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Risque d'érosion de la rente gazière
Alors que le prix du baril ne cesse d'augmenter
Publié dans Liberté le 06 - 05 - 2008

L'Algérie produit 1,2 million de barils par jour et 60 milliards de mètres cubes de gaz par an, mais elle vend pour son compte 60%
du pétrole et 80% du gaz de cette production, c'est-à-dire 720 000 barils/jour de pétrole et 50 milliards de mètres cubes de gaz par an,le reste allant à ses partenaires dans les différentes associations : ENI et Anadarko principalement. Donc, en cette année 2008, le pétrole rapportera 26 milliards de dollars avec un prix du baril à 100 dollars, et le gaz rapportera au moins autant.
Il faut d'abord savoir que la flambée des prix du pétrole, le taux d'intérêt américain et le prix moyen d'un baril sont nécessaires à l'augmentation des capacités de production à l'échelle mondiale. Le ministre de l'Energie et des Mines, président en exercice de l'Opep, a été réaliste. Ce n'est pas le marché de l'offre et de la demande qui pousse les prix aussi haut, c'est la faiblesse du dollar et les très bas taux directeurs américains, initiés et maintenus par ces derniers, pour permettre à leur industrie de financer les derniers gisements les plus difficiles et, donc, les plus coûteux et de préparer l'après-pétrole. Une étude très sérieuse a montré que le prix du baril devait atteindre au moins 50$/bbl pour permettre aux compagnies pétrolières d'explorer et de développer de nouveaux gisements. On est au double. Donc, oui, une fois ces investissements amortis, le prix redescendra, l'année prochaine peut-être. Le signal a déjà été donné cette semaine par la Fed. La lecture du ministre de l'Energie est différente, il considère que les besoins sont encore importants et que les taux continueront à baisser. Alors, oui, le baril peut atteindre 200 $/bbl.
Et le gaz ? Le prix du gaz sur le marché international est de 800 $ les 1 000 mètres cubes alors que le prix du gaz sur le marché national algérien, pour consommation locale, est autour des 100 $ les 1 000 mètres cubes. Si l'on choisit de consommer localement ce gaz c'est pour que les revenus issus de cette consommation et donc de la transformation du gaz via l'industrie pétrochimique, par exemple, nous rapportent la différence, c'est-à-dire 700 $ par 1 000 mètres cubes. Si ce n'est pas le cas, ce n'est pas la peine, on perd de l'argent… en théorie.
De l'utilisation la plus rationnelle du gaz : exportation en l'état ou consommation locale.
D'abord, il faut savoir que Oman et l'Egypte sont net exportateurs de gaz. Mais alors, pourquoi leurs compagnies pétrochimiques viennent investir en Algérie ? Est-ce que le gaz est moins cher ? Oui.
Nous sommes des seigneurs, nous faisons des cadeaux ! Non seulement ces deux compagnies paient le gaz à 80% moins cher que le prix sur le marché international mais, en plus, seuls 49% des recettes reviennent à Sonatrach et, cerise sur le gâteau, c'est avec des dinars algériens qu'ils vont financer leurs projets (au risque de déstabiliser toute la place bancaire et de siffler toutes les liquidités). N'est-ce pas magnifique ? Qui dit mieux ? Ah ! oui, peut-être qu'ils bénéficieront aussi d'exemption fiscale avec l'Andi ? Pourquoi ces compagnies, contrairement aux autres compagnies pétrochimiques sélectionnées sur la base d'appel d'offres, ne rétribuent pas la crème de leurs revenus ? Si nous avons choisi de construire une industrie pétrochimique locale qui permette la création d'emplois, le transfert de technologie (pas avec des usines d'occasion comme c'est le cas), la sous-traitance locale, il ne faudrait pas que ce soit au prix de la rente tout entière. Cette rente doit revenir au maximum en Algérie. Il suffirait que le prix du gaz soit à 400 $ les 1 000 mètres cubes pour assurer un revenu assez large à ces projets, il est donc raisonnable que la différence (800 - 400 = 400 $) revienne au maximum à l'Algérie. C'est sur cette base que les autres compagnies ont été sélectionnées : combien des 400 sont-elles prêtes à rétribuer à l'Algérie ? Mais alors, pourquoi les Omanais et les Egyptiens ne sont pas tenus à cette équation ?
Indépendance ? Non, risque de change, a dit le ministre des Finances.
On a voulu nous faire croire que l'Algérie ne serait pas touchée par la crise des prêts hypothécaires et la crise mondiale, alors pourquoi arrêter le processus de privatisation du CPA ? Pourquoi annoncer que le Trésor assumera le risque de change ? Pourquoi les émeutes de la faim ? Pourquoi l'huile à 1 000 DA le bidon de 5 litres ? Imaginer en plus que tous ces projets pétrochimiques se financent en dinars algériens alors que la vente de leurs produits se fera en dollars américains, c'est cela le risque de change que l'on va couvrir. Supposons que les recettes de ces projets rapportent un équivalent de 100 en dinars et que le coût de leurs opérations et intérêts de dette est de 60 (coût constant). Donc, il reste 40 à partager entre les impôts pour l'Etat algérien et les bénéfices pour la société. Mais si demain les recettes, bien que toujours pour une même quantité, ne rapportent plus que l'équivalent de 80 DA, car le dollar vaudra 60 DA (aujourd'hui 66 DA), alors il ne restera plus que 20 à partager entre les impôts et les bénéfices. Et si l'équivalent des recettes en dinars est de 60, alors 0 à partager et donc, non seulement on aura à sacrifier le gaz à un prix dérisoire mais, en plus, on ne fera plus rentrer en Algérie ni recettes fiscales ni bénéfices. Et si 50 ? On ne paie plus nos dettes et on fera couler la banque qui a prêté de l'argent.
C'est un scénario tout à fait possible si le dollar continue à baisser pour arriver à 55 DA pour un dollar, par exemple. Ce qui aiderait beaucoup les importateurs de denrées alimentaires car leur facture en dinars baisserait et, donc, le prix des produits importés baisserait et, partant, les prix de l'huile, du pain, du sucre et du café baisseraient.
Safou Djamel


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