Comme nous l'avions annoncé dans l'une de nos précédentes éditions, le jeune M. S. Rachid, importuné par la succession de comparutions devant les tribunaux d'Oran, de Tiaret et de Tissemsilt, pour des délits relatifs au culte, se présentera encore une fois, aujourd'hui, en compagnie de ses deux amis Youcef et Hamid, à la barre du tribunal correctionnel d'Aïn El-Turk, dans la wilaya d'Oran, dans un procès en appel. Pour rappel, ces trois personnes ont été condamnées par défaut, le 27 janvier dernier, par le même tribunal, à une peine de trois ans de prison ferme et à une amende de 50 000 DA chacun. S'agissant de la genèse de cette affaire, elle remonte au mois de décembre 2007 quand le jeune C. L., ayant à peine quitté son adolescence, est allé se confier aux services de sécurité pour leur raconter ce que les accusés donnent pour un mensonge, à savoir que ces derniers avaient insulté le Prophète. Une mystification vite prise en compte par les hommes de loi qui avaient remis le dossier devant l'instance juridique. “Suite à cette histoire dont je maintiens ma nette conviction qu'elle est entachée d'une étrangeté caractérisée, on est condamnés par défaut car, selon les services concernés, nous étions convoqués à comparaître à trois reprises alors que personne n'avait reçu la moindre convocation et encore moins le moindre signal concernant cette affaire que nous croyions close”, nous dira Rachid qui soutient que son seul péché dans toute cette histoire sans fin est d'être de confession chrétienne. Quant à C. L., il s'agit, selon notre interlocuteur, d'un jeune, dépassant à peine la vingtaine, auquel les accusés avait offert une assistance humanitaire au moment où il était venu les voir pour les solliciter lors d'une crise psychosociale qui lui rendait la vie amère en leur faisant croire qu'il était chassé de chez lui et qu'il n'avait personne à qui se confier. Comme le disait la légende, ne jamais servir un serpent venimeux… Mais la philanthropie, la bienfaisance et la foi en Dieu priment pour Rachid et ses amis dont on connaîtra le sort à l'issue de ce procès. R. SALEM