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Le test
Publié dans Liberté le 06 - 05 - 2003

L'ambition, dictée ou propre à lui, manifestée par Benflis aura ceci d'utile : en entraînant sa révocation par le chef de l'Etat, elle met les institutions au défi de donner une réponse républicaine à une crise de pouvoir qui, pour une fois, n'a pas pu être plus longtemps dissimulé parce que les procédés opaques, habituellement, en usage n'ont pas fonctionné. Le départ de Benflis pose un problème institutionnel inédit. Quand Ahmed Benbitour a démissionné de ses fonctions de Chef du gouvernement, il n'avait pas la représentation politique d'un parti et encore moins de la majorité parlementaire absolue. Au demeurant, Bouteflika était encore le candidat du FLN, entre autres partis de la coalition “présidentielle”. Pour la première fois, c'est la formation parlementairement majoritaire qui quitte le gouvernement, si l'on convient que Benflis est le leader réel du parti.
En théorie, il n'y a pas d'autre issue : la dissolution de l'Assemblée nationale ou la présidentielle anticipée. Tout autre suite donnée à la rupture entre le Président et le chef du FLN signifierait que les pouvoirs en sont encore à un fonctionnement apolitique, c'est-à-dire que le véritable pouvoir n'est pas dans les institutions officielles. Surtout que le Premier ministre démis a tenu à préciser, immédiatement après son éviction, qu'il n'a pas démissionné et qu'il comptait revenir plus tard sur cet épisode et donc lui donner son interprétation politique propre. Les effets de cette interprétation se résument en principe en un blocage institutionnel qui obligerait le Président à recourir à l'alternative évoquée plus haut.
Si le secrétaire général du FLN et candidat, inavoué ou virtuel, se “range” et, sous prétexte de ne pas provoquer une crise institutionnelle — en réalité déjà créée par la décision présidentielle de le démettre —, cela voudra dire que l'arrangement des clans l'emporte toujours sur la logique démocratique et même sur la logique politique. La raison du système a toujours cours et la raison politique n'est que mystification.
Le remplacement de Benflis par Ouyahia rend encore plus probable et plus attendue une réponse politique de la part du FLN. Ouyahia est le chef du RND, parti éprouvette qui a déjà servi sous Zeroual à contourner, grâce à une fraude massive en faveur de ce même RND, la maîtrise organique du l'ex-parti unique par les tenants d'un compromis historique immédiat. Cette “traversée du désert” de l'appareil jusqu'alors unique du système au profit de clans nouvellement intégrés au sérail constitue un réel traumatisme, même si, formellement, le FLN a été “rajeuni”.
A moins d'être vite emporté par quelque “coup d'Etat scientifique” dont, comme chacun le sait, les voies sont impénétrables, Benflis est tenu d'assumer la crise qu'on lui impose si Bouteflika ne prend pas une initiative qui permette de la dépasser par de rapides élections législatives ou présidentielles. Au choix, selon l'intérêt de son ambition.
En dehors de tels scenarii, il y a les arrangements de sectes. Mais, ce ne serait plus de la politique. Ce serait seulement la preuve que les procédés occultes n'ont pas du tout évoluée. Voire qu'ils se sont raffinés.
M. H.


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