Le président américain George W. Bush croit toujours qu'un accord israélo-palestinien peut être conclu avant la fin de l'année, dans une interview publiée mardi en Israël. “Je le crois, oui”, a dit M. Bush au quotidien Haaretz qui l'interrogeait pour savoir si un accord de paix pouvait être scellé en 2008 en dépit des démêlées du Premier ministre israélien Ehud Olmert avec la justice et la faiblesse du président palestinien Mahmoud Abbas. M. Bush est attendu à partir de mercredi en Israël pour participer aux festivités marquant le 60e anniversaire de la création de l'Etat hébreu. Il doit se rendre également en Arabie saoudite et en Egypte. Après sept ans d'impasse, Israël et les Palestiniens ont relancé leurs négociations de paix en novembre 2007 à Annapolis (Etats-Unis) avec l'objectif affiché de parvenir à un accord en 2008, avant la fin du mandat du président Bush qui quittera la Maison-Blanche en janvier 2009. Les pourparlers n'ont toutefois enregistré aucune percée depuis. “Je crois aux idées fortes et je crois qu'avec l'aide des Etats-Unis les négociateurs vont s'accorder sur une définition d'un Etat palestinien”, a insisté M. Bush. Il a affirmé qu'il ne formulerait pas de demandes spécifiques liées aux négociations de paix lors de ses rencontres avec les responsables israéliens. “Je ne viens pas pour faire des demandes mais pour encourager. J'ai dit dès le début de ma présidence que les Etats-Unis ne peuvent pas imposer la paix”, a-t-il expliqué. “La définition d'un Etat (palestinien) est le premier pas vers la paix. Cela nécessite un travail ardu, a-t-il ajouté. Je n'aspire pas au prix Nobel de la paix, j'essaye simplement d'utiliser l'influence des Etats-Unis pour faire avancer le processus”. Il a en outre affirmé “ne pas voir comment le Proche-Orient peut évoluer sans un Etat palestinien libre et démocratique” et répété qu'il considérait le président Abbas comme un partenaire pour faire la paix avec Israël. MM. Bush et Abbas doivent se rencontrer samedi à Charm el-Cheikh, en Egypte. Le président américain s'en est par ailleurs violemment pris au groupe islamiste Hamas qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007, le qualifiant de mouvement de “tueurs extrémistes”. R. I./Agences
