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Le Pakistan n'est pas sorti de la crise
Le veuf de Benazir Bhutto devrait succéder à Musharraf
Publié dans Liberté le 07 - 09 - 2008

Le président général Pervez Musharraf ayant jeté l'éponge le 18 août dernier, pour ne pas avoir à subir l'humiliante procédure de destitution dont l'avait menacé la majorité au pouvoir, le Pakistan devait se choisir, hier, un nouveau chef d'Etat. Selon toute vraisemblance, le veuf de Benazir Bhutto, Asif Ali Zardari, devrait être désigné par le Parlement.
Mais l'impopularité du leader du Parti du peuple pakistanais, ajoutée à la recrudescence des attentats, pourrait plonger encore le pays dans la crise. Au Pakistan, on l'appelle “Monsieur 10%”, pour les commissions qu'il aurait l'habitude d'empocher quand Benazir Bhutto était Premier ministre. La mort de cette femme descendante d'une prestigieuse lignée politique dans un attentat en décembre dernier a propulsé Zardari à la tête du PPP, qu'il codirige avec le fils de sa veuve. Puis à la tête de l'Assemblée, le PPP ayant remporté les législatives de février dernier. Zardari devrait être élu par le collège électoral pakistanais, composé par le Sénat, l'Assemblée nationale et les quatre assemblées provinciales. Et ce, en dépit de la rupture avec son partenaire de la coalition victorieuse des législatives en février dernier. Peu après la démission de Musharraf, celle-ci a en effet volé en éclats, son autre leader, l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif proche des islamistes reprochant à Zardari de ne pas avoir tenu ses engagements. Le veuf de Benazir avait notamment promis de réintégrer dans leurs fonctions les magistrats limogés par Pervez Musharraf. Ce qu'il n'a toujours pas fait craignant que ces juges, qui sont à l'origine de la chute de Musharraf, ne relancent les poursuites pour corruption intentées à son encontre. Des poursuites classées l'an dernier dans le cadre d'une amnistie négociée en vue d'une alliance entre Bhutto et Musharraf. C'est donc privé de la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) de Nawaz Sharif que le leader du PPP occupe le fauteuil de la magistrature suprême. Il devra ne compter que sur sa formation et des petits partis ultra-laïcs, voire des islamistes, pour l'emporter et pour gouverner. Ce qui est peu car sa coalition aura des difficultés sans la présence du PML-N. Nawaz n'entend pas rester sans réagir. Il a même présenté son candidat contre Zardani, un ancien président de la Cour suprême évincé par Musharraf, et cela bien que le PML-N dispose de moins de soutien que le PPP au sein du collège électoral. Une façon de se démarquer de Zardari et de signer la rupture de la coalition au gouvernement. Question, est-ce qu'il retirera ses ministres du gouvernement ? Autre question, le successeur de Musharraf bénéficiera-t-il de toutes les faveurs de Washington ? Depuis les attentats du 11 septembre, les Etats-Unis ont fait du Pakistan leur principal allié dans leur lutte contre le terrorisme dans la région. Alors que les attentats au Pakistan se multiplient, 1 200 morts en un an, et que les talibans de l'Afghanistan voisin se renforcent dans les zones tribales frontalières, la Maison-Blanche attend du prochain président pakistanais qu'il reprenne à son compte les engagements de Musharraf. Zardari, pour sa part, a déclaré œuvrer à la défaite du soulèvement taliban intérieur et à garantir que le territoire pakistanais ne soit pas utilisé pour lancer des offensives terroristes contre les voisins du Pakistan ou contre les forces de l'Otan en Afghanistan. Il l'a promis la veille des élections dans les colonnes du Washington Post. Et d'ajouter : “Nous restons au côté des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de l'Espagne et des autres pays qui ont été attaqués par les terroristes.” Reste que ce partenariat avec les Etats-Unis et ces raids menés par l'armée américaine en territoire pakistanais, qui ont fait des victimes dans les rangs civils, provoquent la colère de l'opinion publique. Zardari se retrouve coincé entre l'allégeance à Washington, sa lutte avec Nawaz Sharif et son impopularité croissante chez les Pakistanais. Les observateurs craignent une résurgence des grandes rivalités des années 1990 qui ont conduit au coup d'Etat militaire de Musharraf de 1999, conjugué aux difficultés économiques croissantes. Le Pakistan se dirige vers un avenir bien incertain.
D. B.


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