que le document sur le climat de l'investissement
en Algérie sera adopté par la Banque mondiale, le 29 de ce mois.
De son côté, le ministre du Commerce reconnaît les contraintes énumérées par le représentant de la Banque mondiale, mais il refuse la comparaison avec les Tunisiens et les Marocains. “L'Algérie, estime-t-il, a vécu une décennie de terrorisme”. Il annonce, par ailleurs, une série de réformes qui toucherait les mécanismes censés encourager les exportations hors hydrocarbures. Promex va devenir une agence de promotion des exportations. Il y aura la création d'un conseil national des exportateurs, présidé par le Chef du gouvernement et la gestion du Fonds de promotion des exportations sera revue. Elle sera confiée aux opérateurs eux-mêmes. A El-Oued, il a été beaucoup question de la réforme de l'Etat, du développement régional. Jean-Paul Larcon, professeur de stratégie à HEC Paris, a été très pédagogue sur ce point. Pour lui, la dynamique régionale, l'entreprise locale et l'appropriation de nouvelles technologies sont les véritables facteurs de réussite. “L'Etat peut certes être envisagé par l'échelon central, mais il ne peut vivre que s'il est porté par une dynamique régionale”, souligne-t-il. L'initiative, ajoute-t-il, doit venir de la base, en associant toutes les forces locales. Dans la foulée, Mourad Medelci, ancien ministre, souhaite l'ouverture des débats politiques. “Nous avons besoin d'une vie politique animée”, lance-t-il. L'ISG, à travers le symposium d'El-Oued, a posé la problématique de la relation entre l'Etat et l'entreprise, de la nécessité de mettre en place des mécanismes de dialogue efficaces. Les participants ont souligné qu'il était possible que l'Etat et l'entreprise coproduisent de la valeur. Non seulement il est possible mais ils doivent le faire, pour peu qu'un climat de confiance, de dialogue se mette en place.
M. R.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.