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“Le pouvoir de la presse est limité par sa diversité”
ALI YAHIA ABDENOUR
Publié dans Liberté le 04 - 05 - 2008

À l'occasion de la Journée internationale de la presse, Ali Yahia Abdenour revient sur le parcours de la presse en Algérie depuis l'ouverture démocratique et relève que la corporation a beaucoup plus besoin aujourd'hui de resserrer les liens afin de constituer un réel pouvoir. Nous reproduisons ici de larges extraits de sa contribution.
La presse algérienne a connu les phases les plus difficiles de son histoire qui l'a vu naître, soumise à la censure et au contrôle des pouvoirs publics qui ont renforcé la rigidité de ces limites et les a imposées avec plus de sévérité. Les problèmes politiques, économiques, sociaux et culturels présentent aujourd'hui une telle complexité que, sans une opinion publique bien informée, il n'y a aucun espoir de les comprendre et de les résoudre. Paradoxalement, c'est précisément en cette période que les pouvoirs publics redoublent d'efforts pour imposer leur tutelle sur les moyens de communication de masse. (…)
1- La liberté de la presse est une conquête fragile qui doit être protégée, renforcée…
Toute personne engagée professionnellement dans un aspect quelconque du journalisme de la presse écrite, de la radio ou de la télévision est un journaliste. Les journalistes de la télévision unique et de la radio unique sont-ils des journalistes ou des fonctionnaires de l'information ? Les journaux ont besoin de liberté et d'indépendance pour éduquer, informer, protéger et distraire. L'expérience de la vie en société nous a enseigné que le progrès passe par le dialogue, qui contribue à supprimer les tensions. Un débat public ouvert engendre une meilleure compréhension des problèmes qui se posent au peuple, et par la suite les meilleures chances de trouver des solutions. Seule une presse libre permet au peuple de faire entendre sa voix et des problèmes aux pouvoirs publics. La réponse à la liberté de la presse se situe à deux niveaux : celui de la théorie et de la réflexion tendant à préciser et à approfondir ce concept d'une part, celui de la recherche des voix et moyens par lesquels l'action concrète devrait s'exercer d'autre part, la théorie et la réflexion ne peuvent être dissociées de l'action. (…)
La presse privée s'améliore, sort du conformisme et de l'uniformité. La confiance des Algériens dans la presse s'est améliorée. Il y a un vide politique et intellectuel qu'elle tente de combler. La presse doit, par un effort accru, élever son niveau qualificatif, son professionnalisme, son prestige, c'est-à-dire son influence et son crédit qui dépendent de la loyauté de ses lecteurs, et de la diffusion honnête et ouverte des informations et des opinions. Le secret des sources des journalistes et leur protection est la pierre angulaire de la liberté de la presse. Un journaliste ne donne pas ses sources et chacun doit l'accepter. Le pouvoir de la presse est limité par sa diversité, car elle n'est ni unie ni une. Certains le regrettent. On voit en la presse un “quatrième pouvoir”, alors même qu'on ne distingue plus très nettement les trois premiers, et qu'il y a non pas séparation mais confusion des pouvoirs. Certains reproches faits à la presse privée sont justifiés ou du moins ils le paraissent.
2- La presse privée est un des principaux vecteurs de la démocratie
Elle est la clef de la démocratie. Pas de démocratie sans elle et vice-versa. L'exigence de liberté implique une démocratisation de l'information, une multiplication des sources d'information. Les journalistes ont dû combattre pour gagner le droit à la liberté de la presse qui est un élément essentiel à l'instauration et à la consolidation de la démocratie. Plus la vérité est importante plus elle est cachée, et plus complexes en sont les manifestations. Pour Victor Hugo : “Le principe de la liberté de la presse n'est pas moins essentiel, n'est pas moins sacré que le principe du suffrage universel.” Chaque Algérien majeur est électeur et souvent lecteur. (…)
3- L'Etat exerce un contrôle non seulement sur l'information intérieure, mais aussi sur toutes celles qui viennent de l'extérieur
La création de nouveaux journaux est soumise à l'autorisation officielle de la justice. L'un des problèmes les plus alarmants pour la démocratie est celui de la télévision en butte aux convoitises du pouvoir, parce qu'elle est la principale source d'information. Si le pouvoir a le droit de s'exprimer à la télévision pour défendre son programme et la manière dont il gère le pays, il n'a pas le droit de s'acquérir d'un service public financé par tous les Algériens, de la monopoliser pour interdire tout débat contradictoire qui est l'hygiène et même l'hygiène de la vie publique, passage obligé d'une démocratie formelle à une démocratie réelle.
L'image à la télévision possède un grand pouvoir de suggestion, mais on peut tout lui faire suggérer. Le président de la République a déclaré à la chaîne MBC : “La télévision est et continue d'être la propriété de l'Etat, et ne saurait être soumise à une quelque forme d'expression contradictoire ou polémique. C'est l'Etat qui finance la radio et la télévision, et elles sont là pour défendre la politique de l'Etat.” Il est nécessaire de permettre la création de chaînes de télévision privées, libres de leur choix, libres d'offrir à leurs auditeurs des œuvres diverses ambitieuses, dignes d'intérêt.
4- La protection des journalistes
La liberté de la presse est plantée, enracinée, mais pour qu'elle puisse s'épanouir il ne faut pas la déraciner. Le journalisme est une profession en butte à des harcèlements, des menaces de représailles et à d'autres pressions qui ne sont pas moins intimidantes. (…) Les Algériens ne doivent pas renoncer à exercer pleinement leurs droits de citoyens. Une presse mise en tutelle équivaut à une renonciation à leurs principes et acquis les plus précieux, ainsi qu'à leurs plus hautes aspirations de liberté et de dignité. Leur engagement en faveur d'un journaliste indépendant et professionnel, et pour une information libre, pluraliste et équilibrée qui favorise la réflexion politique, le débat démocratique ainsi que le développement économique, social et culturel, doit être total.
La liberté d'expression est un droit de la vie sociale et culturelle, de la création scientifique et artistique.
MAÎTRE
ABDENOUR ALI YAHIA


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