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Montée des fascistes sous Bush
C'est ce que révèle une étude américaine
Publié dans Liberté le 20 - 04 - 2008

Le fascisme aux Etats-Unis a toujours existé mais, sous Bush, il a augmenté. Le néoconservatisme du président américain aurait, en quelque sorte, encouragé la peste brune à sortir de sa clandestinité. La liste est longue entre Ultra catho, KKK, Néo-nazis, Milices Blanches et leurs diverses nuances et déclinaisons. Depuis la venue de Bush à la Maison-Blanche, le nombre de groupes d'extrême droite a enflé et, plus inquiétant, leurs idées incitant à la haine raciale progressent. Les défenseurs des droits civiques parlent même de marché de la haine !
Une étude du Southern Poverty Law Center révèle une augmentation de 48% de ces groupuscules depuis 2000. Et le mouvement est loin de s'arrêter : entre 2006 et 2007, leur nombre est passé de 844 à 888. L'Institut fondé en 1971 pour défendre les militants des droits civiques publie chaque année un rapport recensant les principaux mouvements extrémistes aux Etats-Unis, depuis le Kyus Klux Klan aux néo-Blacks Panthers. Devant l'ampleur de la montée de l'extrême droite, il réalisé une “Hate Map”, (carte de la haine), qui recense les groupes par emplacement géographique. C'est sans surprise que le sud des Etats-Unis est le plus touché, avec en premier rang la Californie et le Texas où sévissent skinheads, KKK et catholiques extrémistes. Au chapitre des racistes de tous crins, ce sont les groupes anti-immigrants qui sont en plus forte progression. “Vigilantes”, “Minute Men” et “Nativists” se mobilisent dans le sud du pays pour contrer ce qu'ils perçoivent comme une menace pour l'identité même des Etats-Unis : l'immigration quelle que soit sa couleur et sa religion, dès lors que ce ne sont pas des blancs pur jus. La cible de la haine a changé, selon l'étude, traditionnellement, les cibles étaient les Noirs et les Juifs, depuis cinq ans environ, ce sont les immigrés mexicains et latinos. Ces nouveaux fascistes sont par ailleurs abreuvés par des discours anti-immigrants de plus en plus présents dans les médias américains. Des chroniqueurs à grande audience comme Lou Dobbs sur CNN et ses confrères de la Fox, la télé des néoconservateurs de Washington, crient sans cesse au danger de l'immigration et de l'invasion venue du Sud, légitimant les groupes racistes et suscitant la peur du public.
Dernières exigences de ces groupes anti-immigrants : le stérilisation des Mexicaines après leur premier enfant, l'installation de snipers et de mines antipersonnel à la frontière avec le Mexique… Il ne faut pas également oublier que Washington se fait régulièrement épingler par les Ong internationales de défense des droits de l'homme dont Amnesty International.
D. B.


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