L'Argentine espère développer davantage la coopération avec l'Algérie dans le domaine des hydrocarbures et nucléaire, a déclaré Mme l'ambassadrice Alfredo Chiaradia, lors d'une conférence de presse qu'elle a organisée, hier, pour annoncer la tenue de la 4e session de la Commission mixte argentino-algérienne les 5 et 6 du mois en cours, à Djenane El-Mithaq. “Nous avons un cas emblématique de coopération dans le domaine nucléaire avec la construction du réacteur nucléaire de Draria. Nous sommes en train d'approfondir cette relation et nous espérons, dans un avenir pas lointain, conclure un accord spécifique dans le domaine.” Mme Chiaradia a précisé que cette question va être étudiée dans le cadre de la commission mixte “pour voir les possibilités de cette coopération”. “Les activités de l'entreprise Invap en Algérie ont toujours compté sur le ferme appui de l'Etat argentin, ce qui a contribué pour que cette entreprise construise le réacteur nucléaire de recherche de Draria et une usine pilote de développement d'éléments combustibles. Les deux travaux ayant été conclus avec succès ont été la base de la relation dans le domaine de la technologie entre les deux pays de référence exemplaire de la coopération Sud-Sud”, a ajouté Mme l'ambassadrice. Il sera également question, lors de cette rencontre de deux jours, d'arrêter les formes pour “augmenter le commerce dans les deux sens”. Selon les statistiques fournies par l'ambassade, les exportations de l'Argentine vers l'Algérie en 2007, essentiellement composées de produits laitiers, huiles végétales et animales, graisses et céréales, étaient de l'ordre de 764 millions de dollars contre 95 millions de dollars d'exportations algériennes vers ce pays. L'Argentine commercialise, en outre, sur le marché algérien des voitures de modèle Suran et Caddy de Volkswagen et fait part de possibilités “concrètes” d'exporter du matériel agricole. Comme destination des exportations argentines au niveau mondial, l'Algérie occupe de ce fait la 17e place. On l'aura deviné, les exportations algériennes en direction de ce pays sont les hydrocarbures et le liège. Du côté argentin, on souhaite augmenter le débit des exportations de ces deux produits et avoir des entretiens avec les autorités concernées, afin “d'explorer les possibilités” de conclure des accords dans le domaine du gaz liquéfié avant l'hiver prochain. L'Argentine manifeste aussi sa volonté d'intensifier la coopération dans le secteur agricole, à travers l'Institut national de technologie agricole de l'Argentine et l'Institut national de recherche agronomique algérien et dans les secteurs de biotechnologique, culturel et spatial. Voilà en ce qui concerne les projections et les sujets objets de discussion. Mais concrètement, deux accords-cadres seront conclus durant la session qui va se tenir à partir du 5 du mois en cours. Il s'agit de la signature d'un accord entre les deux académies diplomatiques et un autre dans le domaine sportif. Questionnée sur la possibilité d'une visite d'Etat en Algérie de la présidente de l'Argentine, la conférencière répond que le chef d'Etat argentin “a exprimé son intérêt de visiter l'Algérie dans le cadre d'une tournée dans la région”. Toutefois, elle précise qu'aucune date n'a été fixée officiellement. Pour ce qui est de la situation sécuritaire, l'ambassadrice de l'Argentine en Algérie soutient qu'autour du siège de l'ambassade, ont été prises “des mesures de sécurité normales” tout en considérant que “le gouvernement algérien est très efficace” quand il s'agit “d'offrir la sécurité à toutes les ambassades”. Elle précise, enfin, que les réunions tenues récemment par des groupes d'ambassades “sont des rencontres normales pour échanger des informations dans différents domaines”. Nissa Hammadi
