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Le revers de la médaille
de nombreuses localités de boumerdès restent défigurées
Publié dans Liberté le 21 - 05 - 2008

Bien que des centaines de logements aient été reconstruits pour les sinistrés, d'autres confortés et des sommes colossales dégagées pour les travaux d'aménagement urbain, certaines villes donnent l'impression de vivre encore des moments difficiles. Pis encore, certaines localités se sont clochardisées davantage, à l'image des villes de Bordj Menaïel, Cap Djenet ou de Zemmouri, devenues méconnaissables à cause des gourbis et des constructions illicites. Dans d'autres villes, ce sont les constructions hideuses et non finies qui continuent à proliférer, effaçant, d'un coup, l'ancien aspect architectural propre aux villes méditerranéennes.
Il n'en reste presque rien des jolis villages de Corso ou de Boudouaou-El-Bahri, complètement dénaturés et obscurcis par les nouvelles constructions froides et agressives où les garages et le béton sont dominants. À Cap Djenet, les citoyens ont profité des aides multiples attribuées par l'Etat pour construire, en toute illégalité, de nouvelles maisons, la plupart du temps en parpaing. C'est le cas de la station balnéaire de Cap Djenet, une des plus belles du pays, qui est en train de disparaître, laissant place à un immense gourbi à l'aspect répugnant, et cela grâce à l'argent du séisme. Le petit village du Figuier est, quant à lui, ceinturé de gourbis en parpaing construits, pour une grande partie, par de faux commerçants sinistrés. Ailleurs et dans les grandes villes, les traces du séisme sont visibles dans les grandes ruelles, comme à Bordj Menaïel, plus précisément au niveau du boulevard Amirouche ou à la cité de la Forêt. Là aussi, les autorités continuent à montrer des signes d'impuissance pour venir à bout des problèmes qui empêchent la reconstruction de cette artère où des édifices classés rouge n'ont pas encore été démolis. Cette triste image contraste paradoxalement avec un petit bout de quartier flambant neuf constitué des deux belles bâtisses, celles du tribunal de Bordj Menaïel et du siège de la Cnep. Un autre spectacle de désolation prévaut à la cité des Oasis, toujours dans la même ville, où le terrain qui devait contenir les 60 logements composant cette cité martyre est envahi par la végétation sauvage. Et il n'y a pas que les constructions laides ou les bâtiments délabrés non détruits qui trahissent les données positives de la reconstruction ; il y a aussi ces cratères et ces immenses fosses réservés à des immeubles collectifs disséminés un peu partout, notamment dans les grandes agglomérations qui ternissent aussi les villes.
Le cas de la cité du 11-Décembre de Boumerdès, dite aussi la cité des Coopératives, est frappant. À tous les coins de cette cité, des grandes fosses attendent de recevoir depuis longtemps des bâtiments. Et au point où vont les choses, cette cité va rester pour quelques bonnes années encore un éternel chantier, tout comme la cité des 1200-Logements où le chantier de reconstruction de 520 logements marche au ralenti.
D'autres bâtiments collectifs n'ont même pas encore démarré, comme les Mimosas de Boudouaou où les sinistrés ont été contraints d'abandonner la formule de reconstruction de leurs propres logements en raison des tracasseries administratives rencontrées. De nombreux autres sinistrés, notamment du 11-Décembre, qui n'arrivaient plus à supporter la vie de chalet, ont eux aussi abandonné leur chantier et ont pris possession de logements attribués par l'Etat. Sur les 228 logements à réaliser et qui accusent un énorme retard, une centaine d'entre eux ont été abandonnés par leurs propriétaires et seuls 23 bâtiments ont connu un début de travaux, mais dans le meilleur des cas, le taux n'ayant pas dépassé les 20%. Ces sinistrés redoutent que leurs logements ne soient construits d'ici une décennie, si les prix de matériaux de construction restent en l'état.
Ces sinistrés se demandent pourquoi il leur est appliqué des conditions de construction, les mêmes que celles auxquelles sont soumis les promoteurs, alors qu'ils sont des sinistrés. Comme ils se sont interrogés sur le devenir du prêt bonifié des 100 millions prévu par l'article 77 de la loi de finances 2008 et dont devaient bénéficier les commerçants sinistrés. Par ailleurs, les services de la wilaya de Boumerdès ont rendu public un communiqué relatif au bilan de la prise en charge des sinistrés. Il est notamment question de 82 581 logements pris en charge, soit un taux de 100%, tandis que l'on annonce le montant des financements au titre des bâtisses classées orange 4 et 3, ainsi que vert 2 qui s'élève à plus de 21 milliards de DA. S'agissant des sinistrés classés rouge 5, les mêmes services évaluent à près de 3 milliards de DA l'enveloppe financière avec, en outre, une aide à la reconstruction (individuelle et collective) de plus de 2,7 milliards de DA. On note également un taux de relogement de 95%, tandis que les 5% restants consistent, indique-t-on, en les personnes qui ont refusé d'être relogées dans des immeubles situés hors de leurs communes d'origine.
M. T.


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