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“Sanawat-Ed-Dayaâ”, le feuilleton qui enflamme les téléspectateurs algériens
L'œuvre qui remet en cause la suprématie égyptienne
Publié dans Liberté le 25 - 08 - 2008

à l'instar du reste du monde arabe, l'Algérie n'échappe pas à l'envoûtement que suscite le feuilleton turc “Sanawat-Ed-Dayaâ” (Les années de perdition). Ihlamurlar Altinda en est le titre original.
Habitués aux longs et lassants feuilletons mexicains et brésiliens diffusés aussi bien par la Télévision algérienne que par les autres chaînes satellitaires arabes, mais qui ne reflètent en rien la civilisation du monde arabe, les téléspectateurs algériens viennent de découvrir à leur grand bonheur les délices des nouvelles productions turques dont fait partie Sanawat-Ed-Dayaâ, et ce, au même titre que le feuilleton Noor qui viennent de crever le petit écran de la famille algérienne. Réalisée par Aydin Bülüt, la version originale de Sanawat-Ed-Dayaâ est composée de 80 épisodes de 45 mn chacune. Le feuilleton est diffusé en langue arabe chaque jour à 14h par MBC 1 et rediffusé à 23 h et le lendemain matin à 10h. Cependant, pour une raison purement commerciale, la chaîne MBC 1, basée à Dubaï et qui a acheté les droits de retransmission avec en sus un doublage en langue arabe avec l'accent syrien, a décidé d'étaler le feuilleton en 150 épisodes où le tiers du temps imparti est réservé à la publicité. Les acteurs vedettes de ce drame télévisé, qui a pris au réalisateur trois années de tournage et ce, depuis 2005, ont pour noms Yahia (Inal Bülent), Lamisse (Tuba Büyüküstün), Omar (Sinan Tuzcu), Farida (Irem Altug). Ce feuilleton, qui retrace la vie de deux familles aux classes diamétralement opposées dans la société turque, met en exergue l'amour qui demeure le point fort de ce télédrame turc qui fait fureur au sein de la famille algérienne. D'ailleurs, combien sont-ils ces couples qui ont été influencés par ce feuilleton au risque qu'ils soient totalement brisés ? Une telle situation est donc synonyme d'une fuite en avant face à une réalité amère vécue au quotidien par de nombreux couples en quête d'amour, de dialogue et de tendresse. Sanawat-Ed-Dayaâ est suivi par les grand-mères, les filles et les petites-filles. Fatima, une femme au foyer, affirme : “Contrairement au feuilleton Noor qui est diffusé à 20h, Sanawat-Ed-Dayaâ est diffusé à 14h et rediffusé à 23h, ce qui n'influe, fort heureusement, en rien sur l'emploi du temps traditionnel et donc le risque de conflits et de tensions au sein de la famille est écarté de facto”. Mais force est de constater que ce feuilleton s'impose comme sujet de conversation, peu importe l'âge.
Certains hommes et femmes n'hésitent pas à annuler toute invitation, rendez-vous ou autres sorties à l'heure de diffusion de l'épisode au risque de le rater. Alors que les couples trouvent ici une bonne synthèse de leurs problèmes conjugaux. Mais au fait, qu'est-ce qui est captivant dans cette série au point où celui-ci est devenu un véritable phénomène de société au sein de la famille algérienne ? D'abord, il y a cette culture turque qui présente des similitudes avec celle des Arabes, ensuite les personnages du feuilleton turc s'expriment en dialecte syrien grâce au doublage, et enfin les acteurs portent des noms arabes. Mais il y a aussi une autre raison qui a fait que Sanawat-Ed-Dayaâ enflamme les foyers algériens dans la mesure où ce genre de feuilletons reflète parfaitement cette dualité “modernité-traditions'' que les Arabes vivent, mais assument difficilement. Ce qui explique l'engouement du grand public pour les feuilletons turcs qui proposent une représentation réelle de la famille musulmane. En ce sens, Sanawat-Ed-Dayaâ offre au grand public l'image d'une famille tolérante d'Abou-Chaâr où l'on peut parler d'amour. Sauf que le schéma familial de tolérance proposé par le réalisateur, avec cette mère célibataire (Lamisse), ne traduit en rien la réalité de la société arabe dans la mesure où une mère célibataire dans le monde arabe est perçue comme une atteinte à l'honneur de la famille et sera tout simplement répudiée. Aucune fille du monde arabe, régi par un conservatisme aveugle, n'acceptera de s'identifier à cette actrice même si elle aspire à cela.
Yahia et Lamisse, des acteurs
devenus des modèles
Contrairement à Mohannad (Kivanç Tatlitug) du feuilleton Noor, devenu le prince charmant de toutes les jeunes filles, Yahia reste le préféré des hommes mais aussi des femmes grâce à sa forte personnalité, sa virilité et son amour sincère envers Lamisse (Tuba). Le succès de Sanawat-Ed-Dayaâ va au-delà de sa qualité artistique moyenne, de ses évènements à rebondissement où l'on parle d'amour, de couple, de famille et ce, sans froisser les sensibilités des téléspectateurs. Pour d'autres, le succès émane de la simplicité des intrigues et la qualité de du scénario. Il s'agit de personnages ordinaires auxquels le commun des mortels peut s'identifier. Il y a des émotions, de la sincérité et tous les ingrédients de la vie de tous les jours. à travers les milliers de foyers algériens, on ne parle que de Yahia et de Lamisse qui ont ravi la vedette aux champions olympiques et qui sont devenus malgré eux des modèles pour nombre de téléspectateurs. Ainsi, à quelques jours de la fin de ce feuilleton annoncé pour la fin de ce week-end, plusieurs questions continuent de tarauder l'esprit des téléspectateurs et les commentaires n'arrêtent pas quant à son issue. “Yahia finira-t-il par épouser Lamisse ? Tayem qui a été derrière la faillite de la richissime famille d'Abou-Chaâr dont est issue Lamisse, qui s'est évadé de la prison, parviendra-t-il à se venger de Yahia ? Certains laissent penser qu'il prendra en otage Zine, l'enfant né du couple Yahia-Lamisse”. Il suffit de demander l'avis de n'importe quelle femme ou jeune fille pour qu'elle réponde dans le menu détail.
Chez les jeunes filles ou garçons, les différentes musiques du feuilleton sont téléchargées sur les portables et ce, au même titre que les photos de Yahia, Lamisse et même Rafif, l'ex-compagne de Yahia et épouse de Omar (Sinan Tuzcu), décédée à la suite de son accouchement après avoir mis au monde la petite Rafif qui a pris le nom de sa défunte mère. Certaines jeunes filles n'hésitent pas à chercher l'adresse électronique de Yahia, mais sans résultat pour incompatibilité de langues. Face à toutes ces questions, les héros du feuilleton qui ont été invités en exclusivité par les chaînes MBC et El-Arabia ont rassuré le téléspectateur quant à l'issue de la série. “Ce sera une fin heureuse”, affirmera Yahia (Inal Bülent) qui a annoncé à l'animatrice qu'il fut très surpris de cet engouement singulier que suscite le feuilleton dans le monde arabe. Un signe précurseur de l'entrée en force du cinéma turc à travers nos petits écrans et qui sera relayé par les nombreuses chaînes satellitaires arabes.
M. Laradj


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