La longue et fructueuse expérience de l'agriculture française pourrait servir de modèle pour le développement de l'agriculture en Algérie. Le ministre français de l'Agriculture, M. Michel Barnier, effectuera prochainement une visite à Alger, a indiqué le ministère de l'Agriculture et du Développement rural dans un communiqué qui ne donne, toutefois, aucune précision quant à la date de ce déplacement. Cette visite a été évoquée lors de l'audience accordée jeudi par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Saïd Barkat, à l'ambassadeur de France à Alger, M. Bernard Bajolet, pour discuter des relations de coopération dans le domaine de l'agriculture entre l'Algérie et la France. Cet entretien a ainsi abordé longuement le développement des filières de production des céréales, du lait et des viandes, ainsi que les questions liées à la formation, à la coopération et aux échanges entre les institutions de recherche et les laboratoires des deux pays, note la même source. Les opportunités d'investissement et de partenariat dans le secteur agricole, notamment en matière de conditionnement, de transformation et d'exportation des produits agricoles, ont également été abordées lors de cet entretien. La France demeure un des plus importants fournisseurs de l'Algérie en céréales, notamment pour ce qui est du blé tendre. La longue et fructueuse expérience de l'agriculture française pourrait servir de modèle pour le développement de l'agriculture en Algérie. Un secteur qui peine, malgré tous les efforts accomplis, à connaître un véritable essor. Le Plan national de développement agricole (PNDA), qui a marqué l'agriculture algérienne de son empreinte grâce à la dynamique qu'il a pu impulser à ce secteur stratégique durant les premières années de sa mise en œuvre, se trouve aujourd'hui à bout de souffle. L'agriculture algérienne a, selon toute vraisemblance, besoin d'un renouveau et d'une redéfinition de sa politique de manière à orienter les énormes subventions de l'Etat vers les secteurs productifs et non spéculatifs. Cela, bien évidemment, n'enlève en rien le mérite devant les résultats réalisés jusqu'ici. L'Europe est actuellement en pleine discussion avec les pays partenaires de la Méditerranée en vue d'aboutir à la signature d'un traité agricole sur une libéralisation réciproque du secteur. Un processus dans lequel l'Algérie est quasi absente. Ce qui dénote encore la fragilité de notre agriculture qui est loin d'être prête pour une libéralisation des échanges, comme le démontrent les quantités peu importantes des produits agricoles exportés. Il faut dire qu'au niveau de la qualité des produits, beaucoup d'effort restent à faire pour arriver aux normes en cours chez nos voisins européens. En revanche, pour ce qui est des importations, la crise que vit le monde actuellement a mis en relief notre dépendance des marchés extérieurs, notamment pour ce qui est des produits laitiers, céréales, huiles et pommes de terre. H. S.