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Bachir Rezzoug, symbole du journalisme de combat
Le prix de la Plume libre lui a été décerné hier à Tizi Ouzou
Publié dans Liberté le 15 - 06 - 2008

“Soyez libres !” Prononcés par le doyen de la presse, ces mots prennent toute la dimension du combat des journalistes pour la liberté d'expression.
Moment d'émotion, hier, à l'occasion de la remise du prix de la Plume libre institué par le Comité Benchicou pour les libertés (CBL). Le prix, qui est à sa quatrième édition, est décerné cette année à Bachir Rezzoug et au Tunisien Slim Boukhdir. Lors de la cérémonie organisée à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, le lauréat Bachir Rezzoug, partiellement paralysé suite à un accident cardio-vasculaire, a reçu le trophée des mains de la mère de Matoub Lounès. Un instantané qui n'a pas manqué d'arracher des larmes à Bachir, visiblement très ému. “Je ne trouve pas les mots assez forts pour dire que je suis heureux d'être parmi vous. Il est vrai que je me suis battu pour la liberté, mais je n'étais pas seul dans ce combat”, reconnaît-il. Le lauréat dit avoir une pensée à tous ceux qui nous ont quittés. À Saïd Mekbel, entre autres. “Soyez libres !”, annonce-t-il à l'assistance nombreuse à l'occasion. Le second prix a été décerné, lui, au journaliste tunisien Slim Boukhdir, qui croupit en prison depuis le 26 novembre 2007. Le prix a été remis par Cherifa Kheddar, présidente de Djazaïrouna, au moudjahid et ancien du FFS Si El-Hafidh, chargé de faire parvenir le trophée au lauréat concerné. Intervenant lors de la cérémonie de remise des prix, Mohamed Benchicou dira que Slim Boukhdir “est victime de la dictature de Ben Ali”. “Enième victime du régime dictatorial de Ben Ali, Slim rejoint la cohorte des plumes crucifiées dans un Maghreb des libertés en train de payer le prix de son propre enfantement”, considère le directeur du journal Le Matin, qui dit avoir appris le métier de Bachir Rezzoug qui reste, aux yeux de l'orateur, “l'un des rares architectes du journalisme algérien libre et moderne”. Un journalisme qui a une histoire, une lignée où l'on retrouve Bachir, l'un de ses symboles qui, dans son long parcours professionnel, a toujours su faire des journaux dignes, rappellera M. Benchicou. Pour l'auteur de Bouteflika : une imposture algérienne, Rezzoug a su imposer “l'idée d'une presse qui cherche à éclairer plutôt qu'à plaire. Son journalisme puise sa source dans les grandes écoles, mais aussi dans l'école de la vie”. Né en 1941 à Theniet El-Had, Bachir Rezzoug a entamé sa carrière dans la presse en 1964. Bachir a roulé sa bosse, comme on dit : Alger ce Soir, La République, El Moudjahid, Algérie Actualité, Alger Républicain, L'Opinion, autant d'escales que s'est imposées Bachir Rezzoug, des rédactions dans lesquelles il avait sévi corps et âme, tourmenté qu'il était à devoir enfanter chaque soir l'édition du jour. L'amant du journalisme, comme l'appelle Mohamed Benchicou, a bourlingué dans le vaudeville de la presse qu'il a su éloigner de l'argent et de l'asservissement quel qu'il soit. C'est pourquoi, aujourd'hui, “c'est un privilège de distinguer le père du journalisme indépendant”, affirme M. Benchicou. Celui-ci, pour expliquer le choix de la date et du lieu pour abriter la cérémonie de cette 4e édition, dira que cette région, la Kabylie, qui a marché le 14 juin, “nous a appris le goût de la lutte et de la liberté”. En outre, le 14 juin est une date qui rappelle le sacrifice pour la liberté et l'espoir, explique M. Benchicou qui a évoqué le dixième anniversaire de l'assassinat de Matoub Lounès, un repère de la Kabylie que la région s'apprête à commémorer. Institué en 2005 par le Comité Benchicou pour les libertés durant l'incarcération du directeur du Matin, le prix de la Plume libre a honoré, auparavant, plusieurs journalistes : Hakim Laâlem (2005), Bachir Larabi et le Marocain Ali Lemrabet (2006), le regretté Abdelhak Beliardouh et le Syrien emprisonné Michel Kilo (2007). Cette année, le CBL a placé son activité sous le slogan générique : “Un journalisme à l'écoute de la société”. Dans l'après-midi d'hier, Mohamed Benchicou a dédicacé son dernier livre, Je pardonnerai, à la librairie Multimédia de Tizi Ouzou. Des poèmes de prison qui font rimer la plume incisive de Benchicou :
“Je pardonnerai à ceux qui ont douté
Je plaindrai les traîtres et ceux qui ont trahi,
Je prierai pour ceux qui ont déserté
Et je tomberai, assouvi, dans ton nid”
Y. A.


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