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Qui perd gagne
Publié dans Liberté le 28 - 07 - 2008

Le diagnostic n'a d'inédit que le fait qu'il soit l'œuvre du président de la République lui-même. Tout en précisant qu'“il ne vise personne”, Bouteflika a identifié quelques responsabilités dans l'échec économique qu'il reconnaît enfin : la politique de privatisation qui n'a pas été féconde en opérations de partenariat et qui a rendu possibles des comportements de prédation de la part de certains investisseurs étrangers, les rétractations d'autres investisseurs, notamment “frères”, qui n'honorent pas leurs engagements solennels et le conservatisme des investisseurs locaux qui, manquant d'audace, se cantonnent dans le secteur de l'agroalimentaire. Même l'Andi, organisme qui n'a pourtant pas vocation à formuler de “politique” mais à appliquer les mesures de promotion des investissements, a pris sa part de l'échec.
Le gouvernement, qui a plutôt opéré par tâtonnements, n'a pas, à proprement parler, de stratégie à évaluer en matière de privatisation et de conditions d'accueil des investissements. À en juger, à titre d'exemples, par l'expérience de la privatisation contrariée du CPA et de la question des comptes d'entreprises publiques dans les banques privées ; ce fut une gestion plus proche de l'humeur que de la doctrine. Un ministre a même déclaré avoir “oublié l'agriculture” dans la nouvelle “stratégie” de développement !
Mille fois proclamée, mille fois suspendue, la réforme bancaire s'est révélée simplement impossible en l'état politique actuel du pays. De fait, elle serait incompatible avec les monopoles privés d'importation, les sociétés à prête-nom, le financement par injonctions d'opérateurs “privilégiés”, etc.
La modernisation bancaire est entravée par la volonté de préserver le pouvoir d'injonction administrative. Le même souci empêche la réforme du foncier.
Dans un système rentier, la logique de coterie suppose une emprise autoritaire et directe du politique sur l'économique. Faire fonctionner le pays sur la base de règles générales et imposables à tous, c'est remettre en cause la nature d'un Etat fondé sur le partage clanique de l'autorité.
La réforme de la justice connaît la même hypothèque. Or, sans justice indépendante, garante d'un arbitrage neutre, barrière contre le trafic d'influence, la prise de risque économique est aggravée par la prise de risque politique.
La corruption, aujourd'hui à ce point démocratisée, est l'expression de l'emprise des pouvoirs politiques et bureaucratiques sur la vie de la société. Corruption et justice sous influence constituent un repoussant épouvantail pour les entrepreneurs orthodoxes.
Tout est lié. Toutes les réformes annoncées en 1999 et dont le “parachèvement” a justifié un second mandat, en 2004, ont échoué. Ou plutôt n'ont pas été entreprises.
Si le constat reste franc — “nous nous sommes trompés” —, le diagnostic est partiel. Il y a échec politique, en effet, et non pas simplement économique. “Il faut tout revoir”, ajoute le Président. Qui doit tout revoir ? Les mêmes. La salle, conquise, a répondu à “l'autocritique” par un “troisième mandat !”, pour l'occasion étouffé, mais qui bientôt ira en s'amplifiant.
Ils viennent de découvrir que leur avenir est assuré, même dans le fiasco : je réussis, je continue ; j'échoue, je recommence. Logique.
M. H.
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